Faire la grande tournée des phares


La plus petite province du Canada conserve un patrimoine maritime parmi les plus importants du pays : pas moins de 63 phares et feux de signalement jalonnent ses côtes. C’est la plus grande concentration de phares en Amérique du Nord.

Faire la grande tournée des phares : © Tourisme Île-du-Prince-Edouard

Avec en moyenne un phare tous les 55 km, le littoral a de quoi rassasier les amateurs d’histoire et de patrimoine maritime, d’autant qu’un grand nombre de phares historiques dits de « première génération » ont été savamment conservés tout autour l’île. Vous repérerez facilement ces vigies de la mer édifiées au XIXe siècle, en général de forme octogonale… sauf le plus ancien d’entre eux, le phare de Point Prim sur la côte sud, en service depuis 1845. Il est l’un des rares phares ronds en brique au Canada. Ses étages abritent des expositions historiques tandis qu’une visite virtuelle est possible au rez-de-chaussée, si vous craignez le vertige du haut de ses 18,2 m. On trouve également une boutique de souvenirs et un coin pour pique-niquer avec vue sur la baie Hillsborough.

Faire la grande tournée des phares : © Tourisme Île-du-Prince-Edouard

Prendre de la hauteur pour mieux apprendre

La plupart des autres phares construits avant 1873 le furent en bois, comme le phare de Panmure Head (1853), le tout premier phare octogonal de l’île, habillé de bardeaux de cèdre. Il héberge à présent un musée relatant son histoire en plus d’offrir un magnifique panorama sur la baie de Cardigan du haut de ses 17,6 m. Le phare d’East Point (19,5 m) et celui de Souris Est avec sa tour de bois incomparable pour épier le port et la ville, sont d’autres arrêts recommandés sur le circuit, lequel compte une dizaine de phares ouverts à la visite en période estivale. Outre sa richesse patrimoniale, la tournée des phares est un bon prétexte pour dénicher les plus beaux panoramas et les spots imparables pour des couchers de soleil ensorceleurs.

Faire la grande tournée des phares : © Tourisme Île-du-Prince-Edouard

LA GRANDE HISTOIRE AU PHARE DE CAPE BEAR

Haut de 12,4 m et construit en 1881, le phare de Cape Bear abrite un poste radiographique Marconi installé au milieu des année 1900 par Marine et Fisherie pour communiquer avec les brise-glace qui reliaient alors l’île au continent. Un petit musée occupe désormais l’emplacement du bureau de télégraphie. C’est ici que l’opérateur Thomas Bartlett a réceptionné le premier appel de détresse au Canada d’un certain Titanic le 14 avril 1912. Le phare de Cape Bear s’est par la suite illustré dans l’histoire du XXe siècle en repérant plusieurs sous-marins allemands qui s’approchaient des côtes canadiennes durant la Seconde Guerre mondiale.

Plus d’infos : capebearlighthouse.com/blog/

Faire la grande tournée des phares : © Tourisme Île-du-Prince-Edouard

 

VIVRE L’expérience en pratique

  • D’une pointe à l’autre, l’île ne fait que 224 km, mais son littoral est tellement découpé que le circuit des phares peut facilement se muer en aventure, d’autant que certains sont difficiles à trouver ou inaccessibles par la route. Prévoir à l’avance les phares que vous souhaitez voir et consultez la carte !
  • N’oubliez pas que de très belles plages se cachent parfois entre deux phares, surtout sur la côte est de l’île.
  • Une carte des phares et des feux d’alignement est disponible sur le site (en anglais) de la Prince Edward Island Lightouse Society : peilighthousesociety.ca
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