Les erreurs à éviter quand on voyage au Québec

Certes, on n'est pas autant dépaysé en voyageant au Québec que dans certains pays d'Asie ou d'Amérique du Sud. Et la langue commune nous réconforte assurément , quoique certaines expressions en laisseront plus d'un perplexes… Certains codes sociaux diffèrent également, avec des malentendus possibles à la clé. Puis il faut absolument passer outre les clichés qui circulent abondamment sur la Belle Province.

Voici dix précieux conseils qui vous éviteront de commettre les erreurs “classiques” d’un premier voyage au Québec

Minimiser les distances

Le Québec, c’est carrément immense, 1667 712 km2 de démesure pour être plus précis. À titre d’exemple, près de 1000 km séparent les villes de Montréal et Gaspé, soit pratiquement la même distance que Paris-Prague. Le quatuor Montréal–Québec–Tadoussac–Tour de la Gaspésie en 3-4 jours est donc totalement à proscrire.

Oublier le pourboire

Le grand classique ! Le genre de situation qui met mal à l’aise tout salarié au pourboire qui doit alors expliquer les tenants et aboutissants de cette pratique primordiale pour la bonne santé de son compte en banque. On a tous un loyer à payer et les salariés au pourboire ne roulent pas sur l’or, contrairement à la croyance populaire.

Imiter sans cesse l’accent québécois (et mal)

Sérieusement, les Québécois n’en peuvent plus. Non seulement c’est hyper redondant mais en plus, l’effort ne rend souvent pas justice à la réelle prononciation (on ne dit pas « tabernacle » mais bien « tabarnak »). Et dites-vous bien que ceux qui ont un accent au Québec, c’est vous , chers visiteurs.

Porter des baskets en hiver

Alors là, celle-là continue de nous fasciner. « L’hiver québécois , même pas peur ! » , diront certains. Rira bien qui rira le dernier lorsque vous devrez rentrer à pied à l’hôtel en portant des baskets complètement trempées par la neige ou la fameuse « slush » omniprésente sur tous les coins de rue lors du redoux.

Limiter la gastronomie québécoise à la poutine

La poutine est pratiquement sur tous les menus. Un festival lui est même dédié en février, permettant aux restaurateurs de la province de rivaliser d’imagination. Bien évidemment, il faut y goûter, plus d’une fois même, mais limiter ses horizons gourmands à ce plat serait vraiment dommage.

Acheter du « sirop de poteau »

C’est le nom qu’on donne au sirop « d’érable » de piètre qualité, généralement un sirop hyper sucré fait à base de maïs. Une véritable insulte au seigneur des sirops ! La règle est simple : les mentions « pur » et « catégorie A » doivent impérativement figurer sur la bouteille ou boîte de conserve. C’est non négociable.

Débattre des Autochtones ou de l’indépendance du Québec sans en comprendre les réels enjeux

Sujets chauds droit devant ! De grâce, ne venez pas clamer « Vive le Québec libre ! » comme un certain général ou encore vous obstiner sur les avantages liés au statut d’Indien. Ce sont des sujets historiques complexes qui méritent une étude approfondie, et une bonne dose de prudence et d’humilité.

Flirter avec la faune sauvage pour LA photo Instagram

Bonjour la mauvaise idée ! Certes, c’est tendance de publier ses égoportraits (le mot québécois pour selfie) sur les réseaux sociaux, surtout quand le cliché sort de l’ordinaire et relève quasi de l’exploit dans un décor à faire rêver. Mais vaut-il la peine de risquer de se faire embrocher par les bois d’un orignal pour quelques likes ?

Ne pas faire la queue pour le bus , le guichet , le resto , etc

On ne sait toujours pas qui sont les plus confus : les Européens qui doivent faire la file au Québec plutôt que de jouer du coude, ou alors les Québécois en voyage qui doivent apprendre les rudiments du rugby pour entrer dans le bus ou le wagon de métro (idem pour en sortir !)

Fumer son joint dans la rue

Bien que la Loi sur le cannabis soit entrée en vigueur en octobre 2018 partout au pays, les provinces et villes dictent également leurs règles qui peuvent différer de celles permises au niveau fédéral. Ainsi, depuis novembre 2019, fumer son joint dans un lieu public intérieur ou extérieur est passible d’amende au Québec.