Cabane à sucre Chez Dany : rencontre avec Dany Néron, fier propriétaire


Au Québec, tout le monde (ou presque) a entendu parler de Dany Néron, le fondateur de la cabane à sucre Chez Dany, à Trois-Rivières. Rencontre avec un amoureux de la bouffe

Ma cabane (à sucre) au Canada.

Au Québec, tout le monde (ou presque) a entendu parler de Dany Néron, le fondateur de la cabane à sucre Chez Dany, à Trois-Rivières.
 Mais qui peut se targuer de connaître ce personnage haut-en-couleur, amoureux de la terre et inlassable ambassadeur de son terroir ?

Dany Néron, fier propriétaire de la Cabane à sucre Chez Dany © Michel Julien

Dany Néron, fier propriétaire de la Cabane à sucre Chez Dany © Michel Julien

Parler à Dany, c’est comme ouvrir une encyclopédie et se laisser bercer par les images d’un certain Québec. Le Québec de la bouffe réconfortante, des réunions traditionnelles au chalet, alors que l’hiver peine à tirer sa révérence et que le printemps n’est encore qu’un rêve inaccessible. Le Québec de l’érable et celui du cochon ; celui des fèves et celui des pois ; celui du feu dans l’âtre qui danse au son du violon et de l’accordéon.
 Dany, c’est tout ça.

Plus qu’une histoire : l’Histoire. Et ce n’est pas un hasard si l’on vient de loin (et en nombre) goûter à ses spécialités. « 110 000 visiteurs en 2017, venus de 80 pays », nous déclare-t-il avec une fierté que nul ne pourrait lui contester. Mais remontons un peu dans la chronologie.

DE LA TABLE À L’ÉRABLE

Au commencement était la restauration. 40 ans de métier, de l’Ouest canadien à son propre restaurant québécois, jusqu’au jour où l’un de ses amis acériculteur lui demande de l’aider à monter un établissement sur son érablière. C’est ainsi que Dany commence l’aventure de la cabane à sucre, en 1992.
 La restauration restera toujours son métier. C’est ainsi qu’il se décrit : « restaurateur et acteur de l’industrie touristique ».

Dany n’est pas un agriculteur qui vous fait goûter sa production de sirop d’érable : c’est un amoureux de la bouffe qui nous fait découvrir tout un terroir.

CABANE à SUCRE : ACCUEIL, BOUFFE, AMBIANCE

En trois mots, voilà le mantra de Dany, qu’il ne cesse de répéter à son personnel. Son secret ? Une certaine constance en toute chose. « J’ai la chance d’avoir des employés qui m’accompagnent pour beaucoup depuis l’ouverture », nous dit-il. « Autant de personnes à qui j’ai pu transmettre mes valeurs et qui savent aujourd’hui parler de nos produits et de notre culture. Va expliquer les fèves au lard ou les oreilles de crisse à un touriste japonais de 75 ans ! »
Et côté ambiance, on est servi pareil. Pour un peu, on entendrait la musique depuis l’autoroute 40.

Le festin au temps des sucres à la Cabane à sucre Chez Dany © Michel Julien

Le festin au temps des sucres à la Cabane à sucre Chez Dany © Michel Julien



TOUT BEAU, TOUT CHAUD

Dany, l’infatigable travailleur, nous parle aussi de ses derniers investissements. Six semaines de dur labeur et une réouverture le 15 décembre dernier avec un objectif en tête et un seul : améliorer le confort de l’expérience des visiteurs. Et, accessoirement, aménager une vue imprenable sur l’érablière depuis le restaurant. De quoi profiter à plein d’un établissement dont la particularité est d’être ouvert toute l’année. Et quand on y pense, pourquoi pas ? Pourquoi se limiter au seul temps des sucres, cette poignée de semaines trop courtes entre mi-mars et fin avril, pour profiter des bienfaits et de la générosité des bons petits plats, soupe de pois, jambon fumé à l’érable, omelette au four, pâté à la viande (le coup de cœur de Dany)… Sans oublier la fameuse « tire », la sucette à l’érable.

« Tu as déjà goûté au charme d’une tire sur la neige en plein mois de juillet ? », nous lance Dany, malicieux.
« C’est une invitation ? », nous lui répondons.
« Bien sûr que c’en est une. Viens me voir en juillet. »

Le rendez-vous est pris, on ne va pas se faire prier.

Tire sur la neige à la Cabane à sucre Chez Dany © Michel Julien

Tire sur la neige à la Cabane à sucre Chez Dany © Michel Julien

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Frédérique Sauvée

Jamais loin de sa valise ni de ses chaussures de marche, Frédérique Sauvée parcourt le monde à la recherche de destinations et de reportages inspirants. Elle affectionne particulièrement l’Amérique du Nord, son continent d’adoption, qu’elle sillonne en long et en large, et plus passionnément le Québec, des confins de l'Abitibi jusqu'en Gaspésie, en passant par Anticosti, le Nunavik et le Saguenay !