C’est le parc national le plus célèbre du Nunavik et et l’un des très grands parcs du Québec : l’immense et sauvage Kuururjuaq déroule ses plaines et ses forêts sur de 4 460 km2, soit plus de 12 fois la superficie de Montréal, entre la baie d’Ungava et jusqu’au point culminant de l’Est de l’Amérique du Nord : les 1 646 mètres du mont Kauviik, aussi appelé D’Iberville, au cœur des monts Torngat.
Terre de superlatifs, peuplée depuis des millénaires par les Inuits, le parc est aussi un formidable terrain de jeu pour les amoureux de grande nature. La rivière Koroc, qui serpente sur 160 km depuis la frontière du Labrador, est ainsi idéale pour la pratique de sports en eaux vives. Elle est également un moyen idéal de rejoindre les nombreux sites archéologiques qui parsème son cours. La culture inuite est en effet omniprésente, des guides de randonnée jusqu’aux expériences traditionnelles de la vie quotidienne en milieu sauvage, dont la fameuse tente Tupik, que vous apprendrez à monter dans les communautés que vous visiterez.
Été comme hiver, des monts Torngat et de l’imprenable vue sur la mer du Labrador jusqu’aux longues randonnées-camping hivernales en raquette ou ski nordique, tout ici respire l’aventure, interrompue seulement par le passage d’un bœuf musqué ou d’un caribou.
Notre avis
Pour beaucoup, Kuururjuaq évoque des contrées si lointaines que l’on est bien incapable de le placer sur une carte. Est-ce seulement le Québec, encore ? Celui des confins de la terre, oui ; celui des contes et légendes transmis dans une langue étrange, gutturale et colorée ; celui de peaux arides comme une vaste plaine.
Voilà bien un parc qui nous fait prendre la mesure de la province et de ces richesses, qu’elles soient florales, fauniques ou humaines.