Musée Canadien de l’Histoire : le Podcast Essentiel


Le musée le plus fréquenté du Canada se trouve au Québec, dans la ville de Gatineau. Il s’agit du Musée Canadien de l’Histoire et c’est notre Coup de Coeur du jour

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Le musée le plus fréquenté du Canada se trouve au Québec, dans la ville de Gatineau, en bordure de la rivière des Outaouais, qui sert de frontière naturelle entre le Québec et l’Ontario. Il s’agit du Musée Canadien de l’Histoire et c’est le Coup de Coeur du jour de notre rédacteur en chef David Lang. Bonjour David !

Bonjour Karim, bonjour tout le monde !

On va donc remonter le temps aujourd’hui et se plonger dans la riche histoire, non seulement du Québec mais aussi de cette immense nation qu’est le Canada.

Oui. On va faire un bond de 15 000 ans en arrière pour revenir à la fin de l’ère glaciaire. C’est l’époque qui marque, d’après ce que les historiens et les archéologues ont pu trouver, l’établissement des premières populations sur le territoire canadien.

On est dans la salle de l’Histoire canadienne et, plus précisément, dans la galerie des Débuts du Canada, qui retrace l’histoire du pays depuis 11500 avant JC jusqu’à 1763.

Comment s’est formé le territoire ? Comment les premiers humains s’y sont installés ? Comment se sont-ils adaptés à cet environnement ? Quels liens ont-ils créés avec la faune, avec la terre dont ils dépendent. Et puis comment ils ont évolué, comment ils se sont déplacés, comment ils ont prospéré sur l’ensemble du territoire.

C’est une plongée archéologique vraiment fascinante qui est enrichie par de nombreux artéfacts et par des récits traditionnels de conteurs autochtones.

Tu dis que cette galerie couvre l’histoire canadienne jusqu’en 1763. On y évoque donc aussi l’arrivée des Européens ?

Tout à fait. A commencer par les vikings qui furent les premiers à poser le pied en Amérique du Nord, il y a près de 1000 ans. Et qui en ont d’ailleurs profité pour coloniser le Groenland en profitant, déjà, d’une période de réchauffement climatique.

Et puis quelques siècles plus tard, dans les années 1500, c’est l’arrivée des Français, emmenés par Jacques Cartier, et l’évolution progressive – souvent douloureuse – de ce qui est connu à l’époque comme la Nouvelle France.

Et enfin, troisième grand volet de ces débuts de l’histoire du Canada : la guerre entre la France et la Grande-Bretagne, les deux grandes nations économiques et coloniales de l’époque, qui aboutira à une capitulation de la France et au traité de Paris, en 1763, qui marque la cession de la Nouvelle France à l’Empire britannique.

1763. Le point de bascule vers la deuxième grande galerie de la salle de l’Histoire du Canada : celle qui évoque, en détails, le Canada colonial.

On retrace là une époque qui va transformer en profondeur le Canada, socialement, culturellement et politiquement. Avec une immigration massive des colons britanniques, une cohabitation qui se crée entre ces colons, les Premiers Peuples, et puis les anciens sujets français qui sont restés sur place. Il y a des tensions, évidemment, mais il y a aussi de la créativité et du bon sens, notamment économique qui vont amener certains peuples autochtones à œuvrer dans le commerce des fourrures. C’est un exemple du dynamisme économique que va connaître l’Amérique du Nord britannique pendant cette période, qui va lui permettre de négocier une autonomie gouvernementale sans précédent, de devenir une Confédération puis carrément une nation à part entière en début du 20ème siècle.

Là on entre dans la 3ème galerie. Le Canada moderne, qui couvre l’histoire du pays depuis 1914 à aujourd’hui. 

On est évidemment dans une période plus connue du grand public mais la galerie  n’en garde pas moins un très grand intérêt. Notamment pour se replonger dans la lutte livrée par les Peuples autochtones pour obtenir leurs droits et préserver leur culture, ou dans la Révolution tranquille qui a permis au Canada de devenir une nation officiellement bilingue.

Voilà donc pour ces 3 galeries qui retracent chronologiquement tout l’histoire du Canada. De quoi passer déjà quelques heures à mieux comprendre comment cet immense territoire s’est construit socialement, économiquement et politiquement.

Mais le Musée de l’Histoire du Canada est surtout connu pour ce qu’on appelle la Grande Galerie. Elle ne porte pas ce nom par hasard : c’est un des lieux publics les plus imposants du pays. Son fenêtrage incurvé est haut de 6 étages et offre une vue imprenable sur la Colline du Parlement, en face, à Ottawa, de l’autre côté de la rivière. Et il recèle des artéfacts uniques et vraiment spectaculaires.

C’est, en fait, la première des expositions permanentes du musée qu’on découvre lors de sa visite. Tu as raison sur le côté spectaculaire. On est entouré d’une des plus grandes collections au monde de mâts totémiques autochtones qui proviennent de l’Ouest canadien. On y trouve aussi pas moins de 6 maisons représentatives des habitations des Premières Nations de l’Ouest canadien, et deux expositions à découvrir derrière les façades de ces maisons. Ce qui donne un aperçu grandiose du patrimoine culturel autochtone de la côte Pacifique.

Comme toujours dans les musées québécois, et canadien en fait, les enfants ne sont pas en reste. Ils ont là-bas leur propre musée !

Oui. Le musée canadien des enfants emmène petits et grands à travers le monde à travers son exposition permanente “La grande aventure”. Des pyramides égyptiennes au Mexique, des habitations traditionnelles nigérianes à l’autobus pakistanais. C’est une invitation ludique à enrichir les connaissances et à s’ouvrir à d’autres cultures. Les bambins adorent, mais je peux te confier que ça fonctionne aussi très bien avec un grand enfant comme moi !

C’est Bien le Fun comme disent nos amis québécois !

A tout cela, il faut ajouter une dernière expo permanente : la collection des timbres-poste. On en compte plus de 3 000, pour le plus grand plaisir des philatélistes.

Et pas qu’eux ! Puisque cette belle collection permet aussi de se plonger dans des sujets variés : le sport, la culture, l’économie et même les symboles qui ont marqué l’histoire du Canada.

Tout ça n’est évidemment qu’un petit aperçu de tout ce qu’il y a à découvrir au Musée Canada de l’Histoire. Le bâtiment fait près de 100 000 m2 donc vous imaginez le nombre d’artéfacts, de récits et d’expériences qu’il contient.

David, un dernier mot ?

Oui. A propos du bâtiment justement. A lui seul, il vaut le détour.  Il est reconnaissable entre mille par son architecture toute en courbes, imaginée par l’architecte autochtone canadien Douglas J. Cardinal. Il se distingue aussi par son emplacement. On l’a dit, il est au bord de la rivière des Outaouais. Il fait face à la colline du Parlement. D’ailleurs, tant qu’à être à Gatineau, vous pourrez facilement faire un tour à Ottawa en traversant simplement un des ponts qui relient les deux villes. Le marché du quartier By ou encore la rue piétonnière Sparks, juste au sud de la Colline du Parlement font partie des incontournables du centre-ville. Après toutes ces découvertes culturelles et urbaines (nombreux très bons restos), Gatineau offre la possibilité d’une belle mise au vert, on aurait tort de s’en priver. Le parc de la Gatineau, c’est plus de 360 km2 de nature, de collines et de forêts à portée de la ville. Les locaux s’y adonnent à toutes sortes d’activités de plein air toute l’année, il y a aussi de belles découvertes patrimoniales à faire au cœur de cet immense poumon vert, comme le domaine Mackenzie-King

J’espère que vous avez pris note !

Sinon, il vous reste à réécouter ce podcast. Et puis profitez-en pour écouter nos autres épisodes Essentiels ou Prendre le Large et découvrir nos coups de cœur ou nos récits de road-trip au Québec. Ils sont disponibles sur toutes les plateformes d’écoute.

Merci David pour ce partage et cette nouvelle découverte.

Avec grand plaisir. A bientôt tout le monde !

Merci à toutes et à tous pour votre écoute.
A très bientôt !

Québec Le Mag'

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