Au parc national de la Mauricie, des bains de pure nature toute l’année

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Il est l’un des joyaux verts de Lanaudière-Mauricie. Depuis plus de 50 ans, le parc national de la Mauricie offre à tous le privilège de s’immerger à volonté dans des paysages foisonnants et préservés, à deux pas de la ville de Shawinigan. On vous présente cet écrin incomparable pour s’évader en pleine nature, quelle que soit la saison. 

Le parc national de la Mauricie : un territoire qui fascine les humains depuis toujours

Parc national de la Mauricie - Belvédère de l'Île aux Pins - Photo Olivier Croteau

Parc national de la Mauricie – Île aux Pins – Photo Olivier Croteau

Imaginez un univers de forêts mixtes et de reliefs, une oasis de nature brute constellée de quelque 150 lacs où s’épanouissent près d’un millier d’espèces végétales et animales. Avant de devenir l’aire protégée de 536 km2 qu’il est aujourd’hui, le territoire du parc national de la Mauricie, s’étendant dans le bassin de la rivière Saint-Maurice, fut fréquenté des millénaires durant par des populations autochtones telles que les Algonquins, les Iroquois, les Abénakis, les Hurons et les Attikameks, dont on retrouve aujourd’hui les descendants en Haute-Mauricie.

Parc national de la Mauricie - Île aux Pins - Photo Olivier Croteau

Parc national de la Mauricie – Île aux Pins – Photo Olivier Croteau

Bien après l’arrivée des Européens et l’installation des premiers postes de traite des fourrures, ce fut l’industrie forestière qui tira parti de ses opulentes forêts, de ses lacs et de ses cours d’eau utilisés pour la drave, le transport du bois par flottaison, et ce jusqu’au XXe siècle et la fin de l’âge d’or de l’industrie papetière en Mauricie. En parallèle, les clubs privés de chasse et de pêche, les ancêtres des pourvoiries actuelles, prospéraient également dans la région depuis la fin du XIXe siècle quand, en 1970, la création du parc national vint sonner le début d’une longue revitalisation des écosystèmes. Ces derniers sont aujourd’hui encore au cœur de la mission de Parcs Canada : régénérer, conserver et de valoriser les espaces naturels d’un échantillon représentatif de la région précambrienne du fleuve Saint-Laurent et des Grands Lacs, mais aussi du Bouclier canadien, dont il occupe la marge sud.

Parc national de la Mauricie - Lever de soleil sur le Lac du fou - Photo Karine Gelinas

Parc national de la Mauricie – Lever de soleil sur le Lac du fou – Photo Karine Gelinas

55 ans de conservation et de passion pour la vie sauvage

Protéger un tel territoire, en assurer l’intégrité écologique pour les générations futures est à la fois un engagement au long cours et un travail quotidien pour les équipes de Parcs Canada. Des centaines d’articles et de rapports scientifiques ont déjà été réalisées au parc national de la Mauricie, contribuant à améliorer les savoirs sur la biodiversité qui s’y épanouit. Une mission à laquelle les visiteurs eux-mêmes sont invités à prendre part, dans le cadre d’activités et de programmes spécifiques, par exemple en notant leurs observations de certains animaux sous protection ou surveillance, comme le plongeon huard, l’emblème du parc national. Le parc est aujourd’hui un havre de paix pour plus de 215 espèces d’oiseaux (dont vingt-quatre y résident à l’année), une vingtaine de reptiles et amphibiens, et près de cinquante espèces de mammifères dont le castor, l’original, le loup et l’ours noir.

Parc national de la Mauricie - Photo Olivier Croteau

Parc national de la Mauricie – Photo Olivier Croteau

Un accès privilégié à des paysages magistraux au fil des saisons

S’apparentant à un vaste plateau découpé par des collines et des vallées sculptées par le passage des glaciers – lesquels ont également créé une multitude de lacs –, le parc national de la Mauricie donne rendez-vous aux visiteurs avec de magnifiques paysages accidentés. Les sentiers pédestres et les belvédères aménagés par Parcs Canada, de même que les fameuses chaises Adirondack rouges (ne manquez pas les sites du lac aux Chevaux, du lac Rosoy et de la Pointe du Vide-Bouteille), leur offrent de véritables festins panoramiques. Parmi les points de vue les plus spectaculaires, celui donnant sur le majestueux lac Wapizagonke depuis le belvédère du Passage est un incontournable.

Parc national de la Mauricie - Lac Rosoy - Photo Le temps d'un week-end

Parc national de la Mauricie – Lac Rosoy – Photo Le temps d’un week-end

Actuellement fermé pour des travaux de reconstruction jusqu’au printemps 2026, une promenade sera aménagée, permettant de découvrir l’évolution du réseau de Parcs Canada au fil du temps. À la fin du parcours, les visiteurs pourront admirer une vue imprenable sur le lac Wapizagonke. Faire le plein de superbes paysages au parc national de la Mauricie est, de plus, possible été (de mai à octobre) comme hiver (de décembre à mars). La variété d’essences qui composent ses forêts mixtes en font d’ailleurs une destination indépassable pour s’immerger dans les couleurs de l’automne. Et la magie opère même sans avoir à sortir de la voiture, quand on emprunte la route Promenade qui sillonne la forêt laurentienne du parc. Pour s’offrir un festival polychrome moyennant une marche facile ou intermédiaire, plusieurs sentiers sont recommandés aux familles, comme celui des Cascades (boucle d’1 km) et celui des Falaises (3,8 km), tous deux accessibles depuis l’entrée Saint-Mathieu-du-Parc, ainsi que le belvédère de l’Île-aux-Pins (sentier de 400 m), bordant le lac Wapizagonke. Bains de couleurs garantis !

Parc national de la Mauricie - Photo Olivier Croteau

Parc national de la Mauricie – Photo Olivier Croteau

Nos aventures préférées à vivre au parc national de la Mauricie

Au parc national de la Mauricie, s’évader dans les bras de Dame Nature peut prendre une multitude de formes en fonction des saisons et de votre appétit d’aventure. Plus de 130 km de sentiers de randonnée pédestre sillonnent le parc, qui séduit aussi les amateurs de vélo de gravier grâce à 55 km de sentiers, sans négliger les cyclistes sur route, lesquels profitent des courbes de la route Promenade sur 63 km. Les nombreux lacs et cours d’eau du parc ne font pas seulement la joie des pêcheurs récréatifs. Farniente, baignade (plusieurs plages sont aménagées), activités nautiques variées… il y en a pour tous les goûts. La planche à pagaie est plébiscitée car il y a des lacs pour tous les niveaux, des eaux les plus paisibles aux plans d’eau exposés aux vents dominants.

Parc national de la Mauricie - Kayak sur le Lac du fou - Photo Karine Gelinas

Parc national de la Mauricie – Kayak sur le Lac du fou – Photo Karine Gelinas

Naturellement, le canot et le kayak sont en terres promises au parc national de la Mauricie. Parmi les activités vedettes, l’Aqua Rando à la découverte du lac Wapizagonke est un parcours auto-guidé de 5 km avec des défis à relever pour mieux connaître l’histoire du lac. Pour une journée complète au grand air qui sollicitera davantage les bras et les mollets, on adore l’excursion aux chutes Waber. Elle nous invite à pagayer quelques kilomètres sur le lac Wapizagonke avant de randonner en forêt jusqu’aux magnifiques cascades : le spot parfait pour un pique-nique rafraîchissant avant de rebrousser chemin à pied et en canot (location possible sur place). Mais en été, l’activité reine pour quiconque souhaite pousser plus loin l’immersion reste le canot-camping, grâce au vaste réseau navigable du parc et à ses emplacements de bivouac accessibles aux canots et aux kayaks. Tout simplement un must !

Parc national de la Mauricie - Photo Olivier Croteau

Parc national de la Mauricie – Photo Olivier Croteau

Découvrir le parc national de la Mauricie dans ses quartiers d’hiver

Recouverts par des tonnes de neige, les paysages du parc national de la Mauricie se transforment en un terrain de jeux féérique invitant à communier autrement avec la nature. La randonnée se réinvente en mode hiver, raquettes ou crampons aux pieds, au gré de huit sentiers totalisant une cinquantaine de kilomètres. Avis aux mordus de ski de fond, les sentiers balisés, parfaitement entretenus par les équipes de Parcs Canada, font figure de référence au Québec, et pas moins de 70 km vous attendent. Ils mènent à des points de vue spectaculaires en donnant l’occasion, avec un peu de chance, d’observer sans déranger les animaux sauvages du parc qui n’hibernent pas.

Parc national de la Mauricie - Photo Damien Lair

Parc national de la Mauricie – Photo Damien Lair

Non seulement des haltes chauffées au poêle à bois sont à votre disposition tous les 5 km environ, mais les options d’hébergement au parc national de la Mauricie, du camping hivernal (dans le secteur de la Rivière-à-la-Pêche) jusqu’aux tentes prêt-à-camper oTENTik en passant par les nuitées en gîte (au Domaine Wabenaki-Andrew) ou la location d’un chalet permettent d’envisager des aventures hivernales au long cours.

Parc national de la Mauricie - oTENTik - Photo Damien Lair

Parc national de la Mauricie – oTENTik – Photo Damien Lair

Prolonger l’immersion dans la nature du parc national de la Mauricie

Vous l’aurez compris, le parc national de la Mauricie est une destination en soi, où l’on peut prendre racine pour communier avec la nature quelle que soit la température extérieure, été comme hiver. Le réseau d’hébergements développé par Parcs Canada ne laisse personne de côté. Les campeurs profitent de plus de cinq cents emplacements boisés et aménagés sur trois vastes terrains pouvant accueillir tentes, tentes-roulottes, roulottes et autres véhicules motorisés, sans compter les sites réservés au canot-camping, soit 136 emplacements répartis sur douze lacs.

Parc national de la Mauricie - Automne - Photo Etienne Boisvert

Parc national de la Mauricie – Automne – Photo Etienne Boisvert

Pour un bénéficier d’un cran de confort supplémentaire, l’art du prêt-à-camper se pratique en majesté grâce aux tentes oTENTik, à mi-chemin entre la tente et le chalet rustique, avec tous les équipements requis pour un séjour en nature en totale autonomie. Le parc en compte vingt-cinq, dont treize sont accessibles toute l’année. Deux chalets pouvant accueillir jusqu’à 10 personnes sont en outre proposés à la location, tout près de l’entrée de Saint-Jean-des-Piles. C’est l’option parfaite pour un séjour en groupe d’amis ou en grande famille, à moins de préférer le cachet historique du Domaine Wabenaki-Andrew, en bordure du lac à la Pêche, pour séjourner en mode gîte dans l’un de ses beaux bâtiments patrimoniaux, jadis propriétés du prestigieux Laurentian Club qui accueillait notamment de riches Américains venus chasser et pêcher. Dormir comme un Robinson ou comme un membre de la famille Kennedy ? Tous les goûts sont dans la nature au parc national de la Mauricie !

Parc national de la Mauricie - Chutes Waber - Photo Karine Gelinas

Parc national de la Mauricie – Chutes Waber – Photo Karine Gelinas

David Lang

Journaliste spécialisé voyage et art de vivre, David se régale avec le Québec depuis plus de 15 ans. Après plus de 40 voyages à travers les régions et les saisons de la Belle Province, il devance largement Jacques Cartier et s’avoue toujours aussi bluffé par les expériences et les rencontres à vivre sur ce territoire hors nome. David le rédac’ chef anime une équipe de rédacteurs et de photographes avec qui il partage sa soif de découvertes chez les cousins.


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