Le Québec authentique, Mauricie

Hydravion Aventure
Avec ses envolées panoramiques au-dessus de la grande nature de la Mauricie et ses
Hydravion Aventure, entreprise menée de main de maître par Alain Priem, un ancien pilote de l’armée de l’air française, offre des excursions sur mesure en hydravion, du simple baptême de l’air à la grande aventure boréale. Le rêve commence en Mauricie, au bord de la rivière Saint-Maurice…
Les neuf cylindres du moteur en étoile crachotent doucement puis se mettent en branle dans un agréable bruit sourd. Les pales de l’hélice tournent promptement brassant l’air humide de cette matinée estivale. Le De Havilland DHC-2, aussi connu sous le nom de Beaver (en français « castor ») commence à courir sur les vaguelettes qui se forment avec le vent à la surface de la rivière Saint-Maurice. Un coup de manche et le « castor » décolle. D’un battement d’ailes, nous sommes déjà au-dessus de la ville de Shawinigan et de ses anciennes usines hydroélectriques, vestiges d’un lourd passé industriel. Puis l’avion file en direction du Nord, survolant forêt et lacs qui se dévoilent tranquillement depuis les airs, à perte de vue. En une heure, mes compagnons d’aventure et moi sommes arrivés à notre destination, le lac Soucis. Situé dans la réserve faunique du Saint-Maurice, ce lac tout en longueur s’étale sur 15 km et est parsemé de jolies plages de sable blond. C’est au pied d’une de ces bandes sablonneuses que le Beaver se pose en douceur. Le temps de décharger le matériel et de monter les tentes instantanées et nous voilà prêts à partir en excursion en canot. Commence une belle balade tranquille de 9 km où nous croisons sur l’eau et en vol huards et canards sauvages à peine dérangés par notre présence.
Après avoir accosté et sécurisé nos canots, une petite randonnée pédestre de 2 km nous mène à une superbe chute d’une dizaine de mètres qui se jette dans un bassin en arc de cercle, une agréable piscine pour se rafraîchir. Le retour se fait au pas de charge pour éviter les hordes de moustiques et autres mouches noires qui nous agressent. Les « piqueurs » sont toujours très actifs en fin de journée. Heureusement, une fois de nouveau sur l’eau nous sommes tranquilles et nous retrouvons en moins d’une heure notre bivouac. Sur place, tout est prévu. Nous avons bien sûr amené avec nous tout le nécessaire de camping, assez de nourriture et de boisson et jusqu’au bois de chauffage transporté dans les flotteurs de l’hydravion. Le temps de préparer le feu de camp et nous voilà en train de déguster nos tomahawks, des faux-filets de bœuf sur os entier, un délice. Après les traditionnelles guimauves grillées, la « noirceur », comme on dit ici, s’installe et bientôt la lune se lève. Elle sera pleine ce soir, magnifique, mais nous privant quelque peu avec sa luminosité du spectacle magique du ciel étoilé. La nuit sera douce et nous aurons droit en prime à la sérénade de l’appel du huard qui ressemble étrangement au hululement du loup…
Hydravion Aventure
Des voyages comme celui-ci, Alain Priem peut vous en proposer à foison. Ce baroudeur installé depuis 2001 au Québec a parcouru les coins les plus reculés du pays : de la forêt boréale au Grand Nord et jusqu’aux confins des montagnes Rocheuses. Il est appelé partout où ne va pas un avion conventionnel. « L’hydravion est le moyen le plus rapide de découvrir la nature sauvage, explique-t-il. À ce titre, le Canada est encore une terre d’aventure et le paradis des pilotes de brousse, comme on nous désigne ici. Voler au-dessus de ces étendues vierges procure un vrai sentiment de liberté. » Fin organisateur, fervent pratiquant de nombreux sports de plein air, mais surtout amateur de beaux périples, il constate que le voyage de luxe n’est pas simplement synonyme d’hébergement haut de gamme, mais qu’il s’agit de vivre des moments uniques et inoubliables. C’est ainsi qu’est né en 2004 Hydravion Aventure, afin de partager sa conception du séjour d’exception. Aujourd’hui, Alain Priem est à la tête d’une flotte de 11 appareils, dont 7 hydravions, et emploie des pilotes chevronnés eux aussi passionnés. À partir de l’hydrobase disposant d’un grand salon et de quatre chambres décorés avec originalité et goût, il propose autant des vols panoramiques classiques que des excursions de plusieurs jours à couper le souffle. Chez ce pilote d’expérience, la petite flamme de l’aventurier reste encore bien allumée.
Plus d’infos : hydravion.ca / hydrobase.ca
Hydravion Aventure
Avec près de 3,6 millions de plans d’eau douce recouvrant une superficie de 207 500 km2, le Québec entier est en quelque sorte un aérodrome géant pour les hydravions.
L’hydravion au Québec est en terre promise. Avec sa capacité d’amerrir et de déjauger, cet avion équipé de flotteurs ou d’une coque permet d’atteindre des recoins inaccessibles autrement sur ce territoire de 1 667 712 km2 dont près d’un quart est recouvert d’eau. Mis au point en France au début du XXe siècle – le premier vol expérimental fut réalisé par Gabriel Voisin sur la Seine en 1905 –, l’hydravion connaîtra son âge d’or durant l’entre-deux-guerres avec la construction d’appareils de plus en plus gros servant notamment aux transports intercontinentaux de passagers, à l’image du Boeing 314 « Clipper » américain qui fut le « Air Force One » du président Roosevelt.
Si l’essor des avions long-courrier à roulage terrestre allait rapidement mettre fin à l’aventure – les hydravions de gros tonnage pour le fret ou le transport de passagers ont aujourd’hui totalement disparu –, l’utilité de l’hydravion tiendra le cap dans des zones géographiques et pour des activités étroitement liées à l’eau, notamment récréotouristiques. C’est le cas au Québec, où l’hydravion reste le seul moyen d’accéder au territoire de certaines pourvoiries nordiques, par exemple en Baie-James, au Nunavik, sur la Côte-Nord ou en Haute-Mauricie (on peut, entre autres, se rendre depuis l’hydrobase de La Tuque à la prestigieuse pourvoirie du Triton), donnant un piquant particulier aux voyages de pêche et de chasse. Basée dans les Laurentides, l’entreprise Air Mont-Laurier en a fait sa spécialité. Sa flotte de sept appareils utilise trois hydrobases situées à Rivière-Rouge (Laurentides), à Parent (Mauricie) et en Baie-James, où la base nommée LG-4 est une véritable porte d’entrée sur les territoires de pêche et de chasse du Grand Nord.
Aujourd’hui intégré au constructeur canadien Bombardier Aéronautique, Canadair fut le premier fabricant à proposer un avion amphibie conçu comme bombardier d’eau, le CL-215. L’engin connut un tel succès international qu’en Europe, Canadair est tout simplement devenu synonyme de bombardier d’eau !
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