Quand les Premiers Peuples nous invitent 
à dormir au bord de l’eau

Culture et histoire du Québec


La culture autochtone, ce sont des traditions, des modes de vie et une spiritualité qui vibrent depuis des millénaires. C’est aussi, au cœur des 11 Nations autochtones et inuit du Québec, une relation intime des humains à leur environnement naturel. Celle-ci s’exprime, entre autres expériences, dans les propositions d’hébergements des différentes communautés du Québec, ce territoire géant où l’eau est omniprésente, de l’estuaire du Saint-Laurent jusqu’aux lacs et rivières de l’immensité boréale. On vous présente 4 destinations autochtones qui vous invitent à dormir au bord de l’eau.

Douces nuits avec vue sur la mer à Essipit

Direction la Côte-Nord et sa mythique route des Baleines. Quelques kilomètres à l’est de Tadoussac, la communauté innue d’Essipit a développé une offre d’activités et de séjours uniques, allant des croisières aux baleines aux pourvoiries en forêt en passant par les aventures douces et écotouristiques sur le Saint-Laurent.

Afin de vivre en immersion ce territoire plus grand que nature, Vacances Essipit offre différentes options d’hébergement qui ont en commun une vue imprenable sur l’estuaire du Saint-Laurent. Pour déguster ce panorama incroyable et épier les baleines depuis le confort d’un chez-soi douillet, les Condos-Hôtels Natakam déploient 32 appartements modernes et entièrement équipés juste au bord de la mer. Vue panoramique aussi, équipements au top et confort toujours aux Chalets Essipit de L’Anse-à-Jos (5 chalets de 2 chambres pour se ressourcer au bord de l’eau) et à ceux de l’Anse-à-Yves (3 chalets de 2 chambres juchés sur la falaise pour mieux tutoyer l’horizon).

Adeptes du camping ? Vacances Essipit, ce sont aussi trois sites sublimes dont notre coup de cœur, le camping Mer et monde situé aux Bergeronnes : 35 emplacements pour tentes, 3 sites de prêt-à-camper et 8 chalets-refuges, le tout en prise directe avec la mer et les baleines.

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Croisière aux baleines © Magalie Massey Photographe

Gespeg pour dormir au bout du monde à la façon des Micmacs

On met le cap sur la pointe de la Gaspésie, où les Micmacs nous accueillent. À Gaspé, cette Nation appelée le « peuple de la mer » est connue pour partager fièrement son héritage culturel au Site d’interprétation Micmac de Gespeg. On y découvre une riche collection retraçant l’histoire et les traditions d’un peuple qui fut témoin de l’arrivée de Jacques Cartier en 1534. À l’extérieur, face à la baie de Gaspé, on visite en compagnie de guides-interprètes un village traditionnel et son campement d’été du XVIIe siècle parfaitement reconstitués. Parmi les hébergements traditionnels présentés, vous reconnaîtrez sans doute le wigwam, ce grand abri conique d’écorces. Vous rêveriez d’y passer une nuit à la manière des Micmacs qui installaient jadis leurs camps d’été en pleine nature pour chasser et pêcher ?

Bonne nouvelle, l’expérience sera prochainement possible à un saut de baleine d’ici, sur le magnifique territoire du parc national Forillon. En plus de ses hébergements variés et originaux (tentes oTENTik, micrOcube, Ôasis…), ce dernier proposera plusieurs wigwams conçus en partenariat avec les Micmacs de Gespeg. Une manière inédite d’habiter les grands espaces du bout du monde.

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Site d’interprétation Micmac de Gespeg © Audet Photo

Aux premières loges de l’immensité avec Tourisme Winipeukut Nature

Retour sur la Côte-Nord, mais bien au-delà de la fin de la route 138, pour s’aventurer sur le territoire sauvage et mystérieux de la Basse-Côte-Nord. Du côté de La Romaine, la communauté innue d’Unamen Shipu vous attend pour un rendez-vous magique avec la mer, l’immensité boréale et une culture amérindienne ancestrale. Tourisme Winipeukut Nature est le sésame pour s’enivrer d’aventures dans les grands espaces en compagnie des Innus. Vous découvrirez la vie de la communauté d’Unamen Shipu, la flore et la faune de ce territoire nordique, une mer extralarge piquetée de centaines d’îles et, bien sûr, différentes traditions autochtones, telle la pêche traditionnelle au homard.

Plusieurs forfaits d’immersion innue et d’aventures en mer ont été imaginés par Tourisme Winipeukut Nature. Leur point commun ? Vous êtes invités à dormir au bord de la mer dans des hébergements atypiques. Entièrement équipées, ces tentes traditionnelles offrent deux chambres à coucher et un accès direct à la plage. L’authenticité innue en prime.

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Tente aménagée © Jadd Haddad

« L’œil du Québec » veille sur vos nuits à la Station Uapishka

Le fleuve Saint-Laurent est loin d’être le seul colosse d’eau au Québec. Toujours en Côte-Nord, on prend la tangente nordique pour partir dans l’arrière-pays à la découverte de l’incroyable cratère météoritique Manicouagan, un lac circulaire tellement grand qu’il est visible depuis la Lune et qu’on le surnomme « l’œil du Québec ».

C’est ici, à environ 4 heures de route de Baie-Comeau, que la Station Uapishka marie recherche scientifique, écotourisme et culture innue au beau milieu de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka. Des eaux et des îles du lac Manicouagan jusqu’aux sommets des monts Groulx où règne la toundra arctique, c’est l’évasion boréale dans toute sa splendeur ! Pour prendre racine dans ce décor surnaturel, la Station Uapishka dispose d’un éventail d’hébergements en pleine nature aux abords du cratère géant.

Faites votre choix entre auberge, chalets, camps en bois de style prospecteur et alternatives originales comme le Tuuk (mot innu désignant le caribou), un conteneur transformé en chalet moderne pour deux personnes. Parfait pour se remettre d’une journée d’aventures nordiques sur fond de culture innue.

Plus d’infos : tourismeautochtone.com

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Station Uapishka © Alexis Pageau

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David Lang

Journaliste spécialisé voyage et art de vivre, David se régale avec le Québec depuis plus de 15 ans. Après plus de 40 voyages à travers les régions et les saisons de la Belle Province, il devance largement Jacques Cartier et s’avoue toujours aussi bluffé par les expériences et les rencontres à vivre sur ce territoire hors nome. David le rédac’ chef anime une équipe de rédacteurs et de photographes avec qui il partage sa soif de découvertes chez les cousins.


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