Visiter Montréal
À la fois une porte d’entrée et destination, portuaire et montagneuse, francopho
Lors de votre voyage au Québec, vous découvrirez que la nature se trouve rarement à plus de 300 mètres, et ce même au cœur des aires urbaines. Le vert en ville, ce n’est pas simplement pour « faire joli ». La qualité de vie, le bien-être des habitants, la protection de la biodiversité et la lutte contre le réchauffement climatique comptent parmi les enjeux désormais bien connus du verdissement urbain. À Montréal, qui planche sur un projet de parc urbain géant dépassant les 3 000 hectares, à Québec, où des dizaines de parcs et jardins invitent à se rafraîchir en plein centre-ville, et dans bien d’autres villes du Québec, les (plus ou moins) grands espaces sont toujours à portée de pas.
Visiter le Vieux-Montréal et son patchwork architectural, se faufiler entre les gratte-ciels du centre-ville, arpenter le Plateau Mont-Royal et les quartiers branchés qui l’entourent… le bitume de la grande métropole du Québec a vraiment de quoi user nos semelles. Mais elle nous réserve aussi de belles pauses au vert, à l’ombre des grands arbres, auprès d’un point d’eau ou sur l’herbe tendre, le temps d’un pique-nique. Approchant le nombre de 1 500 à travers tous les arrondissements de la ville, les parcs et jardins montréalais représentent une superficie de près de 6 500 hectares. C’est l’équivalent du Mâconnais au complet, le plus vaste vignoble de Bourgogne ! Incontournable au point d’être appelé « la montagne », le parc du Mont-Royal, le plus célèbre de ces poumons verts, se déploie sur près de 200 hectares depuis son inauguration en 1876. Œuvre du concepteur du Central Park new-yorkais, Frederick Law Olmsted, ce gigantesque écrin de nature abrite une biodiversité rare au beau milieu de la ville et prête ses sentiers à des activités de plein air toute l’année. Dans le cadre de la COP15, qui s’est tenue à Montréal en décembre 2022, la Ville a annoncé un projet d’agrandissement et de verdissement du parc du Mont-Royal ambitionnant de faire gagner à cet emblème de Montréal 3 hectares supplémentaires de nature protégée dans les deux prochaines décennies. D’autres projets d’ampleur sont dans les tuyaux de la municipalité : la création du Grand Parc de l’Ouest, qui vise tout simplement le titre de plus grand parc municipal du Canada avec ses 3 000 hectares d’espaces verts ; l’aménagement du nouveau parc-nature de l’écoterritoire de la falaise (près de 60 hectares de la falaise Saint-Jacques à la rue Notre-Dame) ; la constitution de corridors verts sur près de 110 km pour relier les parcs aux milieux de vie ; ou encore la création d’un autre grand parc dans l’est de la métropole qui, en rassemblant les espaces verts existant, pourrait atteindre les 2 000 hectares… Sans oublier le demi-million d’arbres que la Ville de Montréal entend planter d’ici 2030.
Les parcs et jardins ne sont pas les seuls à contribuer au verdissement de Montréal. Les citoyens participent activement à l’avènement d’une ville plus végétale, arborée et fleurie à la faveur d’un phénomène typiquement montréalais qui connaît un regain phénoménal ces dernières années : les ruelles vertes. Sur les 4 300 ruelles que compte Montréal, 511 de ces petites voies ont d’ores et déjà été végétalisées par les habitants, le plus souvent avec l’accompagnement du Regroupement des Éco-quartiers ou/et de leur arrondissement. De quoi booster encore davantage la biodiversité en ville, mais aussi la lutte contre les îlots de chaleur, sans compter le côté original et franchement craquant de ces aménagements paysagers. Car les Montréalais font preuve de beaucoup d’imagination et de fantaisie pour verdir leur coin de ville. À découvrir absolument si vous visitez Montréal, en particulier sur le Plateau Mont-Royal et dans Rosemont, les deux quartiers qui concentrent le plus grand nombre de ruelles vertes.
On vous a déjà dit un mot du majestueux géant vert de Montréal, alias la montagne, le parc du Mont-Royal et ses 200 hectares qui dominent le paysage urbain et le fleuve Saint-Laurent. Parmi les très nombreux parcs, jardins, squares et autres parcs-nature que compte la métropole québécoise, voici six autres destinations parfaites pour faire une pause au vert lors d’un voyage à Montréal.
Entre le centre-ville de Montréal et le Plateau Mont-Royal, le parc La Fontaine étale ses 40 hectares pour le plus grand bonheur des habitants comme des visiteurs. Grands arbres centenaires, fontaine, cascade, bassin pris d’assaut par les patineurs en hiver, œuvres d’art public, terrains sportifs, animations et spectacles au Théâtre de Verdure… Cet espace vert comptant parmi les plus anciens de Montréal est une véritable oasis de ressourcement au beau milieu de l’effervescence urbaine. On regrette juste la fermeture de l’Espace La Fontaine, bistro culturel où l’on pouvait s’offrir une agréable pause-café.
Cap sur l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie pour prendre l’air dans l’un des plus vastes poumons verts de Montréal. Face au Parc olympique, le parc Maisonneuve est le voisin direct du superbe Jardin botanique de Montréal. Ses 63 hectares donnent l’impression de se trouver en pleine campagne, a fortiori quand on épie les moutons broutant librement ses immenses pelouses ou qu’on découvre, dans la partie nord du parc, sa petite bergerie et sa ruche. Le parc Maisonneuve est aussi une destination de choix pour se défouler toute l’année sur les sentiers (course à pied, vélo, patin à roulette, ski de fond et patinoire en hiver…).
Un lieu qu’on adore pour faire une pause au vert quand on visite le Plateau, entre une séance de magasinage et un resto, un café ou un tour à la boulangerie, autant de commerces dont cette partie de l’avenue Laurier Est regorge. Au cœur de l’été, entre autres animations et activités culturelles, des séances de cinéma en plein air sont données au parc Sir-Wilfrid-Laurier. Vous y croiserez tout au long de l’année les « vrais gens » du Plateau, qu’ils soient badauds, joggers ou comme vous en quête d’une parenthèse de calme dans la verdure. Un vrai parc de quartier comme on les aime.
Au beau milieu du Saint-Laurent, entre le Vieux-Montréal et la ville de Longueuil, les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame sont les hôtes de ce parc unique au monde, aménagé pour Expo 67. Accessible en métro, le parc Jean-Drapeau est tout autant connu pour ses vastes espaces de nature où respirer et gambader (randonnée pédestre, vélo sur la Route verte, plage, activités nautiques…) que pour son intense programmation sportive, culturelle et de divertissement, puisqu’on y trouve notamment le parc d’attractions La Ronde, le Casino de Montréal, la Biosphère, le circuit de F1 du Grand Prix du Canada ou encore le site du festival Piknic Électronik Montréal. Un incontournable absolu donc, où se sentir à la fois au cœur de l’effervescence urbaine et totalement ailleurs, bercé par le fleuve, vues panoramiques sur Montréal en prime.
C’est le bijou vert du sud-ouest montréalais : 30 hectares de paix, d’eaux vives et de verdure qui attirent des visiteurs aussi différents que des badauds en quête de ressourcement, des randonneurs, des skieurs de fond, des cyclistes, des pêcheurs, des surfeurs – la Vague à Guy est l’un des hauts lieux du surf de rivière à Montréal – et des… oiseaux, dont 225 espèces distinctes peuvent être observées, faisant le bonheur des photographes et des ornithologues. On aime également sans réserve les installations du parc des Rapides qui contribuent à en faire une destination de plein air et de convivialité toute l’année : belvédères pour déguster le spectacle des rapides de Lachine, butte de glissade, patinoire extérieure et même piste de danse !
Il n’est ni le plus connu ni le plus vaste des parcs-nature de Montréal – c’est en fait le plus petit, avec 34 hectares tout de même ! –, mais il vous séduira forcément par ses grands espaces vallonnés ponctués d’éléments de patrimoine historique remarquables, telles les ruines d’anciens moulins, la maison du Meunier ou encore celle du Pressoir. Tout en longueur, s’étendant le long de la rivière des Prairies et incluant la délicieuse petite île de la Visitation dont il tire son nom, ce parc-nature se prête à de superbes randonnées à pied ou à vélo sur 8,5 km. On y admire une flore et une faune diversifiées (nombreux oiseaux), on traverse de jolis sous-bois, on s’aère à pleins poumons sur les berges de la rivière… bref, on oublie totalement qu’on est au cœur d’une des plus grandes métropoles d’Amérique du Nord ! Accès par le boulevard Gouin, à proximité du pont Papineau-Leblanc.
On pourrait la penser minérale avant tout, tant son inestimable patrimoine historique s’offre en concentré entre les seules fortifications du continent au nord du Mexique. Et pourtant, à Québec aussi, les occasions de se mettre au vert nous attendent littéralement à chaque coin de rue. La capitale historique de la Belle Province est tout d’abord très réputée pour la facilité d’accès qu’elle offre à une nature généreuse et spectaculaire – c’est même l’une des grandes fiertés de ses habitants –, que l’on songe tout simplement au fleuve Saint-Laurent et à ses berges, au parc de la Chute-Montmorency, au parc national de la Jacques-Cartier, au mont Sainte-Anne du côté de Beaupré, ou encore à l’île d’Orléans et sa Seigneurie abritant six magnifiques jardins. Et au cœur même de la ville ? On trouve à Québec, selon les données 2022, pas moins de 7,7 ha de nature pour mille habitants, soit 4 208 hectares de parcs et d’espaces verts au total, sans compter les 36 jardins collectifs (« communautaires » ou « partagés ») où les habitants peuvent cultiver leur lopin de terre.
Tout comme Montréal avec le parc du Mont-Royal, Québec a sa figure de proue en matière de grands espaces verts : les plaines d’Abraham, qui forment l’essentiel du parc des Champs-de-Bataille (avec le parc des Braves). Outre leur forte dimension historique – les Plaines furent le théâtre de la conquête anglaise lors de la bataille de 1752 –, elles sont incontournables dans la vie quotidienne des habitants. On va « aux Plaines » pour prendre l’air, marcher, courir, se rencontrer, faire du vélo ou de la raquette, déguster le Saint-Laurent des yeux, pique-niquer ou tout simplement se ressourcer. Bordé par la citadelle de Québec, la Grande Allée et la colline de Québec, ce vaste plateau étend 89 hectares de vallées verdoyantes (ou immaculées en hiver). Profitez-en pour passer du temps dans le très fleuri jardin Jeanne-d’Arc, un haut-lieu des photos de mariage à Québec, qui se métamorphose en jardin hanté durant la période d’Halloween.
Vous avez passé du bon temps sur les Plaines ? D’autres destinations à Québec invitent à une pause nature sans trop s’éloigner de l’arrondissement historique. Voici nos trois parcs et jardins préférés dans lesquels vous ressourcer si vous décidez de visiter Québec.
On adore ce grand parc public de 24 hectares situé à portée de pas du Vieux-Québec. En plus d’offrir une vue magistrale sur le fleuve Saint-Laurent, il alterne espaces boisés et gazonnés, aménagements horticoles de toute beauté et édifices historiques. Un arboretum, des jardins, une cabane à sucre, une aire de pique-nique des sentiers pédestres et une aire de jeux pour enfants sont au programme des promeneurs au parc du Bois-de-Coulonge, facilement accessible par la Grand Allée Ouest.
Un superbe exemple de réhabilitation d’un secteur des berges jadis parmi les plus dégradés à Québec. On a aménagé ce parc naturel à partir des ponts jusqu’au quartier de la côte Gilmour, soit près de 6,8 km de balade en tête-à-tête avec le Saint-Laurent. Six stations distinctes se succèdent sur la promenade Samuel-de-Champlain, dont notre préférée : la station de la Plage, avec son bassin de baignade surveillée, le quai Saint-Michel et une grande aire parfaite pour s’adonner au farniente et à la bronzette en été. La vue sur le fleuve est, naturellement, assez imbattable.
Un must pour s’évader au départ du Vieux-Port de Québec, c’est-à-dire au niveau de l’embouchure de la rivière Saint-Charles, jusqu’à la source de cette dernière, le lac Saint-Charles. Long de 32 km, ce fabuleux parc linéaire déploie 13 secteurs de part et d’autre du cours d’eau. De quoi renouveler sans cesse ses balades et ses découvertes quelle que soit la saison, d’autant qu’une impressionnante variété de paysages et d’expériences se succèdent tout au long du sentier : plaine, canyon, chute, marais, forêt, milieux humides, géologie, observation des oiseaux, patrimoine historique, art public et même culture autochtone, avec notamment les belvédères de la chute Kabir Kuba, en plein cœur de Wendake, la communauté de la Nation huronne-wendat.
Le Québec urbain ne se limite pas à Montréal et à Québec. En région, les principales villes de la province ont, elles aussi, de jolis poumons verts et de remarquables oasis de nature à faire valoir. Jardins municipaux permettant de s’évader sans bouger, immenses parcs faisant littéralement corps avec la ville… on vous présente nos cinq chouchous situés respectivement à Sherbrooke, Gatineau, Rivière-du-Loup, Trois-Rivières et Saguenay.
La capitale des Cantons-de-l’Est a de très beaux parcs publics et espaces de plein air permettant de s’aérer en ville, à l’image du parc Jacques-Cartier entourant son petit lac, ou du très populaire parc Lucien-Blanchard, avec sa plage bordant la rivière Magog. On vous recommande, au cœur du Vieux-Nord de Sherbrooke, le parc du Domaine-Howard pour ses charmants sentiers, son étang, ses espaces fleuris et ses bâtisses patrimoniales en pierre d’influence anglaise. Profitez-en pour explorer les Serres municipales Carl-Camirand : leurs superbes jardins extérieurs sont accessibles de mai à octobre en visite libre.
Dans la famille des parcs qui vous feront changer de regard sur la ville, celui de la Gatineau est un patriarche respecté dans tout le pays. Il est même le deuxième parc le plus visité au Canada ! Avec ses 361 km2 de nature foisonnante de vie, mais aussi de patrimoine historique, le tout aux portes de la Capitale-Nationale, c’est le véritable poumon vert de l’Outaouais. On s’y adonne toute l’année à une multitude d’activités de plein air et ses secteurs sont accessibles via différentes routes et entrées, dont une directement depuis le centre-ville d’Ottawa-Gatineau. Un des plus beaux endroits au Québec pour s’immerger dans les couleurs de l’automne tout en restant à deux pas de la frénésie urbaine.
Avenante et pétillante, la ville de Rivière-du-Loup au Bas-Saint-Laurent est tout aussi connue pour l’irrésistible appel du large lancé par son front de mer que pour son grand parc urbain on ne peut plus central. C’est bien simple, il n’y a que quelques pas à faire depuis l’effervescente rue Lafontaine pour se retrouver en pleine nature, au cœur d’un grand parc forestier traversé par la fougueuse rivière du Loup. La cascade de cette dernière, haute de 33 mètres, vous captivera à coup sûr. Mais le parc des Chutes, ce sont aussi 9 km de sentiers pédestres accessibles été comme hiver, deux passerelles pour enjamber la rivière, un circuit d’entraînement sportif dans les bois, des panneaux d’interprétation du patrimoine hydroélectrique et des écosystèmes, des parois rocheuses englacées en hiver pour pratiquer l’escalade sur glace, des aires de repos et de pique-nique… bref, l’évasion totale en plein centre-ville !
La capitale de la Mauricie, halte de choix entre Montréal et Québec, est loin de se montrer avare en matière et de parcs et jardins où faire une pause entre deux visites historiques ou culturelles. On avoue notre faible pour le parc de l’Île Saint-Quentin, situé à 2 minutes du centre-ville. Un écrin de nature idéal pour pique-niquer, se reposer ou s’amuser en famille, puisqu’on peut y profiter à la fois des joies de la plage, de la piscine et de la pataugeoire, sans oublier les modules de jeux pour les enfants, le sentier-passerelle d’interprétation long d’1 km, ni le sentier cyclable de 3,5 km. En hiver, le parc de l’Île-Saint-Quentin magnétise également les patineurs, les raquetteurs et les amateurs de fatbike.
Promenons-nous dans les bois sans quitter la ville ! Direction l’arrondissement de Chicoutimi, dans la ville de Saguenay, pour arpenter les sentiers de ce fabuleux écrin de nature s’étendant sur 292 hectares recouverts aux trois quarts d’espaces forestiers. Côté activités de plein air, l’éventail ne laisse pas de place à l’ennui : randonnée pédestre, course à pied, vélo, pêche, canot, kayak, planche à pagaie, raquette et ski de fond, patinage et hockey sur glace… Au-delà de son offre et de ses paysages foisonnant de vie, le parc de la Rivière-du-Moulin s’est imposé comme un modèle dans l’aménagement et la gestion de parcs en milieu urbain, soucieux du développement durable, de la protection des écosystèmes et des principes Sans Trace. Une destination d’exception pour vivre et respecter la nature sans s’éloigner de la ville.
À la fois une porte d’entrée et destination, portuaire et montagneuse, francopho
La visite de Québec est une véritable machine à remonter le temps, mais aussi à
60 destinations et expériences à découvrir à travers tout le Canada, pour étancher sa soif de grands espaces, de rencontres et d’aventures.
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