Boréalis : Le Podcast Essentiel

Boréalis, c’est le nom de notre essentiel du jour.

Bonjour David.

Bonjour Karim.

Tu as choisi donc de nous emmener là-bas. Et là-bas, c’est Trois-Rivières et c’est ton premier mot clé.

Trois-Rivières c’est mon premier mot clé. Trois-Rivières, c’est la capitale de la Mauricie. Donc cette très jolie région située pile poil entre Montréal et Québec. Et à Trois-Rivières, on va trouver ce musée Boréalis, ce qui est un musée vraiment pas comme les autres. Vous êtes, admettons, sur la route 138 qu’on appelle aussi le Chemin du Roy, une route historique, la première route carrossable d’Amérique du Nord. Vous venez de Québec, de Montréal, arrêtez-vous chez Boréalis.

Boréalis, c’est un musée, tu l’as dit, qui n’est pas comme les autres et qui se penche sur l’histoire d’un matériel qui toi te tient particulièrement à cœur. On rappelle que ton métier, c’est le journalisme et donc c’est un musée qui parle du papier.

Oui, l’industrie papetière Karim. Qui dit papier dit aussi bois et aussi eau, donc ce sont vraiment les 3 éléments qu’on va retrouver de manière très forte dans ce lieu. La région doit sa prospérité, au 20e siècle, à cette industrie. L’industrie papetière, ici sur le site de Boréalis, la Canadian International Paper, la CIP était cette entreprise qui était au milieu du 20e siècle vraiment le plus grand moulin à papier de la planète. On produisait plus de 1000 tonnes de papier quotidiennement, du papier journal, qui ensuite partait à dos de fleuve Saint-Laurent conquérir le monde. Il faut savoir que pour fabriquer ce papier à partir de la pulpe de bois, on envoyait les rondins depuis le haut de la rivière Saint-Maurice, en Haute-Mauricie, avec le travail des bûcherons, le travail des draveurs très périlleux sur la rivière. Et puis ces gros rondins arrivés ici sur ce site étaient traités pour donner du papier.

On parle de papier, on parle d’industrie. Evidemment, il y a des personnes là derrière et c’est le choix de ton 3ème mot-clé qui est le mot humain.

Oui, le mot humain, c’est vraiment un élément extrêmement important et c’est vraiment au cœur du projet Boréalis. D’abord de conserver la mémoire de ces travailleurs qui ont fait la prospérité de Trois-Rivières et de la région de la Mauricie. Et puis, dans l’approche muséographique, dans le contenu des collections, une grande place est donnée à cette dimension humaine à travers des témoignages. On les retrouve dans plusieurs endroits dans le musée, ce sont vraiment les témoignages des salariés qui travaillaient ici. Très belle exposition permanente qui s’appelle Racine & identité. L’espace mémoire à Boréalis est hyper intéressant et vous avez aussi un parcours extérieur qui s’appelle Premier Shift où on va visiter le site de l’extérieur dans les pas d’un ancien employé de la CIP. Donc ce côté humain est présent de A à Z et il est très important.

C’est le moment pour moi, David ,de te poser 4 questions. La première comme d’habitude : pourquoi Boréalis est-il un Essentiel ?

Il y a beaucoup de raisons qui pour moi font que Boréalis est un Essentiel. C’est un musée qui s’est installé dans un ancien bâtiment industriel. Déjà, il y a une dimension patrimoniale très forte. C’est effectivement le bâtiment qui a été sauvé, finalement, de ce site industriel qui est l’ancienne usine de filtration d’eau. Alors c’est très impressionnant à découvrir. Le point de vue est magnifique, on est au bord du Saint-Laurent, à l’embouchure de la rivière Saint-Maurice. Et puis au conflit de ces 2 rivières, on est comme ça sur ce site qui a un siècle d’histoire vraiment très forte et on va traverser cet ancien réservoir d’eau pendant la visite, ça c’est vraiment impressionnant et exceptionnel. Rien que ça, ça fait de Boréalis pour moi un Essentiel.

Il y a pas mal de musées au Québec qui sont saisonniers. Est-ce que c’est le cas aussi de Boréalis ?

Alors Boréalis, on peut s’y rendre toute l’année. C’est vrai qu’en été, vous aurez des horaires étendus et puis davantage d’activités, d’animation, d’activités familiales et d’événements. Mais c’est un site qui vit vraiment à l’année longue.

Quel est le petit détail qui pour toi fait de Boréalis un grand coup de cœur ?

Alors, pour moi, le tour de force de Boréalis, c’est vraiment de réussir à passionner tous les publics avec un thème qui, sur le papier, sans mauvais jeu de mots, est quand même plutôt pointu. On parle de l’industrie papetière. C’est une vraie grande réussite. Je connais des petits bambins parisiens qui l’ont visité il y a 3 ans de ça et qui en parlent encore aujourd’hui, qui ont été très marqués par l’atelier de fabrication de papier ou par ce parcours sous les voûtes du site, le Parcours des oubliés, où on va mener les enquêtes avec des lampes ultraviolettes. Donc des expériences interactives vraiment innovantes inédites. C’est, pour moi, ce genre de petits détails qui peuvent en faire un grand coup de cœur.

Une interactivité qu’on trouve beaucoup dans les musées québécois. Ils sont très créatifs pour ça. Tu nous en as déjà parlé souvent. Est-ce qu’il y a une anecdote que tu as à nous raconter sur cet Essentiel ?

Eh bien moi j’aime beaucoup ces expériences interactives qui sont vraiment très ludiques. Vous avez maintenant à Boréalis un jeu d’évasion qui s’appelle Alerte à l’usine, qui est vraiment super à vivre. Vous avez aussi une enquête à faire en famille qui s’appelle Disparue,  enquête à travers le temps. Et puis ce parcours extérieur dont on a déjà parlé. Vous avez une offre comme ça qui est très complète, très innovante. Il faut ajouter qu’on passe aussi de bons moments pour boire un verre, par exemple sur la terrasse, la vue est absolument magnifique. Il ne faut pas hésiter à s’arrêter à Boréalis, vraiment !

Merci David pour l’invitation, on n’y manquera pas, la prochaine fois qu’on passe entre Québec et Montréal ou inversement, on s’arrêtera à Boréalis sous ton conseil. Des conseils, tu nous en donnes souvent à travers ces Essentiels. Merci pour ça. Ces Essentiels sont à découvrir sur notre chaîne de podcast que vous pouvez écouter sur votre plateforme préférée. Et puis on se retrouve très bientôt pour un autre coup de cœur, David.

Avec grand plaisir, Karim, à très bientôt.