Cadet

Copyright photo : Cadet

À un coin de rue de Bouillon Bilk, son frère aîné, Cadet encanaille les soirées du boulevard Saint-Laurent à Montréal depuis 10 ans déjà. La cuisine d’Antonio Ferreira y explose de saveurs tout en se jouant des frontières.

À la fois discrète sur la Main et spacieuse, avec sa salle de 90 couverts, la table ouverte en 2015 par François Nadon et Mélanie Blanchette – la brillante équipe de Bouillon Bilk et de Place Carmin – est le repaire parfait pour se mettre dans l’ambiance des soirées montréalaises, à l’orée du Quartier des Spectacles. Branché, animé, distillant une atmosphère contemporaine et conviviale, Cadet est surtout le lieu où déguster les plats à partager élaborés de main de maître par Antonio Ferreira, chef qu’on a connu jadis aux fourneaux de Bouillon Bilk. Sa cuisine, généreuse et inventive, se décline à la carte en quatre grands volets : un choix de plats de légumes, un autre de poissons et fruits de mer, les viandes et, enfin, les douceurs sucrées. À deux convives, trois ou quatre plats à partager suffisent amplement à combler les appétits… Le tout reste d’arriver à arrêter son choix !

Plaisir et goût avant tout

Côté végétal, les propositions du Cadet nous embarquent dans l’univers des légumes de saison au fil d’associations créatives et goûteuses qui explorent la planète : les betteraves font équipe avec des pacanes, du fromage de chèvre, une vinaigrette aux canneberges, le pamplemousse et l’endive rouge ; les pleurotes dialoguent avec le Fleur des Monts de la fromagerie de la Moutonnière (Centre-du-Québec) et la poire ; les poireaux se marient naturellement au maquereau, à la moutarde, aux tobiko (les œufs de poisson volant) et à l’anguille, tandis que l’aubergine danse avec le fenouil sauce XO, la ricotta, le tahini (purée de sésame) et la prune. Côté mer, on fond pour la fraîcheur des pétoncles (oignon vert, aguachile et concombre), pour l’excellent robalo frit (bok choy, soya et gingembre), comme pour la morue charbonnière nappée de sa sauce crémeuse aux champignons et miso. Les viandes aussi font voyager les papilles, tel ce demi-poulet de Cornouailles associé aux épices jamaïcaines, à la rhubarbe et au piment Habanero, ou ces brochettes d’agneau qui tutoient le chou rouge, les amandes et un fameux labneh libanais ail et gingembre. Pour le dessert, le pouding au pain et la tarte au chocolat sont précédés de très loin par leur réputation. C’est aussi vrai de la carte des boissons manigancée par le Cadet.

NOTRE AVIS

Du cadre à l’ambiance en passant par l’accueil et les assiettes, tout est à la fois maîtrisé et très souriant chez Cadet. Les plats imaginés par le chef Ferreira sont de véritables tapis volants gustatifs ! Exactement le genre d’adresses qui donnent envie de revenir vite pour explorer les autres choix de l’ardoise.



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