La Belle Province en sept tentations : Les grandes destinations


Sept portes d’entrée (ou fenêtres de sortie !) pour partir à l’abordage du Québec, un territoire grand comme trois fois la France

Montréal et Québec
Passions urbaines avec cachet

D’un côté Montréal, une métropole, la deuxième ville francophone de la planète. Visiter Montréal, c’est goûter à l’effervescence des grandes nord-américaines, tout en profitant de la convivialité des villes à taille humaine. De l’autre la ville de Québec, une sublime cité patrimoniale, capitale de la province et bastion historique de la Nouvelle-France. Visiter Québec ne se réduit pas à déambuler dans un musée à ciel ouvert : la capitale nationale inscrit la modernité au cœur et au-delà de ses fortifications (les seules au nord du Mexique). Deux destinations urbaines bordées par le Saint-Laurent qui concentrent à elles seules près du tiers de la population québécoise. Elles jouent souvent de leurs différences – voire de leur rivalité –, mais sont passionnantes à vivre en toute saison. Outre la diversité des quartiers et des ambiances qu’elles donnent à explorer, leurs musées, leurs propositions gastronomiques et leur calendrier de grands événements en font des capitales mondiales parfaitement complémentaires pour les petits « épicurieux » comme pour les grands fêtards. mtl.org | quebec-cite.com

Vue aérienne de la ville de Québec © Steven D'Avignon / Destination Québec citéæ©

© Steven D’Avignon / Destination Québec cité

À ne surtout pas manquer

1 Les arrondissements historiques des deux grandes villes québécoises – le Vieux-Montréal et le Vieux-Québec – dont le patrimoine est captivant et où l’on trouve les plus belles boutiques et galeries d’art de la province (et certains des meilleurs restaurants).
2 Les nouveaux quartiers branchés comme Saint-Roch à Québec ou le Mile End à Montréal (parmi un large choix de nids à hipsters).
3 Les grands festivals qui font vibrer nos belles à l’année longue: le Carnaval et le Festival d’été de Québec, les Fêtes de la Nouvelle[1]France, l’Igloofest, Montréal en Lumière, Juste pour Rire, le Festival international de jazz de Montréal, Osheaga… et on en passe !
4 Ces voisines qui sont moins sous les projecteurs mais réservent d’intéressantes découvertes urbaines et nature : Laval au nord de Montréal, Chaudière-Appalaches au sud de Québec.

Lanaudière et Mauricie
Le bouquet de charmes du Québec Authentique

Rassemblées sous la bannière du Québec Authentique, Lanaudière et la Mauricie font le trait d’union entre Montréal et Québec tout en laissant s’échapper leurs territoires vers les grandes étendues boréales. On les adore car elles proposent toutes les expériences qu’on aime au Québec : le fleuve dans toute sa splendeur, la vie urbaine paisible, un riche patrimoine historique le long du Chemin du Roy, des échappées gourmandes et bucoliques à foison, des attraits culturels de premier plan, de la culture autochtone, de fantastiques parcs nationaux et régionaux et des arrière-pays sauvages où goûter à la vie de chalet au bord de plus de 30000 lacs. Ce bouquet d’atouts les rend tout simplement incontournables, surtout si votre séjour n’est pas assez long pour rouler des milliers de kilomètres: elles sont juste là, au milieu de tout ! Et c’est la Belle Province en concentré. quebecauthentique.com

Canot et hydravion sur un lac en Mauricie © Tourisme Mauricie / Etienne Boisvert

Canot et hydravion sur un lac en Mauricie © Tourisme Mauricie / Etienne Boisvert

À ne surtout pas manquer

1 Deux parcs nationaux parmi les plus majestueux du Québec: le parc national du Mont-Tremblant qui mord sur la région de Lanaudière et le parc national de la Mauricie, un océan de lacs, de rivières et de forêts particulièrement éblouissant pendant l’été des Indiens.
2 Les innombrables pourvoiries qu’on trouve dans les deux régions, dont les plus historiques et les plus belles du Québec.
3 Des attraits historiques, musées et lieux d’interprétation qui ont l’art d’innover et de captiver tous les publics : Boréalis à Trois-Rivières, la Cité de l’énergie à Shawinigan, le musée d’art de Joliette… On n’oublie pas certains événements à l’ambiance introuvable ailleurs, comme le Festival Western de St-Tite.

Charlevoix et le Saguenay–Lac-Saint-Jean
Fleuve, montagne, fjord et mer intérieure

On les regroupe car la première est la voie royale pour accéder à la seconde et qu’elles ne sauraient faire bande à part dans tout bon road trip qui se respecte. Mais chacune de ces deux régions rassemble suffisamment de trésors pour écrire deux gros romans. Charlevoix, c’est comme un morceau de Corse égaré sur la rive nord du Saint-Laurent : c’est le grand fleuve et ses îles, la montagne qui plonge dans la mer, la plus forte concentration de localités classées parmi les Plus beaux villages du Québec de la province, un terroir enchanteur et une tradition de villégiature unique au Québec, à tel point que le Club Med a choisi de s’y installer. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean, alias le Royaume des Bleuets, c’est une terre de caractère et des gens à son image, un fjord vertigineux (l’un des plus grands fjords navigables et des plus méridionaux du monde) et, excusez du peu, une mer intérieure sertie d’un fantastique circuit cyclable (la Véloroute des Bleuets), sans négliger la culture autochtone innue, on ne peut plus vivante et vibrante du côté de Mashteuiatsh. Outre leurs géants d’eau douce et leurs splendeurs géologiques, nos deux régions donnent un superbe avant-goût de la nordicité, saveurs et chaleur humaine comprises. Deux grandes terres de culture et d’aventure également. tourisme-charlevoix.com | saguenaylacsaintjean.ca

Avancée de sable au Saguenay-Lac-Saint-Jean © Charles-David Robitaille

© Charles-David Robitaille

À ne surtout pas manquer

1 Les parcs nationaux des deux régions sont les sésames ultimes pour explorer leurs colosses naturels les plus emblématiques : les montagnes de Charlevoix coiffées par la toundra, le fjord du Saguenay et le lac Saint-Jean. On ne vous raconte pas les belles aventures à vivre ici…
2 Les activités de plein air, en particulier hivernales, trouvent des terrains de jeux franchement inégalables : ski, raquette, motoneige, traîneau à chiens et même kayak de mer dans la glace au menu !
3 Le côté esthètes-gourmands des Charlevoisiens, dont le cœur balance entre belles galeries d’art et merveilles du terroir; la chaleur, la franchise, l’accent des Bleuets et leur fameuse tourtière… plus Québécois tu meurs !

Bas-Saint-Laurent, Gaspésie, Côte-Nord et Îles de la Madeleine
Les horizons infinis du Québec maritime

Gare au(x) coup(s) de foudre en se lançant à la rencontre de ces quatre régions (Gaspésie, Côte-Nord, Îles-de-la-Madeleine et Bas-Saint-Laurent) unies par un fleuve Saint-Laurent devenu mer. Bienvenue au pays des baleines et des phares, des plages et des îles, des couchers de soleil à se damner et des histoires de pêcheurs ou de trappeurs. Car le Québec maritime, c’est l’appel du large, d’accord, mais également celui de l’immensité boréale, sur un territoire qui va jusqu’à tutoyer la taïga et la toundra. L’appel des hauteurs aussi, avec les Appalaches achevant en apothéose leur grande chevauchée américaine en Gaspésie. L’appel de la fraîcheur ? Goûtez le homard d’ici, le poisson et les fruits de mer, et vous nous direz… L’appel du retour aux sources enfin, avec l’héritage vivant des Innus et des Micmacs parmi une mosaïque humaine où défilent descendants acadiens, basques, bretons, jersiais, irlandais, américains, loyalistes anglais… N’oubliez pas que c’est ce bout de Canada qui a vu naître le pays tout entier. Le début d’une grande histoire au bout du monde. Et pour vous, un réservoir inépuisable de rencontres et de bon temps, d’aventures, d’horizons et d’inspiration. Bref, d’émerveillement. Serait-on un peu tombé en amour ? quebecmaritime.ca

Le fameux Rocher Pecé en Gaspésie © Fifaliana Joy / Pixabay

Le fameux Rocher Pecé en Gaspésie © Fifaliana Joy / Pixabay

À ne surtout pas manquer

1 Les paysages paisibles du Bas-Saint-Laurent, parfaits pour l’écotourisme sur terre comme en mer ; la fougue panoramique de la Gaspésie, ses habitants et son terroir bouillonnants ; l’authenticité sauvage de la Côte-Nord où tout est décuplé ; la magie des Îles de la Madeleine, archipel aux plages de rêve perdu dans le golfe du Saint-Laurent.
2 La diversité de circuits possibles de part et d’autre de l’estuaire maritime avec l’aide précieuse des traversiers qui prolongent les routes. Top pour combiner deux itinéraires déjà XXL et mythiques, le tour de la Gaspésie et la route des Baleines.
3 Les croisières aux baleines évidemment, le parc marin du Saguenay-Lac-Saint-Jean étant l’un des meilleurs endroits au monde pour observer les mammifères marins, dont la baleine bleue qu’on peut même épier depuis la rive. C’est assez ?
4 Les dix parcs nationaux du Québec maritime : mer, baies, îles, montagnes, lacs, forêts et même fossiles… ils nous font voyager dans une incroyable diversité de milieux, de paysages et de rencontres avec la flore et la faune, mais aussi avec le patrimoine historique intense de ces régions.

Cantons-de-l’Est, Montérégie et Centre-du-Québec
Douceur et saveurs du Québec du Sud

Ces trois régions de la rive sud du Saint-Laurent offrent d’agréables échappées champêtre à portée des grands centres urbains. On y découvre un Québec des plaines et des collines coquet et coquin, résolument agricole et gourmand, mais avec des spécificités, des paysages et un patrimoine particulier dans chaque région. Avec leurs airs de Toscane chatouillant les contreforts des Appalaches, les Cantons-de-l’Est sont le berceau de la viticulture québécoise et la terre promise des riches demeures historiques à l’architecture sudiste. Le Centre-du-Québec, où rencontrer deux communautés autochtones, s’illustre dans la production laitière et fruitière en plus d’offrir un ravissant tête-à-tête avec le fleuve le long de la Route des navigateurs. La pause migratoire des oies de neige y est un spectacle fascinant. Quant à la Montérégie, c’est la région reine de la pomme et du cidre, mais aussi du sirop d’érable, avec un nombre faramineux de producteurs (13 300 au printemps 2022, un record !). Beaucoup de plaisir est à emmagasiner sur les routes de ces trois belles du Sud. colorfulqc.ca.

Randonnée dans l'immense nature québécoise : vue imprenable sur les couleurs de l'été des indiens © Rémi Boucher

Vue imprenable sur les couleurs de l’été des indiens © Rémi Boucher

À ne surtout pas manquer

1 Les nombreuses routes thématiques gourmandes et patrimoniales qui sillonnent ces régions : la Route des vins, la Route des cidres, le Chemin des Cantons, la Route des arts et saveurs du Richelieu, la Route des antiquaires et des artisans…
2 Le parc national du Mont-Mégantic, dans les Cantons-de-l’Est, avec son fabuleux observatoire astronomique au cœur de la première Réserve internationale de ciel étoilé.
3 Les fromageries du Centre-du-Québec, berceau de la mythique poutine, même s’il y a toujours débat sur le restaurant qui l’a mise au point… À visiter aussi : le Centre d’interprétation de la canneberge à Saint-Louis-de-Blandford.
4 Les vergers et érablières de Montérégie, où « auto-cueillir » des pommes et se sucrer le bec à volonté

Laurentides, Outaouais et Abitibi-Témiscamingue
Découvertes sur la route des Explorateurs

La Route des explorateurs est l’itinéraire bien nommé permettant de se lancer à la conquête de l’ouest québécois tel un coureur des bois via trois régions qui sont autant d’invitations à l’évasion. Elles recèlent une multitude de curiosités et d’attraits. Les Laurentides, c’est le « Nord » des Montréalais, leur destination sports d’hiver et cabane au Canada préférée ! Elles sont belles au naturel, montagneuses, historiques et très gourmandes. On y trouve certains de nos parcs régionaux et adresses du terroir favoris, sans oublier le doyen des parcs nationaux au Québec, celui du Mont-Tremblant. L’Outaouais, c’est à la fois l’attraction urbaine et culturelle de Gatineau (séparée par un pont de la capitale nationale Ottawa) et l’appel de la grande nature toute proche. Ici aussi, on a nos attraits chouchous, comme le Parc Oméga ou la plus grosse « cabane » en bois rond du monde, le Château Montebello. L’Abitibi-Témiscamingue est le bouquet final de ce « wild wild west road trip » : deux superbes parcs nationaux, des rencontres authentiques avec la culture autochtone, les grands espaces illimités et ce parfum encore intact de ruée vers l’or… Le tout forme une des plus belles et grandes destinations québécoises pour sortir des sentiers battus. route-des-explorateurs.ca

Pont suspendu © Siel Canada

© Siel Canada

À ne surtout pas manquer

1 Les parcs nationaux et régionaux de l’ouest québécois sont des terrains de jeu insensés pour les aventuriers d’eau douce et les amoureux de la forêt. Mention spéciale pour l’expérience du canot-camping.
2 Des expériences culturelles et des lieux patrimoniaux vraiment marquants : la Cité de l’or à Val-d’Or, le Musée canadien de l’histoire à Gatineau, la Route des Belles-Histoires dans les Laurentides pour n’en citer que trois et ne pas faire de jaloux…
3 Ce chapelet de localités au charme fou qu’on découvre parfois en faisant un pas de côté : Wakefield en Outaouais, Val-David dans les Laurentides, Ville-Marie en Abitibi-Témiscamingue…

Eeyou Istchee Baie-James et Nunavik
En plein dans le mythe du Grand Nord

Comme une envie de vous déconfiner vraiment la caboche ? Cap au nord, le vrai, celui des aurores boréales, des igloos et des caribous. Terre d’aventures et de défis par excellence, mais aussi de culture autochtone ancestrale, la région Eeyou Istchee Baie-James fait déjà monter très haut le curseur de l’évasion tout en restant accessible par la route. Sa nature intacte et l’héritage vivant des Cris s’offrent à travers un éventail d’expériences marquantes, tantôt sur les eaux de la baie James ou sur celles du plus grand lac naturel de la province (Mistassini), tantôt en pleine forêt vierge ou au cœur des communautés autochtones. À Chisasibi ou à Oujé-Bougoumou par exemple, où visiter le remarquable Institut culturel cri Aanischaaukamikw. Ici, le partage culturel est une part essentielle du voyage et il vous enrichit à vie. Ici, vous êtes aussi au seuil du véritable Grand Nord, celui auquel aucune route terrestre ne mène : le Nunavik. L’immense pays des Inuit et de l’ours blanc s’étire sur 507 000 km2 au-delà du 55e parallèle – pratiquement la surface de la France, un tiers de celle du Québec ! Les parcs nationaux du Nunavik conservent des paysages insensés de toundra, de rivières sauvages et de montagnes arctiques, sans oublier le cratère des Pingualuit ni les incroyables cuestas hudsoniennes du parc national Tursujuq, le plus récent et le plus vaste de la province. Autant de destinations taillées pour l’aventure avec un grand A et pour l’immersion avec un grand I. I comme Inuit (le peuple), Inuktitut (la langue), igloo (l’habitat traditionnel des chasseurs inuits) ou encore Inukshuk (ces empilements de pierre à forme humaine disséminés comme des balises dans l’immensité arctique). Nous, on dit M… comme magie ! decrochezcommejamais.com | nunavik-tourism.com

Aurore boréale © Annie-Claude Roberge

© Annie-Claude Roberge

À ne surtout pas manquer

1 La rencontre et le partage culturel avec les Cris et les Inuit. On découvre avec humilité toute la richesse de ces cultures empreintes de millénaires de nomadisme et de contact étroit avec la nature sauvage. L’artisanat et l’art de ces peuples sont d’une force et d’une finesse déroutantes.
2 Le spectacle de cette nature illimitée en général et celui des aurores boréales en particulier. Un phénomène qui ensorcelle les nuits nordiques et donne à lui seul l’envie de mettre le cap sur ces régions. Et que dire de cette faune fascinante : loups, caribous, ours blancs, renards arctiques, bœufs musqués venus de la préhistoire…
3 L’expérience des pourvoiries nordiques en général et la pêche sportive en particulier. Ombles chevaliers, saumons de l’Atlantique, dorés, brochets et autres touladis attendent les pêcheurs qui aiment les combats hors du commun au cœur de paysages qui ne le sont pas moins.

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