Le massif de Charlevoix : activités hivernales

Activités de plein air au Québec


Tous les skieurs ici vous le diront. S’il est une station au Québec qui fait briller les yeux et chatouiller le ventre, c’est Le Massif. Voilà pourquoi.

La montagne culmine à 806 mètres et la station n’est pas la mieux pourvue en pistes au Québec, par le nombre. Les amateurs de boisés passeront leur chemin et l’exposition du versant skiable vous laissera à la merci du vent. Mais il y a quelque chose de magique à venir ici. Sont-ce les 770 mètres de dénivelé ? Ou l’abondance d’une neige digne des plus hauts alpages ? Sans doute un peu de tout cela. Et quelque chose de plus.

L’expérience incomparable du Massif : celle de descentes qui semblent vous mener droit dans les eaux du Saint-Laurent. Un panorama moins unique que profondément surréaliste. Il n’est pas si loin, le temps où les skieurs rejoignaient le sommet à motoneige depuis la route 138, en contrebas.
Des engins finalement remplacés par des bus scolaires jusqu’à l’inauguration, au début des années 1990, de la première remontée mécanique. La neige est tombée (en quantité) depuis les premières traces.

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Piste de ski face à la Baie Saint-Paul © Massif de Charlevoix

À CHACUN SA NEIGE

On vient tous chercher quelque chose, au Massif. Cela tient du pèlerinage, d’une expérience un peu mystique. Après tout, certains Montréalais n’hésitent pas à y venir en autocar pour la journée, près de 8 heures de route aller-retour… La station et ses 53 pistes n’est que le début de l’aventure, croyez-nous sur parole. Le Massif, c’est aussi un secteur hors-piste accessible à pied, en 30 minutes depuis le sommet et bien sûr la célèbre descente de 7,5 km réservée aux luges, accessible en chenillette et qui se pratique sur réservation, avec un guide. Ajoutez à cela le survol de la montagne en hélicoptère, chaque fin de semaine d’hiver, les randonnées à ski de fond, en raquettes ou à traîneau à chiens et vous aurez une assez bonne idée de ce qui vous y attend : une petite larme de joie, une autre de tristesse, au moment de déchausser et de remiser vos skis et planches…

D’expérience, l’un des joyaux de Petite-Rivière reste le Sentier des Caps (secteur du Massif et non Saint-Tite-des-Caps, donc). Les extraordinaires sentiers de randonnée pédestre se transforment en hiver en paradis de la raquette (14 km) et du ski nordique (27 km linéaires), au milieu de panoramas qui vous donnent le ton de ce qui vous attend. Le matériel se loue sur place, et la nuit se passe sur place, dans l’un des trois refuges. À vous de jouer.

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Belvédère Cap Gribane © Sentier des Caps

BAIE-SAINT-PAUL, POUR VOUS SERVIR

Baie-Saint-Paul est, à bien des égards, un point d’arrivée autant qu’un lieu de rayonnement sur toute la région. Parfaitement intégrée à son environnement, cette ville étrange et magnifique attire et ne laisse personne indifférent. Au premier abord, il est très difficile de prendre la mesure de Baie-Saint-Paul. On est attiré par l’architecture bigarrée de ses maisons centenaires et l’on sent dans l’air une atmosphère pour le moins particulière. Il y a quelque chose de fascinant à se dire que cette ville de 7000 habitants était désignée, en 2007, capitale culturelle du Canada. Et puis, quand on y réfléchit, tout s’éclaire : Baie-Saint-Paul est, pour reprendre une terminologie à la mode, l’archétype de la cité organique.

DE LA NATURE À LA PALETTE

Rien n’arrive par hasard. Si les peintres, artistes et artisans se pressent ici plus qu’ailleurs, c’est que ces derniers y trouvent de quoi pratiquer leur art et vivre de leur passion.

La nature, ses paysages et une lumière exceptionnelle les ont attirés ici, au point de faire de la rue Saint-Jean-Baptiste la plus forte concentration de galeries d’art au pays. Et, à leur tour, ils ont créé une émulation qui va bien au-delà de la seule représentation picturale de la beauté qui les entoure. Le Cirque du Soleil est né ici, en 1982. La troupe de rue s’appelait alors le Club des Talons hauts. Arpentez un peu le centre, vous verrez. Des oeuvres d’art public qui trônent au détour des ruelles au chocolatier, en passant par le savonnier de Shamâne ou les tisserands de Charlevoix Pure Laine, tout ici semble élevé au rang de « création ».

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La Baie-Saint-Paul en hiver © François Rivard / Ville de Baie-Saint-Paul

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Basile Moratille

Peu importe la distance à parcourir, tant qu’à l’arrivée l’attend un bout de lac où rafraichir sa bière de micro, un fromage local et une bonne jaserie. Québécois d’adoption depuis plusieurs années, Basile s’emploie à éviter les petites cases. Ce qu’il affectionne, c’est le terrain. Une photo acquise de haute lutte et les rencontres impromptues, humaines ou animales ; une viande jetée sur le feu qui crépite et une nuit à deviner quel peut bien être l’animal qui grogne devant la tente. Le rêve d’une vie simple qu’il aime transmettre aux touristes autant qu’aux immigrants et aux nouveaux arrivants au Québec !


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