Aventures d’Ô


Entre les eaux vives de nos tumultueuses rivières et l’éclat cristallin de lacs d’eau douce aux allures de carte postale, on suit le courant vers les destinations chouchous de l’été. Un choix difficile parmi le demi-million de lacs et les milliers de rivières du Québec !

Découvrez notre Top 16 destinations au fil de l’eau douce

Pour le pagayeur du dimanche

Fjord du Saguenay (Saguenay – Lac-Saint-Jean)

Il a 950 millions d’années et se donne des airs de Norvège. La rivière Saguenay y coule entre des crans de roches dépassant les 400 m du côté de la statue de Cap Trinité. S’étirant sur 100 km en direction du Saint-Laurent, le Fjord du Saguenay est parmi les plus longs du monde en plus d’être le seul navigable en Amérique du Nord. Plaisanciers, amateurs de vertige, écologistes en herbe et randonneurs à la Compostelle le classent parmi les incontournables.

  • Quoi faire : kayak, rabaska, via ferrata, randonnées pédestres, et parcours gourmand.
  • Insolite : y croiser un béluga – ou dix – en quête de krill à se mettre sous la dent.
  • Coup de cœur : prendre la navette maritime et s’offrir une escale dans deux des plus beaux villages du Québec, Sainte-Rose-du-Nord et l’Anse-Saint-Jean où on s’arrête pour la meilleure tarte aux bleuets qui soit, spécialité du coin.
  • Plus d’infos : saguenaylacsaintjean.ca

Parc national de la Jacques-Cartier (Québec)

Au cœur de l’une des plus belles vallées glaciaires, dans le parc national éponyme, la rivière Jacques-Cartier est une rivière-école idéale pour les kayakistes en herbe. Sur ses 26 km d’eau calme, en route vers le Saint-Laurent, on profite de la descente pour découvrir l’habitat naturel de l’orignal, du castor et du grand héron. Hors-parc, dans le secteur de Tewkesbury, la rivière offre aux rafteurs 10 km de rapides dont les noms à eux seuls – Hache-viande et Sac à nœuds – invitent à la prudence.

  • Quoi faire : kayak, canot-camping, rabaska, miniraft et 30 km de sentiers de vélo de montagne avec points de vue hallucinants sur la rivière en contrebas.
  • Insolite : une moyenne de sept observations d’orignal par jour, durant l’été. Ouvrez l’œil!
  • Coup de cœur : un dodo en yourte au son de la rivière, avec ou sans les enfants.
  • Plus d’infos : www.sepaq.com/pq/jac et expeditionsnouvellevague.com

Rivière-des-Mille-Iles (Laval, Basses-Laurentides)

Avec ses marais et ses paysages de bayous, cette rivière a quelque chose de magique voire mythique. En fait, ce ne sont pas mille mais 110 îles qui s’y enracinent sur plus de 42 km. Vu la richesse de sa biodiversité, le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles est aussi un refuge faunique. On s’y offre la Route bleue des voyageurs et ses petites sections navigables en tronçons de 20 kilomètres. En kayak, on n’oublie pas de prendre avec soi sa canne à pêche car un petit doré – et même un gros brochet – pourrait bien y venir s’accrocher.

  • Coup de cœur : on se dégourdit les jambes sur les passerelles de bois qui traversent les marécages et on tend l’oreille pour le concert de plus de 250 espèces d’oiseaux.
  • Plus d’infos : parc-mille-iles.qc.ca

Pour l’épicurien romantique

Lac Sacacomie (Mauricie)

Dans la quiétude du lac Sacacomie, on entendrait voler une mouche. Niché en surplomb du lac, au cœur de la forêt, l’Hôtel Sacacomie – un élégant hôtel de rondins de pins blancs – sert de camp de base pour découvrir les environs. Sur place, on s’offre le GEOS Spa avant de passer à table et de perdre la tête pour les douceurs du jour qu’on savoure la tête dans les étoiles.

  • Quoi faire : plage, canot-kayak, randonnée, pêche, équitation, quad.
  • Insolite : la randonnée du coureur des bois en rabaska.
  • Coup de cœur : il y a ici plus d’employés (160) qu’il y a de chambres (109). Imaginez le service !
  • Plus d’infos : sacacomie.com

Lac Taureau (Lanaudière)

Au cœur du parc régional, le lac Taureau est en fait un immense réservoir de 95 km carrés entouré de plages de sable fin. Situé directement sur ses berges, un hôtel-boutique fait de bois rond conjugue charme rustique et design contemporain. On s’arrête à l’Auberge du lac Taureau tant pour la qualité des soins que pour les festins de viandes sauvages cuisinés par un chef visiblement inspiré.

  • Quoi faire : plage privée, sports nautiques, golf, pêche et gastronomie haute voltige.
  • Insolite : le massage en tipi au bout du quai.
  • Coup de cœur : un mille-feuille de cerf rouge à la table du restaurant.
  • Plus d’infos : lactaureau.com

Rivière du Loup (Mauricie)

Ne pas confondre avec Rivière-du-Loup, la ville. Sur cette rivière éponyme – la Maikan Stiy en amérindien –, Le Baluchon est un passage obligé pour plonger au cœur de l’histoire de la colonisation. Avec son moulin, son Éco-café et son Écurie du Roy, le site de l’Auberge le Baluchon prend des allures de Nouvelle-France. À table, une gastronomie responsable fait honneur au terroir local.

  • Quoi faire : canot, kayak, randonnée, équitation, vélo de montagne
  • Insolite : assister au théâtre en rivière à bord de rabaskas.
  • Coup de cœur : les spas et bains nordiques au bord de la rivière.
  • Plus d’infos : baluchon.com

Pour l’aventurier de l’extrême

Rivière Rouge (Laurentides)

La rivière Rouge est l’une des plus fabuleuses rivières de rafting en Amérique du Nord. Sur des rapides classés de niveau I à VI (experts), on choisit son expérience entre le rafting et le sportkyaking – nerveux petit deux places – et on se lance dans l’aventure. La durée des descentes varie entre deux et cinq heures. Plusieurs centres d’aventure offrent la Rouge aux débutants comme aux initiés. On peut aussi choisir l’escapade de deux jours avec camping et feu de camp autour duquel raconter ses exploits.

  • Coup de cœur : la Machine à laver, le joyau du parcours duquel on ressort… plus blanc que blanc.
  • Plus d’infos : wwww.eauviverafting.ca, www.propulsion.ca, newworld.ca

Parc de la Rivière Batiscan (Mauricie)

Traversé par la majestueuse rivière Batiscan, ce parc regorge de cascades, de chutes et de bassins d’eau. Les Tarzan en herbe vont adorer les trois tyroliennes, un parcours d’aventure dans les arbres et 200 m de via ferrata au-dessus des eaux de la rivière Batiscan. Entre deux bouffées d’adrénaline, on y découvre la richesse et la variété de la faune et de la flore du Québec.

  • Insolite : site de reproduction du papillon monarque
  • Coup de cœur : la tyrolienne, à 165 m d’altitude.
  • Plus d’infos : parcbastiscan.com

Pour le pêcheur devant l’Éternel

Rivière Bonaventure (Gaspésie)

Les eaux de la rivière Bonaventure sont tellement claires et limpides qu’on y repère les saumons les yeux fermés. Depuis le lac Bonaventure (dans les Chic-Chocs) jusqu’à la Baie-des-Chaleurs, la Bonaventure s’écoule sur fond de roches et de galets sur plus de 126 km. On y pêche à la mouche, à gué, les deux pieds ancrés dans le plaisir. Plusieurs formules sont disponibles : à la journée dans la ZEC ou en séjour prolongé dans des camps allant du plus rustique au plus chic. Authenticité garantie!

Lac Moreau (Charlevoix)

On aime la Pourvoirie du lac Moreau pour la qualité de la pêche à la truite mouchetée indigène. Mais on s’y rend aussi pour la villégiature au cœur de paysages plus grands que nature. Ce qu’on y trouve ? 32 lacs et 81 km carrés de territoire exclusif. On loge en chalets de bois rond au bord du lac ou dans la charmante Auberge du Ravage où guides et pêcheurs partagent leurs histoires de pêche – vraies ou fausses – autour de la cheminée.

  • Insolite : observer l’ours noir dans son habitat naturel.
  • Coup de cœur : faire passer sa truite directement du lac à la poêle pour le shore lunch de midi.
  • Plus d’infos : lacmoreau.com

Pour le randonneur aux gros mollets

Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie (Charlevoix)

Situé au cœur d’une Réserve mondiale de la biosphère, le Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie offre aux randonneurs les plus hautes parois à l’est des Rocheuses canadiennes au creux desquelles se tortille en méandres la rivière Malbaie. Les randonneurs aguerris visent l’Acropole-des-Draveurs, le plus haut sommet du parc, à 1 048 m d’altitude. Une randonnée de 10,4 km (aller-retour) offrant un point de vue spectaculaire sur la vallée de la rivière Malbaie.

  • Quoi faire : pêche, canot, kayak, bateau-mouche, rabaska, vélo, randonnée.
  • Insolite : une virée guidée en hélico pour admirer le cratère de Charlevoix, formé par une météorite il y a 350 millions d’années.
  • Coup de cœur : dormir l’Acropole devant soi, dans le confort de sa tente Huttopia, un « prêt-à-camper » avec tout ce qu’il faut pour cuisiner.
  • Plus d’infos : www.sepaq.com/pq/hgo et heli-charlevoix.com

Pour le chasseur de panoramas

Lac Pingualuk (Nunavik)

Dans l’extrême nord du Québec, le Parc national des Pingualuit abrite une merveille géologique : entre les parois d’un ancien cratère météoritique, un lac aux eaux bleutées et exceptionnellement limpides forme un cercle parfait de 3,4 km de diamètre. À Kangiqsujuaq, point de départ de l’expédition vers le cratère, un centre d’interprétation lève le voile sur la culture inuit.

Lac aux Américains (Gaspésie)

Dans le Parc national de la Gaspésie, ce lac est au cœur d’un véritable cirque glaciaire. Dans la lumière déclinante du jour, on s’y croirait dans un autre monde. Tout ça à 8 km seulement du Gite du Mont-Albert, à 685 m d’altitude. C’est aussi le paradis des caribous. Mais attention, on ne chasse pas!

  • En un mot : magique!
  • Plus d’infos : sepaq.com/pq/gas

Lac Témiscouata (Bas Saint-Laurent)

Voilà un lac plus accessible qu’on prend plaisir à découvrir en empruntant le Petit Témis, une piste cyclable dont la portion sud longe les rives du lac sur plusieurs dizaines de kilomètres. Un parcours à la fois urbain et champêtre où fleurissent les auberges, les Monts-Notre-Dame en fond de scène.

  • En un mot : bucolique.
  • À surveiller : l’ouverture officielle du parc national du Lac Témiscouata cet été, dernier né du réseau Sépaq.
  • Coup de cœur : faire passer sa truite directement du lac à la poêle pour le shore lunch de midi.
  • Plus d’infos : www.sepaq.com/pq/tem et pett-temis.com

L’Eau-delà DU NUNAVIK

Entouré d’eau, le Nunavik, bordé à l’Ouest par la baie d’Hudson, au Nord par le détroit d’Hudson et à la l’Est par la baie d’Ungava, est aussi l’hôte d’innombrables lacs et rivières. Le lac Pingualuk n’est pas le seul joyau que recèle le Parc national des Pingualuit. Les pagayeurs peuvent s’en donner à cœur joie au lac Manarsulik, qui se prosterne à ses pieds, sans compter la rivière Puvirnituq qui, elle, fera le bonheur des randonneurs, sillonnant au cœur d’un corridor de montagnes voluptueusement rondes. Et que dire de son confrère, le Parc national Kuururjuaq, où la majestueuse rivière Koroc coule entre les murs des mythiques monts Torngat, les plus hauts sommets de la province, et du Canada, à l’est des Rocheuses. Aussi dignes de mention sont le lac Guillaume-Delisle, une mer intérieure entourée de cuestas dignes du Grand Canyon, et le lac à l’Eau Claire, qui abrite une espèce rare de phoque d’eau douce, sans oublier les marées record de la baie au Feuilles. (I. Dubois).

Plus d’infos :

www.parcsnunavik.ca

www.nunavik-tourism.com

www.aventuresinuit.com

Pour se la couler douce en famille

Rivière Métabetchouane (Lac-Saint-Jean)

S’accrocher aux passerelles de bois à flanc de caps rocheux, à 8 m au-dessus de la tumultueuse Métabetchouane, la traverser en tyrolienne à 50 m dans les airs ou accéder à la promenade de la conduite d’eau menant à une ancienne centrale hydroé – lectrique…voilà autant de façons d’apprivoiser le canyon du Parc de la Caverne du Trou de la Fée.

  • Insolite : la Caverne, à 68 mètres de profondeur. Pour les 400 invités ailés du seul hibernacula naturel protégé pour chauves-souris au Québec.
  • Coup de cœur : la montée du belvédère, à 50 mètres en surplomb du canyon.
  • Plus d’infos : cavernetroudelafee.ca

Réservoir Baskatong (Outaouais, Hautes-Laurentides)

Ici, la villégiature n’a rien à envier à ce vaste territoire de pêche dénombrant 20 pourvoiries où taquiner brochets, dorés et touladis. On vient ici en famille pour inculquer aux enfants l’amour du silence et des grands espaces. Ce réservoir – jadis utilisé pour la drave – compte cinq lacs parsemés d’îles, de baies et de plages sablonneuses idéales pour la baignade.

  • Insolite : dormir sur un bateau-maison, sorte d’hybride entre le chalet et le quai flottant
  • Coup de cœur : pique-niquer à la Chute Windigo, véritable glissade d’eau sur fond de roc granitique.
  • Plus d’infos : www.reservoirbaskatong.qc.ca et www.lewindigo.com

Diane Laberge