En Inuit, Pingualuit est un mot qui fait référence, en français, au bouton d’acné. On comprend vite toute la malice derrière le nom de ce parc lorsqu’on en découvre la signature naturelle, son attrait-phare, « l’œil de cristal », un immense cratère météoritique vieux d’1,4 millions d’années, aux eaux limpides parmi les plus pures du monde et dont les bords crénelés se découpent dans les paysages arctiques et nus de toundra qui composent le vaste plateau de l’Ungava.
On se trouve ici dans le domaine des Nunamiuts, littéralement les « Inuits de l’intérieur », et dont le fief est Kangiqsujuaq (« la Grande baie »), localisé sur la rive sud-est de la baie Wakeham. C’est avec les représentants de cette communauté que vous partirez à la découverte des richesses d’un territoire fascinant, où la fabrication d’abris (en particulier les igloos), la chasse, la pêche et la cueillette relèvent d’arts ancestraux. Les visiteurs hivernaux auront ainsi la chance d’aller ramasser des moules sous la glace en traîneau à chiens.
Côté activité, le parc n’est pas en reste. La rivière de Puvirnituq, au Nord du parc, offre des méandres fort appréciés des navigateurs. Un tronçon de 40 km, au fond d’un canyon aux parois verticales, est particulièrement apprécié des férus d’observations d’oiseaux de proie. Bien sûr, la région est aussi fort réputée pour ses randonnées pédestres en autonomie, de même que ses excursions hivernales guidées, notamment à ski de fond.
Notre avis
À ceux qui ont toujours voulu aller sur la lune et qui n’iront jamais, il y a le parc national des Pingualuit. Une beauté très différente des autres parcs nationaux du Nunavik et qui nous font prendre conscience de l’immensité de cette région du Québec. Là encore, le facteur humain joue un rôle déterminant dans une expérience que l’on traverse comme un songe. Les communautés inuit qui nous accueillent et partagent avec nous leurs modes de vie et leurs traditions sont indissociables des éléments qui composent ce monde d’un autre monde. Le voyage d’une vie, réellement.