48 h à Kamouraska en automne !

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Village pittoresque du Bas-Saint-Laurent, Kamouraska a la cote auprès des estivants. Mais pourquoi ne pas attendre l’automne pour pouvoir profiter à la fois de la tranquillité, des couleurs et des plus beaux couchers de soleil sur Charlevoix, la voisine d’en face ? Québec Le Mag y a passé 48h, en extase totale.

Vendredi midi : bye bye Montréal !

Kamouraska veut dire là où il y a des joncs au bord de l’eau en langue amérindienne. Calculez 4h de Montréal pour vous y rendre. En octobre, sur les 395 kilomètres de route, les couleurs sont à leur apogée et le parcours, linéaire, offre des points de vue spectaculaires sur le fleuve Saint-Laurent et ses villages côtiers. Une fois à destination, attendez-vous à ce que la mâchoire vous décroche d’un seul coup tellement c’est beau.

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Kamouraska est réputé pour ses magnifiques couchers de soleil © Diane Laberge

Il est 17 heures et un coucher de soleil se prépare déjà à l’horizon. La petite route longeant la grève (rue Chassé et puis rue Leblanc) est le meilleur endroit pour l’observer. La plage est couverte de galets et possède de nombreux accès sablonneux. Ça y est : la chasse aux bois de grève est commencée ! Sortez vos cellulaires : un selfie s’impose près de l’immense sculpture de l’artiste Alain Dionne érigée aux abord d’un fleuve qu’on appelle ici la mer.

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Sculpture de l’artiste Alain Dionne © Diane Laberge

Hébergement et délice à Kamouraska

Kamouraska est niché le long du Saint-Laurent, entre Rivière Ouelle et Notre-Dame-du-Portage, au nord. De chaque côté de la rue principale, les maisons ancestrales en jettent. Ici, tout le monde semble s’être donné le mot pour que ce soit beau.

Il faut savoir qu’il est beaucoup plus facile de trouver un hébergement à l’automne qu’en pleine saison touristique : on a le choix et les prix sont bas. Quelques bons restaurants et cafés sont encore ouverts (certains le sont à l’année). Ce soir, c’est au légendaire bistro de la Poissonnerie Lauzier qu’on ira se déposer. L’endroit aux allures de cafétéria a un petit- je-ne-sais-quoi qui rappelle la côte est américaine. La poutine aux fruits de mer figure ici parmi les spécialités. À ce temps de l’année, nombreux sont les locaux à vouloir vous piquer jasette entre deux bouchées.

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La fameuse poutine aux fruits de mer © Diane Laberge

Matin artsy au Champagne et Paradis

Samedi matin, arrêt obligé à la Boulangerie Niemand dont les parfums de croissants et de bon pain frais tracent jusqu’au trottoir. Pour le meilleur espresso, direction Comptoir Gourmand, une jolie maisonnette en bardeau de cèdre, de biais avec la Poissonnerie Lauzier (ici, tout est proche !). Quoi de mieux qu’un samedi matin pour flâner rue principale, sur les 2,5 km constituant le centre-ville.

Une visite s’impose chez Champagne et Paradis, galerie d’art incontournable, ouverte à l’année. Camille Paradis, artiste et proprio, y expose de nombreux artistes locaux – coup de cœur pour Miguel Forest – et d’autres venus d’ailleurs. L’exposition de Chloé Larivière est renversante. On aime aussi le coin boutique où s’exprime l’esprit créatif de Camille.

À l’étage, Champagne et Paradis loue une luxueuse suite avec vue sur le fleuve. On y loue aussi des vélos tout roses – couleur de la maison – pour aller explorer le village ou piquer une pointe à Saint-André, à Saint-Germain ou dans l’arrière-pays.

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La petite maison rose de chez Champagne & Paradis © Diane Laberge

Activités à faire à Kamouraska

Randonnées sur le cabouron

Les sentiers de randonnée ne manquent pas. Au départ de Saint-Germain, on craque pour le Sentier du Cabouron dont le trajet de 4 km vous amène au sommet. C’est quoi un cabouron ? Ce sont ces petites collines emblématiques qui poussent dans le fleuve et tout autour. Le long du sentier – parfois escarpé et souvent glissant – des pins gris quasi-centenaires poussent dans le roc à la manière de jolis bonsaïs. Au sommet, les terres agricoles, le fleuve et les villages côtiers s’étirent à perte de vue.

Escalade

Envie de grimper ? À partir de la batture, le Sentier de l’Amphithéâtre de Saint-André – opéré par SEBKA – mène à un mur d’escalade de 120 voies pour tous les calibres. C’est en voie de devenir le secret le moins bien gardé de Kamouraska. Y aller à l’automne quand les couleurs atteignent leur apogée, c’est wow !

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Départ de sentier © Diane Laberge

Une petite soif ? Direction Tête d’Allumette

À Saint-André, la sympathique Microbrasserie Tête d’Allumette offre des bières brassées sur feu de bois. Fondée il y a six ans par Martin Desautels – maître brasseur – et Élodie, elle ne dérougit pas.
Fréquenté par les gens du coin, l’endroit est tout ce qu’il y a de plus convivial en plus d’offrir la vue sur les couchers de soleil directement de sa terrasse (ouverte jusqu’à tard à l’automne). Il fait froid ? On prête les couvertures. On aime la formule dégustation : un choix de quatre bières pour 12 $. Coup de cœur pour Blanche tête et les 7 nains – une bière au riz basmati- ou la Niemand, une Kolsh faite à partir de pain de la boulangerie locale. Un petit maquereau fumé avec ça et c’est le nirvana.

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Pause réconfortante à la microbrasserie Tête d’Allumette © Diane Laberge

Plaisirs cochons

On ne peut passer à Kamouraska sans s’attabler chez Côté Est. L’immense ancestrale se divise en deux : d’un côté, une boutique de métiers d’art – Le Fil Bleu – et de l’autre, le bistro. On dit que c’est la meilleure table du coin avec l’Amuse-Bouche et le Café du Clocher, malheureusement fermés après l’Action de Grâce.

Côté Est est fréquenté par les touristes – attirés par les critiques de Trip Advisor – autant que par les habitués du coin qui aiment ses murs en lambris blancs, son vieux piano et son bar central animé. Le talent du chef est indéniable et les portions sont généreuses (le lapin braisé à la moutarde et estragon…miam). Les plus téméraires osent le Phoque Bardot Burger tandis que les plus gourmands craquent pour la Tartiflette au Sir Laurier, un bon fromage du Québec. Tout ça dans une ambiance un brin chaotique assez sympathique.

Dimanche matin, Montréal m’attend

C’est déjà le temps de plier bagage. Une marche à la grève s’impose pour respirer l’air salin et profiter une dernière fois de ce paysage d’automne tout droit sorti d’une carte postale. Il est où le bonheur ?

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Une vue dégagée sur la baie © Diane Laberge

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Diane Laberge


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