Bienvenue en Lanaudière-Mauricie | Ep. #2 : escapade en nature


David Lang est allé à la rencontre des personnes qui font de la région Lanaudière-Mauricie une destination d'exception. Au programme du deuxième épisode de cette série spéciale : du crapahutage en forêt, de la descente de rivière, de l'hydravion, un séjour en pourvoirie et puis des dodo 100% verts dans des lieux d'hébergement hors du commun.

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Après notre virée agro-touristique et gourmande dans Lanaudière-Mauricie, nous sommes de retour dans ces deux belles régions pour le deuxième épisode de notre série spéciale.

Une série pour laquelle David Lang, notre rédacteur en chef, est allé à la rencontre de celles et de ceux qui font du Québec en général et de Lanaudière-Mauricie en particulier, un lieu qu’on adore évidemment découvrir et redécouvrir sous toutes ses formes.

Je m’appelle Karim Binon. Je suis ravi de vous embarquer pour cette nouvelle immersion dans le Québec authentique.

Et évidemment, je ne suis pas tout seul. J’accueille David Lang. Bonjour, David.

Bonjour, Karim. Plaisir partagé. Bonjour à tous.

Au programme du jour, tu m’annonces du crapahutage en forêt, de la descente de rivière, de l’hydravion, un séjour en pourvoirie et puis des dodo 100% verts dans des lieux d’hébergement hors du commun.

Question mise en bouche. Tu sais y faire.

Mais oui, Karim, il y a un beau programme qui nous attend.

Il faut dire qu’on joue vraiment sur du velours dans Lanaudière Mauricie, région où l’évasion dans la grande nature est très facile et très accessible depuis Québec comme depuis Montréal.

Et justement, pour nous mettre dans le bain, On vous emmène là dans une première escale qui se déroule dans Lanaudière, région voisine de Montréal, où la nature se prête à une foultitude d’aventures, par exemple dans les parcs régionaux de la Matawinie, où on a été randonner, mais où on va trouver aussi de super belles options pour dormir vraiment en verre.

C’est d’ailleurs tout près du parc régional des 7 chutes que nous attend notre première étape. C’est les Boisés de la Rivière Noire. On se trouve à Saint-Emilie de l’Energie.

Saint-Emilie de l’Energie, les Boisés de la Rivière Noire, super belle adresse.

C’est Tania Bougie qui nous accueille au Boisé.

Ici, on va trouver une quinzaine d’hébergements qui sont des hébergements de type prêt-à-camper avec des chalets-yourtes assez luxueux.

On a vraiment vécu une belle expérience. On va se connecter à cette belle nature, été comme hiver. Le domaine est vraiment grandiose, magnifique. Tania nous présente les différents types d’hébergements qu’on va trouver au Boisé de la Rivière Noire.

Donc, je parlais des chalets-yourtes. On va trouver aussi des pods et puis des prêts à camper un petit peu plus rustiques. Et puis toutes les activités qu’on va pouvoir vivre sur place et les services assurés par l’équipe des Boisés. Je vous annonce la couleur, c’est vraiment l’art du glamping dans toute sa splendeur.

On écoute Tania.

Tania, peux-tu nous raconter un petit peu l’histoire des Boisés de la rivière Noire ? Qu’est-ce que vous avez voulu faire ici ?

Oui, certainement. C’est le propriétaire. Moi, je travaille pour le propriétaire. Ça fait deux ans. Le propriétaire est arrivé ici il y a cinq ans. Et le premier chalet qu’il était, c’était au Pic-Bois.

Et à partir de là, il s’est dit, je veux faire connaître ça à toutes les familles du Québec et d’ailleurs aussi. Et puis, tranquillement, il s’est mis à construire des pods. Nous avons les pods, on a les yourtes et maintenant on est rendu… deux chalets aussi standards.

Puis on est arrivé avec les prêts à camper. Tout ça est dans le bois.

Puis de là, partie les Boisés de la rivière Noire.

Et ça fait cinq ans, on est rendu avec 15 chalets, 15 établissements qui sont éparpillés au milieu de cette forêt, sur le territoire qui est immense. On a aussi un lac et on a un petit ruisseau qui longe tous les chalets. Et puis on offre à tous ceux qui viennent deux embarcations, deux kayaks. Vous avez l’option des paddle boards l’été. Ça c’est jusqu’au 15 octobre.

Puis ensuite, il y a l’hiver qui est très populaire ici. On a plusieurs activités aussi l’hiver ici. Je ne sais pas si vous voulez que j’en parle maintenant.

Oui, on vient faire de la raquette, on peut skier même pas très loin, je crois.

Oui, bien les gens skient dans les rues ici, beaucoup, le ski de fond. On a quand même la Matawinie qui est tout près d’ici, 24 km de sentier. Mais ici, les gens, c’est beaucoup la raquette. On fait une grande patinoire qui est ouverte le soir et le jour. Tout est illuminé.

Puis on a une glissade. Fait que les gens viennent glisser, la glissade est vraiment bien. On a une petite cabane pour se réchauffer avec un foyer à bois, de la petite musique. Puis on a une petite chaise berçante. Les gens regardent leur famille glisser pendant qu’eux autres, ils se réchauffent.

Ah, quel beau programme.

Oui, oui. Moi, je peux confirmer. Puis une petite on ferme a aussi.

Ah oui, une petite ferme.

Une belle petite ferme, oui.

J’ai croisé quelques lapins qui venaient de cette ferme et qui sont venus me saluer hier.

Oui, oui, oui. On a beaucoup d’œufs. Les œufs, le matin, les gens peuvent s’approprier des œufs à chaque matin.

Ça, c’est génial. Je me suis régalé aussi. Vous m’avez apporté un petit repas hier soir. Vous offrez aussi un service de restauration.

Oui, on a plusieurs choix. On a la fondue pour deux, on a le repas barbecue. On s’en vient avec plusieurs idées du terroir aussi. On va avoir d’autres repas style 5 à 7. On est rendu avec notre vin. On a aussi notre bière. Vous pouvez vous procurer de la bière ici directement aux Boisés. Puis on a, c’est tout nouveau, on a avec les petites yourtes, une grande yourte, on appelle la tanière.

À cet endroit-là, on peut faire des événements où on peut se réunir tout simplement, que ce soit de Noël, un mariage et tout. On fait de tout à cette tanière-là.

On peut vous dire que les équipements sont au top du top. Le barbecue, tout ce qu’il faut pour cuisiner. C’est très beau. On a même la baignoire dans la chambre, dans la partie supérieure. La yourte.

Et puis, un petit détail, sur la terrasse, on a un spa. Ça, c’est génial, Tania.

Oui. Tous les pods et les chalets et les yourtes ont leur propre spa. Puis certains qui ont leur sauna aussi. Le sauna.

Alors vraiment tout pour décrocher vraiment, être en prise directe avec la belle nature de Lanaudière sans faire aucun compromis sur le confort. Alors on peut aussi, on a compris, avoir un peu plus de rusticité avec les prêtes à camper.

Oui, oui, oui.

Mais on vous conseille fortement cette belle escale au boisé de la rivière Noire dans Lanaudière.

Merci beaucoup Tania.

Merci. Merci David.

On passe maintenant en Mauricie pour la suite de l’aventure. Et c’est l’occasion de rappeler qu’au Québec, peut-être encore plus qu’ailleurs, la grande nature a toujours le dernier mot.

Exactement, on devait au départ vivre une activité tout près du lac Saint-Pierre, une activité de safari dans les bayous, génial ! Et puis le niveau du Saint-Laurent était trop bas cette année pour faire l’activité en bateau avec le domaine du lac Saint-Pierre.

Tant pis, on reviendra découvrir le domaine du lac Saint-Pierre et puis toutes les activités en nature qu’il a à proposer. Mais je crois qu’on n’a pas vraiment perdu au change.

Effectivement. Alors petite devinette David, qu’est-ce que t’évoque ce son ?

Oh, je connais cette musique, c’est beau. Je vais te dire, c’est exactement le bruit des vagues sur la plage sauvage du lac aux sorciers. On est en plein milieu de la réserve phonique Mastigouche, en Mauricie, et c’est un endroit très difficile d’accès.

J’ai eu l’énorme, l’immense privilège de m’y rendre en hydravion figure-toi !

En hydravion, ça se passe avec Hydravion Aventure à Saint-Etienne-des-Grès. Et tu as rencontré, pour nous parler de Hydravion Aventure, rien moins qu’un ancien pilote de chasse français.

Mais oui, Alain Priem, ancien pilote de l’armée de l’air en France, grande première pour moi l’hydravion.

Il faut savoir qu’au Québec, où on a plus de la moitié du territoire qui n’est pas accessible par la route, il y a une grande et belle tradition de ce qu’on appelle les pilotes de brousse. Alors Alain, c’est devenu un vrai pilote de brousse.

L’hydravion va nous permettre de rejoindre notamment des régions nordiques isolées, comme on se doute, et puis d’aller par exemple vivre des expériences de pourvoirie dans le nord.

Là, on a mis le cap sur l’hydrobase d’Hydravion Aventure. Elle a été fondée il y a 20 ans par Alain Priem et on s’apprête à vivre une activité assez phénoménale. Elle s’appelle Coucher de soleil et tapas. Autrement dit, on va survoler les paysages sauvages de la Mauricie. C’est une étendue infinie de lacs et de forêts. On va se poser sur un lac, le lac aux sorciers.

On est dans cette immense réserve faunique et on va déguster à même la plage d’excellents tapas avant de se ré-envoler dans la magie du coucher de soleil.

Alors juste avant de monter à bord avec Alain et son copilote Sacha, c’est Laure d’Hydravion Aventure qui va nous donner les consignes de sécurité.

On l’écoute religieusement.

Si vous ouvrez le gilet, visualisez la languette orange qui est devant vous. C’est un velcro. On tire vers le haut. On aide le gilet à sortir de sa pochette.

Il est déjà attaché autour de la taille, donc vous n’auriez vu qu’à enfiler la tête comme ceci.

Ensuite, bien sûr, on garde en mémoire de ne jamais, jamais gonfler le gilet à l’intérieur de l’avion, pourquoi ce serait très gros et il y aurait de la difficulté à sortir.

Donc on attend que l’avion ne bouge plus, quand c’est le cas, on détache sa ceinture, on se lève de sa place, on se dirige vers l’avant de l’appareil.

Il y a d’autres issues de secours et je vous les montrerai quand vous serez dans l’avion.

Donc une à droite, une à gauche, on sort de l’avion et uniquement à l’extérieur, on aurait à tirer sur les deux poignées du gilet pour le gonfler et on rejoindrait la berge pour attendre les secours.

Mais vous n’aurez pas à faire ça évidemment.

Et maintenant dans le vif du sujet, on vous fait écouter le rond rendement du moteur de l’hydravion.

C’est une belle mobilette… qui vole.

Pendant tout le survol, la musique qu’on va beaucoup apprécier, c’est les informations que va délivrer Alain Priem ou son copilote dans le casque à leur passager. Une foule d’infos sur les paysages survolés, sur les grands espaces québécois, la flore, la faune.

Et puis, ce service d’interprétation, il va continuer pendant l’activité sur la plage où Alain va nous parler par exemple d’une espèce de poisson qui est ici très convoitée par les pêcheurs, la ouananiche.

On a vraiment vécu un moment suspendu sur cette plage sauvage, totalement inaccessible, autrement que par les airs ou par l’eau.

Il faut savoir qu’Alain et Hydravion Aventure emmènent fréquemment des passagers dans ce type d’endroits, qui sont des endroits assez nordiques, assez isolés, par exemple pour séjourner en pourvoirie.

Ici, sur cette même plage, mais aussi dans d’autres lieu magique, il propose une activité qui s’appelle Envolée Gastronomique.

C’est un survol qui comprend un repas qui va être préparé sur place par un chef de talons qu’on connaît, qu’on a rencontré l’an passé, qui s’appelle Fred Chapuis de Fredelys à Trois-Rivières qu’on avait rencontré dans le cadre de sa table gourmande et gastronomique en pleine forêt.

C’est un chef qui adore les produits de la forêt, les épices sauvages par exemple, et qui va se servir de la flore présente sur place, vraiment comme son réservoir à épices, comme nous le raconte Alain.

Il connaît tous les noms des trucs, il va te dire ce qu’il peut faire avec. Je dis le poivre, il le prend dans des trucs ici, il prend le poivre. Le thé, etc. C’est hyper intéressant.

Notons au passage qu’Hydravion Aventure propose aussi d’un hébergement à même l’hydrobase avec des jolis appartements à louer.

Pas pour toi David, pas cette fois puisque tu avais rendez-vous du côté de Shawinigan, à deux pas du parc national de la Mauricie pour passer la nuit dans une autre pépite de la région.

Oui, le 2800 du Parc, on est à Saint-Jean-des-Piles, sur le territoire de Shawinigan, qui est immense. Et encore là, un hébergement coup de cœur, absolu, en belle symbiose, en harmonie parfaite avec les natures environnantes.

Ce n’est pas n’importe quelle nature, tu l’as dit, on est vraiment au seuil du parc national de la Mauricie. Alors ici, Steeve Carpentier, il a retapé une ferme centenaire pour y créer d’abord un petit restaurant, et puis il a construit autour une quinzaine d’hébergements qui sont vraiment super craquants. Ce sont des mini-chalets, cosy à souhait. On est au bord de la rivière Saint-Maurice.

C’est magnifique et c’est vraiment le camp de base idéal pour se lancer sur les sentiers du Parc National. Cette belle entreprise familiale, Steeve la développe avec ses deux filles, Frédérique et Chloé. Il va nous raconter un petit peu l’histoire du 2800 du Parc et comment il a imaginé ce lieu.

Tout d’abord, moi je suis un sportif. J’ai fait beaucoup de triathlons Ironman, de vélo. Et le parc national, depuis que j’ai 18 ans, dans les années 87-88, c’était mon terrain de jeu pour me préparer, pour faire ma préparation physique. Donc je connais le parc sans dire le fond de ma poche, mais je connais vraiment le parc. Puis à l’époque, je dirais qu’il n’y avait pas tant de gens que ça qui venaient dans le parc. Donc l’hiver, on s’entraînait en ski de fond, l’été à vélo. Et là, j’avais ma compagnie de coaching, Mouvement Carpentier, qui coachait beaucoup de triathlètes, des cyclistes. Le point de départ c’était de créer un camp de base juste à la sortie du parc national pour les athlètes donc faire des camps d’entraînement, camps de triathlons donc ça a commencé comme ça dans ma tête ce projet là.

Là bien sûr on a trouvé le spot idéal qui est la terre de la famille Doucette Donc, c’est trois terrains juste au bord de la rivière Saint-Maurice, à 800 mètres de la porte du Parc national côté Saint-Jean-des-Piles. Donc, ils ont eu 15 enfants ici. Madame Doucette est décédée en 2014. Elle avait 100 ans et elle demeurait encore ici. Donc, c’est un site magnifique.

Et là, il y avait une vieille grange de 1870 environ qui avait été construite par le grand-père d’Hilarion, qui était l’époux de Madame Doucette. Puis là, ça m’a allumé aussi parce que j’aime bricoler, j’ai des idées et tout ça. Donc là, j’ai dit, il va y avoir la maison qu’on a refaite. Ça, ça va être pour mes athlètes. La grange, ça sera le point de rassemblement. Donc, ça a commencé comme ça. Là, j’ai convaincu ma femme d’embarquer dans cette idée.

J’ai convaincu un couple d’amis, Sophie et Stéphane. Donc, on est deux couples propriétaires. Ils sont embarqués parce que j’étais là. Ils m’ont dit, on n’a pas de temps à mettre là-dedans, mais vu que t’es là, go, on y va. Puis là, c’est là qu’on a eu l’idée, justement, des micro-chalets, la salle. Et rapidement, je me suis rendu compte que, hey, les sportifs aiment ça, mais on est diversifiés. Tout le monde aime ça ici, que ce soit les retraités, Les jeunes amoureux, parce qu’on fait beaucoup de mariages. Encore cet été, on a plus de 14 mariages dans notre salle. On fait des mariages durables aussi, des bons mariages.

Et là, des événements, de la musique, de l’art et beaucoup de touristes internationaux. Donc je dirais, à partir de la mi-août jusqu’à la fin octobre, des italiens, des espagnols, des français, ils veulent voir les couleurs. Les couleurs d’automne au parc national, c’est magnifique, c’est sûr.

Mes filles, Chloé qui s’occupe du restaurant, sa soeur Frédérique et mon autre fille qui s’occupe du marketing. On est rendu qu’une équipe de 40 jeunes employés qui travaillent ici, une quarantaine. Je vis un peu Je ne dirais pas comme un rêve, mais moi je n’avais jamais pensé partir de ça, honnêtement.

Puis là, de le vivre à 56 ans, c’est comme une deuxième carrière pour moi. J’ai été enseignant, j’ai été coach, conférencier. Donc là, de voir toute cette belle clientèle, je dirais, parce que les gens qui viennent ici sont de bonne humeur, sont en vacances, puis on est tellement fiers du parc de la Mauricie, du parc national de la Mauricie.

C’est un bijou. C’est vraiment un bijou de nature, protégé, c’est magnifique.

Mais ici, le 2800 du Parc, ça se présente vraiment, pour dire à nos auditeurs, comme une sorte de petit village où on a ces micro-chalets qui sont autour d’une sorte de place centrale où on peut se regrouper. C’est vraiment charmant. Qu’est-ce que tu proposes aussi peut-être comme activité ici depuis le 2800 ?

En période estivale, j’ai des vélos. En fait, j’ai une flotte de vélos électriques. J’ai des vélos de gravel, des vélos de montagne. L’hiver, j’ai des skis de fond, raquettes, donc pour que les touristes… Parce que je sais bien que les touristes qui arrivent d’Outre-mer, ils n’arrivent pas ici avec leurs vélos. Donc, on a des facilités comme ça, on leur prête, c’est inclus dans leur location, on a quelques canots pour aller sur la rivière Saint-Maurice, des kayaks, paddle board.

Puis souvent, je leur dis lorsqu’ils veulent aller pratiquer ces activités-là, dans le parc national, je dis écoutez, il y en a directement sur les plages.

Là, présentement, on a 16 chalets. Dans la partie que vous dormez, dans l’orignal, il y a 8 chalets et on est en train de construire un pavillon central. Ce pavillon-là sert de lieu de rassemblement. Les gens peuvent se faire un barbecue extérieur, une petite coupe de vin ou aller lire tranquille. Ensuite, on a le bout de la grange avec la suite Chrétien en haut, parce que vous savez que Jean Chrétien, c’est lui qui a amené la zone protégée en 1970.

D’ailleurs, M. Chrétien vient ici fréquemment. J’ai eu des bonnes discussions avec lui. Là, il est fier parce que sa vision du départ, c’était oui, la zone protégée, mais qu’il y aurait des installations aux deux extrémités. Ça va avoir pris près de 50 ans avant que ça arrive.

Donc on a la suite, les deux petits chalets en dessous. Et de l’autre côté, on a quatre chalets sur pieux, ce qu’on appelle des chalets aventure. Les familles adorent ça, des lits superposés, c’est ouvert. En gros, c’est ça, 2800. C’est un camp de base, un local. Souvent, on se dit qu’on va vivre des aventures en plein air. Puis une fois qu’on a terminé ces aventures-là, on s’en vient au camp de base pour raconter notre journée.

C’est l’après-parc comme on fait l’après-ski sur les stations de ski finalement. Et là, on est sur la terrasse de cette grange, une grange centenaire qui est magnifique. On a envie d’y rester en fait, on n’a pas envie de partir. C’est ça le truc avec le 2800 du Parc.

Tu l’as dit dans ton intro David, avant d’être un lieu d’hébergement, 2800 du Parc c’est d’abord un restaurant.

Oui, super resto. C’est par le resto, comme Steeve va nous le raconter, que tout a commencé. On l’écoute.

La restauration, ça, c’est une autre histoire parce que lorsqu’on a commencé la restauration de cette grange-là, là, j’avais dit, on va faire le centre d’accueil juste ici en avant avec une bonne machine à café. Là, les gens vont venir chercher leur clé pour leur chalet. On va les informer des activités à faire. Puis là, il y a quelqu’un qui m’a demandé, allez-vous avoir de la bière? Donc là j’ai fait une demande de permis d’alcool, mais au Québec pour avoir un permis d’alcool, t’es soit un bar ou un restaurant. Donc là j’ai dit soit on n’est pas un bar, soit on serait un restaurant. Donc là on a fait une petite cuisine. On a commencé par des grilled cheese avec des croustilles. On est un restaurant avec un petit menu. On a ajouté la soupe à l’oignon, la pizza. Puis là, rapidement, je me suis dit, on est rendu à un restaurant.

Et le restaurant du 2800 du Parc, je vous le dis, parce que moi je ne suis pas un restaurateur, on fait nos classes. C’est apprécié. Il y a du monde. Quand je dis aux gens de réserver, parce qu’on a environ 85 places, c’est souvent sold-out tous les soirs. Les gens apprécient la nourriture qui est assez simple. C’est un menu simple.

Mais ce qu’ils apprécient le plus, c’est l’ambiance qu’il y a dans la grange et aussi l’équipe. L’équipe qui est une gang de jeunes, des membres de l’équipe, que je les appelle, sont vraiment wow. Donc les gens, ils viennent et ils ramènent des amis. Tu sais, un restaurant, quand tu viens une première fois et que tu ne vois plus le client, ben là tu te dis « peut-être je mets ça, mais pas assez pour revenir ». Mais là, ils reviennent avec des amis.

Le touriste international, quand il arrive, les vieilles planches, parce que c’est du artwork là-dedans, c’est toutes des vieilles choses. Des matériaux recyclés, etc. Il y a de l’énergie dans ces vieux matériaux-là. Il y a de l’âme et de l’énergie.

Eh bien, on se sent bien chanceux parce que ce soir, on va y faire. On va manger ici. On va souper ici. Donc, on vous en donnera des nouvelles. Merci beaucoup Steeve.

Ça fait plaisir de vous recevoir dans notre magnifique spot. En plus, vous avez de la belle météo. Vous êtes chanceux.

On est extrêmement chanceux cette semaine. Il y a un superbe soleil sur la Mauricie.  Merci, à bientôt Steeve.

Bye bye, bonne journée.

On peut dire que ce lieu, et le parc national de la Mauricie, qui est juste à côté, t’ont donné l’envie d’une immersion encore plus intense dans la belle nature de la Mauricie, puisque tu as pris la direction de La Tuque, du nord de la région, pour te rendre dans la pourvoirie la plus légendaire du Québec, on peut le dire, c’est la Seigneurie du Triton.

Ah oui carrément. Encore une grande séquence initiation pour moi.

Seigneurie du Triton, pourvoirie de légende. Pour arriver sur le territoire de cette pourvoirie qui est vraiment mythique, puisqu’elle attirait jadis il y a plus d’un siècle tout simplement les plus grands de ce monde, les Roosevelt, les Churchill, les Rockefeller entre autres. Eh bien point de route. On va se rendre jusqu’à Lac Edouard. On va signaler notre arrivée dans une cabine téléphonique de type londonien, une cabine rouge, et on s’annonce. On se rend au quai, au bord du lac, après une route qui est vraiment digne d’un grand huit de fête foraine.

Et puis là, au ponton, on vient nous chercher. On va vivre une mini-odyssée sur la rivière et on arrive sur le site de cette pourvoirie. La rivière est vraiment spectaculaire, comme tu t’en doutes. On va entrer dans l’auberge principale, qui est tellement chargée d’histoire, de cachet.

Et puis voici comment, ce jour-là, Isabelle, un membre de la belle équipe du Triton, nous accueille et nous présente les lieux.

Parqué comme ça au milieu de nulle part, ce qu’on vous fait passer 26 kilomètres de montagne russe, 10 kilomètres de chemin de terre battu, 2 kilomètres de bateau. Puis ce qui est le fun ici, c’est que quand vous partez, les autos sont toutes stationnées derrière.

Non, c’est une farce. Bienvenue au Triton. Tout a commencé grâce au monsieur qui est juste au centre du foyer, le monsieur Alexander Luders Light. Vous êtes obligés de retenir le nom, il n’y a pas de questionnaire à la fin du séjour. M. Light était venu ici la première fois dans les années 1870. Il construisait le chemin de phare, en fait il faisait le tracé de la ligne de chemin de phare pour relier les grands centres Montréal-Québec avec le Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Pour ce faire, il longeait la rivière Batiscan et il est arrivé ici où il est situé à la table. C’est un territoire qui était vierge, qui n’était pas chassé, pas trappé et inoccupé par tout peuple autochtone. Donc, pour un amateur de chasse et pêche, il fait une lettre tombée dans la terre. Il a détourné la voie ferrée un petit peu plus loin, il a terminé le chemin de fer, puis il a demandé au gouvernement d’avoir un petit parti de terrain parce qu’il prenait sa retraite.

Le gouvernement du Québec était beaucoup plus généreux dans ce temps-là, il le cachait moins, puis il a offert tout ce qui est ici entouré de roues. Ça comptait plus de 200 lacs. C’était près de 300 km² de terrain.

Ça coûtait, sous un bail à vie de location, 150 $. Un beau cadeau de retraite.

Il faut pour vous, mais moi, je ne m’attends pas à ça. Fait que M. Light s’est construit un petit chalet en bois rond qu’on trouve aujourd’hui plus à l’arrière, pis il s’est mis à amener des amis, chasser, pêcher ici. Et en 1893, il a fondé Triton Fish and Game Club.

Dès sa première année de fondation, il a quand même réussi à vendre 300 parts annuelles, à qui il a chargé à tous et chacun 150 $ annuellement pour un membre.

Ça fait que c’était payant, son terrain était payé pour de nombreuses années.

Par contre, pour un monsieur à la retraite, lui, 300 membres, il a trouvé ça un petit peu dur à gérer. L’année suivante, un bon administrateur, il s’est pas cassé la tête. Il a juste inversé ses chiffres. Il a pris 150 membres, il a monté ses tarifs à 300 $, il a pas perdu d’argent, puis il est allé chercher un membership beaucoup plus sélect. Pour vous donner un ordre d’idée de tarif, 300 $ à l’époque, c’était le salaire moyen annuel d’une famille au Québec. Aujourd’hui, ça équivaudrait autour de 45 000 $ de valeur juste pour être membre du club. C’était des riches Américains qui venaient principalement de la région de New York. Et eux, le seul moyen d’accéder ici, c’était par train. Puis on voit la voie ferrée longer le côté gauche. Puis où il y avait des petits points, il y avait des voies de stationnement. Donc ils arrivaient avec leur locomotive privée, les appartements, l’équipe de majordome, ils se stationnaient, puis ils partaient pendant 2-3 semaines en périple avec les guides dans le bois. Ce qui n’était quand même pas évident pour une clientèle comme ça de dormir dans des tentes prospecteurs.

Ils ont alors construit l’auberge principale dans laquelle on se trouve présentement en 1896. Puis M. Light, c’était un homme qui était un petit peu avant son temps sur la nature, il était vraiment visionnaire. Parce que quand il a construit l’auberge principale, les seuls arbres qu’il a coupés sur le site se trouvent sous l’auberge et servent encore aujourd’hui de maintien. Tout le bois de construction est arrivé de Colombie-Britannique, travaillé en usine près de Québec à Saint-Germain-de-Portneuf, monté jusqu’ici. Puis, il y avait déjà émis des lois, des règlements, donc les guides ne devaient laisser aucune trace de leur passage. Donc, s’ils faisaient de la nourriture pour la clientèle, il fallait qu’ils enterrent les cendres et tous les restes étaient ramenés au campement de base. Les pêcheurs ne pêchaient qu’à la mouche pour pouvoir remettre à l’eau, parce qu’une mouchetée est un hémophile.

Si on la prend au bar et qu’elle saigne, même si on la met à l’eau, une heure après, elle meurt. C’était que de la pêche à la mouche et il devait écraser les ardillons pour pouvoir faire de la remise à l’eau. Il avait même émis une loi sur le poids quotidien. Il n’avait pas rejeté les viscères à poisson dans les lacs. On parle de 1893. Il était vraiment avant son temps sur la nature. Malheureusement, dans l’histoire, M. Light est décédé pendant la construction. Il n’a jamais vu son œuvre terminée.

Puis là, c’est les membres du club qui ont repris le tout et qui ont géré le club Triton jusqu’à dans les années 1970.

Ici, on a l’air d’entrer pour trouver toutes les photos des présidents du club qui ont succédé à M. Light. Et non pas les présidents qui sont venus ici ce jour-là. Vous avez tous été googler « Triton ». Vous avez tous lu qu’on avait reçu des gens comme des Theodore Roosevelt, de Winston Churchill, certains membres de la famille Rockefeller. Ils n’ont jamais mis les pieds ici, c’était juste pour vous attirer, ça marchait. On a des photos de Theodore Roosevelt au salon, on a sa chasse-verseuse, qui est la seule chasse-verseuse sur le site, qui était la chasse-verseuse personnelle de Theodore Roosevelt.

Pour qu’on ne reçoit pas une clientèle sélecte aujourd’hui, la preuve, on vous attendait. Mais à nommer des noms comme ça, il y avait toutes sortes de petits à-côté. Il y a des gens qui pouvaient demander à avoir les œufs frais le matin, mais le guide, en plus de transporter le canot, le bagage, il allait jusqu’à porter la cage à poules directement dans la chaloupe pour offrir les œufs frais à la clientèle.

Il y a des gens qui pouvaient demander à avoir la chasse porteuse, mais il y avait deux guides engagés en permanence juste pour les transporter ici sur le territoire. Malheureusement pour vous, il y a quelqu’un qui l’a passé en matin, parce qu’on vous l’aurait proposé en bas des marches. Puis dans les années 70, le gouvernement du Québec a procédé à ce qu’on a appelé le découvert. Ils ont aboli les clubs. Et c’est là que le territoire québécois s’est transformé en parc, en réserve, en pourvoirie. C’est là qu’est apparu les règlements de chasse, les règlements de pêche. Et nous ici, les Américains ont passé de 300 km² de terrain de location à un petit 4 km² de terrain privé. Ça fait qu’ils ont perdu tout intérêt à payer un droit de membre sur 4 km². Ils ont laissé aller le Triton complètement à l’abandon.

Ça a été redécouvert en 1980 par deux actionnaires de Québec qui passaient par hasard en hydravion. Ils ont vu le site, ils ont amerri. Ils se sont informés au village à côté. Ils sont allés aux États-Unis et ils ont racheté l’auberge pour en faire une auberge forestière. Vous avez M. Gilles Tremblay. Vous allez voir, c’est le plus beau de la gang. C’est lui qui est posé avec son épouse Annette. C’est le seul qui a les oreilles collées. Bienvenue à l’époque des casquettes, Gilles. Donc, M. Tremblay s’est joint à l’un d’eux en 85. Gilles et Annette élevaient leurs deux filles, Annie et Geneviève, dans la région de Québec. Puis ils avaient posé un gérant ici qui gérait le site à temps plein. Et il venait faire des travaux avec ses filles pendant l’été, mais sans plus. Et en 1995, sa fille est née. Annie est venue remplacer le gérant en l’espace d’un été. Quand elle a viré le point avant le salon ici, il y a la cuisine sur la droite. Elle a vu le cuisinier, coup de foudre, elle est tombée en amour avec Nicolas. Nicolas, qui vient de Charente-Maritime, donc lui, son armée française étant obligatoire, il a promis à Annie qu’elle allait revenir à la crue parce qu’en début 1996, elle a été installée ici avec son père, sa mère, sa soeur. C’est devenu une entreprise familiale à ce moment-là. Nicolas a tenu sa promesse, sinon je ne vous en aurais pas parlé. Nicolas est revenu rejoindre Annie fin 1996, puis s’en aller chercher un territoire à droits exclusifs, donc qui appartient au gouvernement, qu’on loue sous un bail. Puis on fait des rapports d’activité à chaque fin de saison pour prouver qu’on est des bons gestionnaires et que le gouvernement peut nous faire confiance.

On continue. Et ils ont réouvert la pêche. On travaille avec une biologiste depuis 1996 qui, chaque fin de saison, à l’automne, vient chercher des géniteurs dans nos lacs. Elle les amène en bassin fermé et elle ne remet que des truites, des alevins et des géniteurs quand ils ne fournissent plus dans nos lacs. Donc la trottinette ici, elle n’a pas le logo Triton sur la queue, c’est juste ça. Et Annie et Nicolas ont racheté l’entreprise familiale il y a 5 ans, l’année juste en février avant la COVID. Et on est 40 employés sur le site qui vont faire vivre pour vous autres la plus belle partie de votre voyage au Québec avec nous autres ici au Triton.

Autre moment mémorable de l’accueil à la Seigneurie du Triton, l’apéritif dans ce salon qui est vraiment nimbé d’histoire, avec une planche qui est vraiment pleine de trésors du terroir.

On va laisser Jean-Antoine nous parler de ce qu’on va déguster.

Le plus local possible et si ce n’est pas local ça reste québécois parce qu’on a à coeur aussi de mettre des produits du Québec de l’avant parce qu’on fait des belles choses ici chez nous mais on fait des belles choses aussi au Québec donc on veut justement pousser ce genre de choses donc tout ce que vous allez retrouver sur cette planche là va être soit des produits maison soit des produits du Québec donc d’autres régions aussi qu’on aime mettre de l’avant parce que évidemment le Québec est à découvrir dans son entièreté que ce soit d’un point de vue paysage ou culinaire il y a des belles choses partout Au milieu, vous allez voir une gelée d’épinettes, évidemment faite ici avec des pousses d’épinettes qu’on fait mariner, ainsi de suite.

On va voir une vinaigrette à l’avocat. On va voir des merguez d’agneau qui sont fumées. On va voir le jambon du Père Gérard. Le jambon du Père Gérard, c’est un produit qu’on a depuis de nombreuses années, depuis que moi j’ai toujours connu en arrivant ici. Gérard qui est le papa de Nicolas, le propriétaire, que Nicolas a ramené en termes de recettes aussi, avec une épice qui vient de Charente-Maritime également, des épices qui sont un mélange d’épices particuliers qu’on importe évidemment à chaque fois et qu’on fait beaucoup de charcuterie avec ce type d’épices là.

Donc c’est un jambon sur l’os, type jambon serrano, type jambon espagnol mais qu’on introduit ici, qu’on fait mariner, saler et qu’on fait avec une salaison d’épices. Vous avez des petites billes ici de gelée de Pinot des Charentes pour encore une fois rappeler le côté Charente Maritime de Nicolas le propriétaire. Oui, Charente Maritime, c’est au nord de… vers La Rochelle à peu près. La Rochelle, Saintes, Bassin d’Arcachon, au nord de Bordeaux. C’est l’Océan Atlantique. C’est côté ouest. C’est la région natale de Nicolas. C’est des beaux produits. Il a à coeur aussi de faire découvrir des produits de sa région. Donc c’est des choses qui ont été importées ici depuis et qu’on a gardées comme vraiment culture. Vraiment, les gens le connaissent et nous reconnaissent pour ça aussi. C’est des choses qu’on a à coeur de mettre de l’avant.

Petite mise en bouche, mais tu m’as confié aussi qu’au Triton, les repas sont tout simplement magiques.

Oui, Karim, c’est vraiment de la très belle gastronomie. On a autant de réconfort au Triton, quand on rentre dans la Pourvoirie, que d’émotion et de plaisir, finalement, à vivre toutes les activités qu’on va vivre dehors. Jean-Antoine, qu’on vient d’entendre, va d’ailleurs nous faire visiter différents chalets qui sont proposés à la location sur le territoire de la Pourvoirie. En plus, des chambres à l’auberge qu’on a eu le plaisir de tester.

C’est vraiment le terrain en arrière. Il y a un terrain de volley généralement ici, il y a une galerie en arrière aussi.

Là il est fermé il t’as dit ?

Oui, là il est fermé, il est ouvert quand même, il n’y a plus de clients qui vont venir pour cette année.

Pourquoi ?

Parce que souvent en arrivée en fin de saison on commence à fermer petit à petit les hébergements, à réduire le nombre de personnes.

Et là c’est le temps de la chasse non ?

Oui.

Mais il n’y a pas personne qui vient par là ?

C’est plus rare. Souvent en chasse les gens vont venir en auberge, avec les repas, le guide.

Il y a combien de chambres ?

Ici on a 1, 2, 3, 4 chambres. Un grand salon aussi. Il y a des chambres avec des lits doubles, il y a des chambres avec deux lits simples, il y a des chambres, ça dépend de l’agencement en fonction d’eux.

On s’y voit bien.

Toutes les têtes sont couvertes également aussi, là, mais on peut les regarder si jamais on les voit. Il y a de la cheminée en pierre de l’époque également ici. On peut faire un tour en arrière aussi et souvent comme je le disais ceux qui réservent notamment en chalet comme ici, ils ont accès au Lac en arrière qui est un territoire de pêche également. Donc c’est une plus-value aussi pour ceux qui viennent directement le soir souvent en chalet les gens arrivent vers 4h, 4h30 ça peut faire tard pour aller sur le territoire commencer à aller à l’espérance quoi que ce soit donc souvent ils privilégient l’accès au Lac. On a tous nos bateaux déjà sur chaque lac, tout est équipé.

C’est génial.

Encore une fois, ça amène aussi à un lot où les gens sont encore plus autonomes. Ils vont directement à leur propre territoire. Les gens qui viennent au chalet viennent souvent pour l’intimité, le côté un peu plus rustique, mais cosy aussi qu’on offre, dans le sens où tous nos chalets sont entièrement équipés, comme je le disais. C’est une force qu’on offre, contrairement à d’autres endroits où souvent, comme on le dit, ça peut très bien être une guérite avec… On vous donne vos clés, puis on se revoit dans 22 kilomètres, puis s’il arrive de quoi, ben tant pis.

Donc on offre quand même un service du mieux qu’on peut, puis avec radio, installateur, c’est quoi que ce soit, jour et nuit, ils nous appellent, on est là, évidemment, ça a déjà arrivé des fois, des pompes à eau qui brisent, des choses qui marchent pas, un pilote de poêle qui part pas, on est là, puis souvent c’est plus par par gêne que les gens n’osent pas nous appeler si quelque chose ne fonctionne pas plutôt que de dire bah oui, on en profite parce qu’on est là pour ça, c’est notre plaisir, ça fait partie du service.

Les gens me disent des fois le lendemain matin, ça qui n’a pas fonctionné, pourquoi vous ne nous avez pas appelé ? On n’a pas osé, on ne voulait pas déranger, mais ça fait partie du service.

Inutile de préciser que tes journées et tes soirées ont été bien remplies à la Seigneurie du Triton. On peut s’y livrer, il faut dire, à une multitude d’activités pour explorer la rivière, pour explorer la forêt, dont un de tes pêchers mignons, la pêche.

Mais oui, la pêche. D’abord, je garde toujours la pêche, Karim. Non, on a reçu une initiation. Pour moi, c’était une première à la pêche à la mouche. Et puis, figure-toi, figurez-vous que j’ai pris ma toute première truite, une vraie belle truite autochtone avec cette technique.

Toutes mes félicitations.

Merci, merci, merci.

Et je n’ai pas fait seulement que la pêcher, je l’ai aussi dégusté puisqu’au Triton, vous allez pouvoir remettre votre prise ou vos prises si vous avez de la chance au chef de cuisine qui va se faire un plaisir de vous la préparer à votre goût. Pour moi, c’était un succulent tartare de truite mouchetée. On a aussi participé à une activité de cueillette de champignons dans les bois, suivie du non moins légendaire shore lunch du Triton, c’est-à-dire un repas qui est pris et préparé en pleine nature.

On va écouter notre guide mycologue nous présenter les différentes variétés de champignons qu’on a été cueillir, des champignons qui seront ensuite cuisinés pour agrémenter ce fameux shore lunch, ce repas du jour en pleine forêt.

Ce qu’on va retrouver principalement dans ce secteur-là, chanterelles en tube, comme on dit au Québec, vous dites chanterelle d’automne, je pense, ou vous dites aussi chanterelle tubulaire. En tube, oui. On va retrouver ça, on va retrouver le lactaire de suie qui est un champignon, qui est un lactaire qui a vraiment un goût de poivre, vraiment prononcé, vraiment agréable. Donc on va retrouver ça aussi.

Ensuite de ça, on risque de retrouver quelque chose que vous connaissez bien, le pied de mouton. Ce que je vais faire, c’est qu’on va se rendre sur le site et je vais vous montrer des photos et des indications rendus sur le site, comme ça on va gagner un peu de temps.

Puis ensuite de ça, on se met à la récolte tranquillement. Vous allez voir, je vais vous laisser très libre dans votre cueillette. Moi, tout ce que je fais, je reste central, j’identifie, je vous ajuste les yeux. Puis après ça, les yeux, une fois qu’ils sont ajustés, vous allez les trouver.

Truites pêchées puis cuisinées pour toi, champignons. On sait que tu es un grand amateur de cueillettes des champignons. Visiblement, le Triton n’était pas déçu.

Avant de clore déjà cet épisode, on va partir pour une dernière escale très nature, toujours dans le nord de la Mauricie.

Cette fois, tu nous emmènes faire notre épicerie, comme on dit au Québec, à La Tuque, avant de rejoindre un nid bien douillet, au vert. On va être au bord de la rivière Croche qui est la grande vedette des lieux. Tu nous emmènes, David, à Méandre Haute Mauricie.

Quelle belle compagnie Méandre Haute Mauricie. C’est le site de villégiature et d’activité écotouristique qu’a imaginé Pascal Villeneuve et son conjoint. On y dort en mode camping ou prêt à camper. On est vraiment au cœur d’un site naturel enchanteur, en pleine nature, bordé par cette fameuse rivière. Et parmi les hébergements, nous avons ces dômes qui se distinguent vraiment par leur originalité, avec leur ossature en bois. Ils sont rustiques, assez minimalistes, mais ils sont aussi très jolis, très confortables. Ils offrent tout le nécessaire pour séjourner. en autonomie, qu’on soit deux ou quatre personnes.

On a vraiment adoré le concept et puis on a profité sur place de deux activités totalement incontournables. D’abord le canot sur la rivière Croche. Il faut savoir que Méandre propose des descentes selon différentes formules, formats, et même l’aventure du canot camping sur plusieurs jours. Et puis, on a fait du fatbike électrique aussi pour explorer les environs, c’était super. On a aussi adoré, ça c’est un autre privilège, du nord de ces régions, le tête-à-tête nocturne avec le ciel étoilé. Le lieu est parfait pour décrocher vraiment pour de bon.

On écoute Pascal qui raconte l’essence de son projet avec Méandre Haute Mauricie.

Qu’est-ce que j’ai voulu faire ici ? J’ai voulu faire découvrir vraiment l’endroit, l’emplacement, la rivière Croche, en fait, qui est comme un joyau de la région, méconnue.

Donc moi, je suis arrivée ici… En fait, je suis native de La Tuque, mais mes grands-parents avaient une entreprise à la Croche, donc j’ai grandi ici, mais j’ai vécu 30 ans à Montréal. Puis en 2009, mes parents ont construit la maison ici, sur le bord de la rivière. Puis quand j’ai vu l’emplacement, j’ai tout de suite acheté des terrains à côté pour construire mon chalet. Puis j’avais quand même voyagé dans ma vie, j’avais visité pas mal le Québec en camping, ce qui existait à l’époque. Puis c’est là un peu que l’idée est apparue de faire découvrir la région, la rivière.

Et pour faire découvrir la région, la rivière, l’idée c’était de faire des hébergements.

Oui, exactement. C’est venu un peu avec un mouvement. Je pense qu’au Québec, ça pousse un peu partout, ce genre d’entreprise. Je ne suis pas toute seule à avoir eu l’idée. En fait, c’était de créer des hébergements. Et l’activité de descente de rivière est comme venue se joindre à ça rapidement pour faire profiter de la rivière, parce qu’il y a eu une demande aussi. Donc au départ, on faisait juste de la navette sur la rivière. Finalement, on s’est équipé avec des canots, kayak, planche à pagaies et des tubes, donc on a vraiment différents forfaits de descente de rivière. Puis l’hébergement, bien oui, c’était un peu de faire vivre le côté nature, donc on a fait différents volets.

On a un volet camping pour ceux qui aiment le camping, donc accessible avec des roulottes, des campeurs, des van life ou une tente simplement.

Classique.

Classique. Puis on a les dômes qui sont faits en bois. Donc on est vraiment la seule entreprise au Québec, jusqu’à maintenant, à avoir ce type d’hébergement. Donc les dômes sont isolés, insonorisés, quatre saisons. Puis on voulait garder le côté rustique de prêt-à-camper-refuge. Nous, on aime bien ce petit côté-là. Donc c’est tout équipé quand même, mais il n’y a pas d’électricité. Donc c’est énergie solaire, puis rond au gaz pour cuisiner.

Puis ensuite, on a les micro-cabines qui sont des petits chalets plus luxueux. Ceux-là, c’est vraiment literie inclue, électricité, douche, toilette à l’intérieur de la petite cabine.

On peut choisir son niveau de confort finalement.

Exactement. Puis on a un plus gros chalet d’une capacité de 10 à 12 personnes aussi sur le site.

Et sur le territoire de Méandre, hormis la rivière et les activités nautiques finalement, on peut aussi se promener à vélo peut-être ou faire de la randonnée?

Oui, on a un petit sentier de randonnée d’environ 3-4 km, une boucle, qui fait le tour d’un petit lac, c’est un ancien bras de rivière. Puis ce petit lac-là, il y a un quai, il y a des planches à pagaies accessibles aux clients du site, qui peuvent aller se promener, observer les castors, la faune, la flore. Puis aussi, on loue des vélos électriques, des fatbikes électriques, puis les gens peuvent aller se promener sur un sentier, un ancien chemin, en fait, de gravier, puis qui longe la rivière.

On imagine que ça marche aussi l’hiver, le fatbike?

Oui, ça fonctionne aussi l’hiver. Les sentiers sont un petit peu plus limités à ce moment-là. L’hiver, on y va plus avec de la raquette, des skis de randonnée. Et les spots qui sont accessibles sur tout le site, donc les dômes, les refuges aussi. Il y a un espace d’étendue qu’on veut agrandir un peu plus en 2026. Donc il y aurait possiblement sauna, spa, zone détente, ou bloc sanitaire.

Super! On se réjouit d’expérimenter une nuit chez Méandre.

Oui, au plaisir. Il fait beau en plus. Le ciel va être magnifique ce soir.

Voilà une interview qui referme notre parenthèse grande nature à Lanaudière-Mauricie, déjà. Pour le troisième et dernier épisode de cette série spéciale, il sera question cette fois d’histoire, de patrimoine et de culture.

Oui, Karim, nous partirons vivre deux grands safaris urbains. Le premier à Trois-Rivières et puis on se rendra ensuite à Shawinigan. On vous dira aussi un mot d’un événement absolument incontournable au Québec qui s’est tenu le mois dernier, c’est le Festival Western de Saint-Tite. Donc un rendez-vous vraiment d’histoire, de patrimoine et de culture vivante.

Croyez-moi, vous ne voulez pas rater cet épisode. Donc, abonnez-vous à notre podcast sur le Québec sur votre plateforme d’écoute préférée. Vous pourrez en profiter pour réécouter l’épisode 1 de cette série spéciale. Et puis tous nos autres enregistrements, d’ailleurs, si le cœur vous en dit.

Rendez-vous donc très bientôt pour la suite de ce road-trip au Québec. Avec David, forcément. Merci, David, pour celui-ci. À très bientôt.

Merci à toi, Karim. Au revoir et à bientôt, tout le monde.

Merci pour votre écoute. À très, très vite.

Québec Le Mag'

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