Lanaudière, Le Québec authentique, Mauricie

Lanaudière-Mauricie : plaisirs d’automne au pays des « forestibles »
Escapade gourmande d’automne au Québec, en Lanaudière et Mauricie À croque
2 parcs nationaux, 15 parcs régionaux, 3 réserves fauniques, 30 000 lacs répartis sur 50 000 km².
Bienvenue sur un territoire qui regroupe 2 grandes régions qui s’étendent sur la rive nord du Saint-Laurent, entre Montréal et Québec, et qu’on n’appelait pas pour rien, il n’y a pas encore si longtemps, le Québec Authentique.
Ces deux grandes régions dont je vous parle, il s’agit de la Lanaudière et de la Mauricie, et notre rédacteur en chef David Lang a eu l’occasion de les visiter, ou plutôt de les revisiter très récemment, ce qui lui a donné l’envie de produire une série spéciale pour ce podcast Québec le Mag.
Je m’appelle Karim Binon, et je suis ravi de vous retrouver pour le premier des trois épisodes que va compter cette série.
Bonjour David !
Bonjour Karim, bonjour tout le monde !
C’est un vrai plaisir de t’entendre, de te réentendre, et puis c’est un vrai plaisir aussi d’animer cette série. On le sait, grâce à la grande enquête qu’on a menée en 2024 pour Québec Le Mag, c’est un des formats préférés des auditeurs de ce podcast, donc c’est une très très belle idée que tu as eue.
D’ailleurs, est-elle venue comment cette idée ?
Eh bien écoute, moi ça fait longtemps que j’ai la chance de visiter, de découvrir régulièrement le Québec et en particulier ces régions de Lanaudière et de la Mauricie.
Des expériences que je décris souvent, le plus souvent, à travers des articles pour Québec Le Mag.
Il faut dire qu’on est sur deux régions qui sont très accessibles, entre Montréal et Québec comme tu l’as dit, et puis qui offrent tout un panel de strates, j’ai envie de dire, d’évasion, du bord du fleuve avec les villes, l’histoire du Québec, la belle campagne pleine de produits terroirs et puis on va s’évader jusqu’à la forêt boréale et vivre des aventures incroyables.
J’avais envie cette fois de changer un petit peu si j’ose dire, mon fusil d’épaule, mais non, on n’a pas été chassé, vraiment de changer d’angle, de format, en troquant le stylo contre le micro.
L’idée, c’était surtout de mettre en avant un ingrédient qui est vraiment essentiel pendant ces voyages, ces road trips au Québec, ce sont les rencontres, c’est vraiment les personnes qui font de ces voyages des expériences tout à fait uniques.
Je peux te dire, moi, qu’après des années et des années de découvertes du Québec, c’est vraiment la rencontre qui va créer les souvenirs les plus durables.
Lanaudière-Mauricie, on l’a connue sous le nom de Québec Authentique. C’est vraiment cette authenticité qu’on va retrouver chez ces personnes qu’on a croisées, qui sont des acteurs du tourisme, des hôtes, des gens de l’hébergement, de la gastronomie, des producteurs agro-touristiques, et ils ont tous en commun cette passion, passion pour leur activité, passion pour leur territoire, leur région, et puis surtout le goût de partager tout ça avec leurs visiteurs.
L’authenticité, donc, qui va faire de cette série avant tout un hommage à ces personnes, à ces acteurs. On va partir à leur découverte à travers des petites capsules audio que tu as capturées tout au long de ce voyage au Québec.
Pour ce premier épisode, tu nous emmènes dans la campagne de Lanaudière-Mauricie pour parler d’agrotourisme, de saveurs et de bien-être.
Exactement Karim, c’est vraiment un visage important de la région, cet arrière-pays, cette campagne qui est riche de beaucoup, beaucoup d’une grande diversité de produits et de savoir-faire.
C’est à la fois l’occasion de déguster, mais aussi de faire le lien souvent avec l’histoire du Québec et puis la culture du Québec, sa modernité aussi, sa capacité à transformer des produits en des saveurs assez inédites, innovantes, toujours délicieuses.
Notre première étape, elle se déroule à Saint-Jacques. On va à la rencontre de la distillerie Grand Dérangement.
Nous sommes dans Lanaudière et c’est Florence Mailhot qui est la fille du propriétaire de la distillerie Grand Dérangement qui va nous parler des produits de cette distillerie qui a une particularité, elle rend hommage à quelque chose d’important dans la région, c’est l’héritage acadien.
Oui, absolument.
En 1755, comme vous le saviez, il y a eu le Grand Dérangement, donc une grande déportation des Acadiens.
Et de fil en aiguille, au fil des décennies suivantes, plusieurs de ces Acadiens, soit en fuyant la guerre ou en revenant de la déportation, se sont installés ici, dans quelques parties du Québec, notamment ici dans Lanaudière.
Le Grand Dérangement, c’est aussi le nom de l’endroit où l’on se trouve, Florence?
Oui, en effet.
On s’appelle la Distillerie Grand Dérangement, encore là pour honorer un petit peu nos racines et partager notre histoire.
Donc ça fait vraiment partie de ce lieu, c’est aussi de montrer au public cette dimension-là de Saint-Jacques, de la culture acadienne ici.
Qu’est-ce que vous faites comme beaux produits à la Distillerie Grand Dérangement?
Oui, donc on a choisi pour honorer les Acadiens de se lancer dans une voie qui est propre un petit peu au Québec.
On a toujours été des grands amateurs de boissons.
Tous les pays sont des amateurs de boissons, mais nous, vraiment, on voulait partager notre passion des spiritueux avec les gens de Lanaudière et du Québec.
Donc, on fait des spiritueux biologiques, de la vodka, du gin, et depuis tout récemment, on s’est lancé dans le whisky.
Le whisky, il a un an exactement?
Oui, il va avoir un an en octobre 2025.
C’est ça. Moi, je crois que j’ai eu la chance de goûter une des premières bouteilles quand je suis passé l’an passé. Il est excellent.
Merci.
À boire avec modération, bien sûr.
C’est difficile des fois.
C’est compliqué. La particularité, c’est Marcel, votre père, qui est le fondateur de la distillerie?
Oui, tout à fait.
C’est qu’il est aussi agriculteur, c’est ça?
Oui, exact. Nous, on est chanceux parce qu’à la base, on est des producteurs agricoles.
Donc, pour faire des spiritueux, on a besoin de matières premières qui viennent de la terre.
Nous, les matières premières qu’on utilise, c’est des céréales, notamment du maïs et de l’orge et du seigle qu’on est capable de faire pousser sur nos champs.
Donc, on les fait pousser à la ferme et on les ramène ici à la distillerie pour les transformer en alcool.
Vraiment, du champ à la bouteille, c’est votre signature.
Alors, ces produits sont bio, vous me disiez?
Oui, exactement.
Donc, les champs qu’on utilise pour faire pousser nos céréales sont biologiques, ce qui fait en sorte que quand on transforme les céréales en alcool, le procédé complet est biologique aussi.
Excellent. Alors, ici, à la distillerie Grand Dérangement, on a aussi un économusée.
Oui, donc, puisqu’on voulait parler des Acadiens, on voulait vraiment partager cette partie-là de notre culture et de notre héritage, donc on a décidé, à même la boutique, de faire un musée qui relate un petit peu de l’épopée acadienne dans la région et dans le reste du Québec, et aussi de parler de certains personnages qui ont existé dans notre petite paroisse dans les années 1780, et aussi de parler de tout ce qui est baboche clandestine et fabrication d’alcool.
Alors le public peut visiter, y compris les installations de distillerie?
Oui, exactement.
On offre des visites guidées, des dégustations commentées de nos produits, mais l’économusée est toujours disponible dans la boutique gratuitement pour les visiteurs qui veulent en apprendre davantage sur notre histoire.
Est-ce qu’on a la chance de pouvoir faire une petite dégustation quand on vient visiter?
Absolument, oui, c’est tout à fait possible.
Nous, en ce moment, on a cinq spiritueux, donc une vodka, trois gin et un whisky.
Dans le futur, on va avoir beaucoup plus de whisky.
On attend que nos barriques aient atteint la maturité et on va pouvoir faire des belles recettes créatives avec ça.
Mais pour l’instant, on a seulement un whisky, mais oui, les gens peuvent venir et goûter à tout ça sans problème.
On déguste tout ça avec modération, bien entendu, c’est important.
En sortant de là, David, ou avant d’y passer d’ailleurs, est-ce que tu as quelques autres adresses gourmandes que tu voudrais nous recommander à Saint-Jacques ?
À Saint-Jacques et même tout près, tout près de la distillerie, pas besoin de reprendre la voiture, ça tombe bien.
Le restaurant Saint-Jacques, c’est le voisin, il est excellent. Et puis juste à côté, on a aussi la microbrasserie L’Apothicaire. Parfait pour casser la croûte, déguster une bière locale.
On va trouver à Saint-Jacques également une très jolie boucherie du terroir. Elle est connue au Québec, elle s’appelle Cochon Cent-Façons.
Ça fait déjà pas mal d’indices sur ce visage très gourmand de la région de Lanaudière.
Gourmand et innovant, tu as parlé d’innovation tout à l’heure, parce qu’on va rester dans Lanaudière pour l’étape suivante de ce voyage, pour se rendre à Saint-Ambroise-de-Kildare, au Jardin des Noix.
Oui, c’est une entreprise unique au Québec qui propose quelque chose d’assez inédit puisque, comme son nom l’indique, ici on cultive des noix nordiques, des noisettes.
Qui de mieux pour parler de ce projet que son fondateur Alain Perreault va donc nous raconter ses histoires de noix.
L’agriculture au Québec était relativement traditionnelle jusqu’à tout récemment.
Mon propre contexte professionnel m’amenait à beaucoup aimer de l’innovation.
C’est la terre familiale, donc j’ai jumelé le côté innovation et attachement à la terre pour essayer de faire une nouvelle culture agricole au Québec, qui était stimulante et qui fonctionnait bien avec mon emploi du temps, à l’époque où je l’établis.
Donc, terre familiale ici. Pourquoi la noix? Est-ce que c’est un produit qui te plaisait au départ?
Oui, c’est ça. J’aime beaucoup les arbres. Et donc, je trouve surtout, en faisant un peu de recherche, j’ai vu qu’il y avait énormément de possibilités.
C’est quand même fou ce qu’on connaît dans les marchés versus ce qui est possible de faire. Donc, quand j’ai recherché, j’ai vu le noyer noir, j’ai vu la noisette. Toutes sortes d’arbres qui produisent des noix en Amérique du Nord, puis ça m’a beaucoup stimulé.
L’aventure commence en quelle année?
En 2007, on a trouvé des arbres qu’on a plantés dans le but de les greffer éventuellement.
Pour produire des noix de qualité, il faut greffer, donc c’est ce qu’on a fait.
J’imagine qu’il faut un petit peu de patience avant de commencer à récolter.
Il faut être très patient. C’est vrai que la greffe fait qu’on a une production plus tôt, mais l’arbre est petit, donc il ne produit pas énormément.
Donc, il faut attendre. Pour avoir une vraie production rentable dans les arbres dont on parle, on parle de 15-20 ans.
15 ans, dis donc, il en faut de la patience en effet.
David, tu as parlé en nous présentant le jardin des noix de culture de noix nordique.
Oui, oui, la noix nordique, c’est une noix qui est vraiment adaptée au climat boréal, finalement. On l’appelle aussi la noix noire.
Il n’y a pas que ça ici à découvrir comme type de petit fruit à coque. Alain Perreault cultive aussi, par exemple, des noyers cendrés, d’autres variétés encore. Et puis les noisettes dont on a parlé, on va l’écouter un petit peu à ce sujet.
C’est le noyer noir qui est originaire, qui est indigène de l’Amérique du Nord.
En fait, au Québec et en Amérique du Nord, il y a des arbres indigènes qui n’existent pas ailleurs.
Sauf que, par exemple, le noyer noir se retrouve bizarrement en Europe parce qu’il sert justement à la production de noix, la noix de Grenoble qu’on connaît, parce que le noyer noir sert de porte-greffe, c’est-à-dire que c’est l’arbre qui donne l’énergie au greffon.
Le noyer cendré est indigène. Il y a d’autres arbres comme ça, comme le carrier dans la famille des pacanes. Il y a des hybrides de noyers qui sont intéressants aussi, qui existent, qui sont hybridés entre le noyé en coeur et le noyé cendré.
Donc, c’est vraiment fascinant la variété de noyers qui poussent en Amérique du Nord.
Une belle diversité. J’imagine que les noisetiers se plaisent bien aussi ici?
Tout à fait.
Il y a l’Îsle-aux-Coudres que Jacques Cartier avait nommée en l’honneur du coudrier, qui était l’ancienne dénomination de la noisette en France.
Donc des coudriers, des noisetiers à long bec.
Il y en a beaucoup au Québec, mais qui ne sont pas très commerciaux. Ils n’ont pas de valeur commerciale. Donc on a, oui, plein de noisetiers qui fonctionnent bien quand même.
Donc tous ces fruits On les trouve ici au Jardin des Noix, vous les élevez, vous les récoltez et puis vous les transformez.
Quel type de produits on peut se procurer?
En fait, justement, comme on a attendu longtemps, on s’assure que chaque élément de la production est réutilisé.
C’est sûr que nous, l’huile, on la trouve hyper intéressante, l’huile de noix, l’huile de noisette.
Et ensuite, les farines même, à la base des tourteaux de pressage, on prend le tourteau et on fait de la farine, on fait des noix aromatisées, on fait des assaisonnements aux noix qui sont vraiment intéressants.
Donc, on essaie d’innover beaucoup parce que la noix de noix et noix est quand même Elle a un goût assez prononcé, donc il faut trouver la façon de l’adapter.
Les gens sont peu habitués à y goûter, donc il faut vraiment la travailler sous différentes formes.
Est-ce qu’on peut aromatiser une moutarde, par exemple?
Oui, c’est excellent la moutarde, justement.
Ça, c’est un des exemples, c’est-à-dire que quand on presse l’huile, il nous reste un résidu de pressage, une pâte, qu’on utilise justement pour faire la moutarde aux noix.
Voilà qui nous met déjà bien en appétit.
Et comment ? Moi, je recommande vraiment de s’arrêter, de prendre le temps de découvrir cet endroit.
Vous allez pouvoir vous promener sur le domaine, dans la noiseraie, pratiquer l’autocueillette.
Ça, c’est une belle activité jusqu’à l’automne.
À vivre en famille, entre amis. La visite est d’autant plus magnifique que.
Vous avez beaucoup d’œuvres d’art qui sont exposées entre les arbres, là, sur le territoire.
Et puis l’espace intérieur, la boutique est vraiment particulièrement jolie, bien agencée, très riche de produits, des produits qui sont fabriqués et transformés ici, mais aussi beaucoup d’autres produits locaux et régionaux.
Et puis c’est un lieu qui vit, c’est un lieu où on peut vivre des ateliers, on donne des conférences, des formations, il y a même des manifestations culturelles, des concerts, il se passe toujours quelque chose au jardin des noix, c’est vraiment intéressant.
Je parlais des beaux produits locaux qu’on va retrouver souvent un peu partout.
On se sert beaucoup les coudes entre producteur du terroir dans Lanaudière et en Mauricie. Et vous allez retrouver souvent un des produits que vous avez croisé à la table des très bons restaurants.
Et bien figure-toi que ce jour-là, ça a été mon cas à la Table G, qui est le restaurant de l’hôtel Château Joliette. Adresse que je vous recommande pour faire une halte dans Lanaudière. On a pu retrouver pas mal de jolis produits du terroir.
Le site est très beau, on est au bord de la rivière l’Assomption. Et en même temps, on est en pleine ville, mais on n’a pas du tout l’impression.
On va se mettre en route pour la troisième étape de cet épisode.
On est toujours dans Lanaudière, cette fois-ci à Rawdon, où tu as deux adresses à nous présenter.
Oui, on va aller rencontrer deux autres acteurs, deux autres passionnés.
D’abord, Jean-Philippe Demontigny.
Jean-Philippe, il est propriétaire de la Terre des Bisons. Pas besoin de chercher bien loin.
Ici, on élève effectivement des bisons à faire connaissance avec cet animal fascinant et puis déguster aussi sa viande.
On va ensuite changer totalement d’univers, on va se mettre dans une bulle de bien-être, de relaxation, en pleine nature, avec la rencontre avec Patrice Lalancette.
Patrice Lalancette, c’est tout simplement le fondateur, le propriétaire d’un des plus beaux spas du Québec, La Source Bain Nordique.
Allez, on commence par Jean-Philippe Demontigny qui nous emmène dans ses prés de la terre des bisons et qui va nous faire visiter son centre d’interprétation, vous l’aurez compris, consacré aux bisons.
Oui, ici on élève le bison et le wapiti, donc on est une ferme agro-touristique depuis 1992.
Depuis 1992, donc vous avez un élevage, troupeaux, combien de bisons on trouve ici ?
On a actuellement entre 80 à 120 bisons selon la période des naissances, puis au courant de l’année, ça fluctue.
Un animal très nord-américain. Est-ce que le wapiti aussi?
Oui, le wapiti aussi. Le wapiti est nomade encore aujourd’hui dans les rocheuses canadiennes et il a vécu un peu partout au Canada.
Alors, en visitant la terre des bisons, qu’est-ce que le visiteur vient découvrir? Il vient découvrir l’élevage, j’imagine. Il va voir le troupeau.
Oui, donc la visite se fait plutôt de manière autonome pour les individuels. Ils viennent visiter les sentiers permettant de voir les bêtes.
On a la boutique directement à la ferme et on a également un centre d’interprétation avec beaucoup de numériques, beaucoup de multimédia. C’est une expérience qui est immersive sur l’histoire du bison.
Excellent. C’est un animal qu’on aime bien voir, qu’on aime bien manger aussi.
Donc là, il y a toute cette partie où on va faire connaissance avec la viande.
Est-ce qu’ici, on va pouvoir se procurer des produits dérivés de la viande ? Est-ce que vous transformez la viande du bison ?
Oui, notre élevage est principalement pour la production de viande. On a notre boutique à la ferme, on a notre salle de découpe, notre salle de transformation.
Donc vraiment, tous les produits sont vraiment faits sur place pour des personnes qui viennent se procurer un bon steak pour le souper ou un rôti ou une pièce à méchoui pour les plus gros événements.
Donc tout est vraiment transformé sur place, autant dans les découpes primaires qu’également dans les produits transformés comme les saucisses, tourtières, des petits pâtés également.
Si vous êtes un touriste européen, vous arrivez pour la première fois, vous ne connaissez pas la viande de bison, est-ce que vous, vous avez un coup de cœur sur un produit avec lequel on pourrait s’initier?
Oui, c’est sûr que si vous pouvez vous permettre une cuisson ou quelque chose, on a des très bons steaks comme les steaks de contrefilet ou les tomahawks, des pièces vraiment impressionnantes.
Mais on a aussi des beaux produits qui voyagent très bien sous forme de conserve, des petites terrines, des pâtés, qui voyagent bien également pour amener à l’étranger ou amener chez la famille.
Ça donne pas mal faim. Est-ce qu’on peut faire, par exemple, l’équivalent d’un bœuf bourguignon avec de la viande de bison?
Oui, le bison bourguignon, absolument. C’est une recette qu’on aime beaucoup ici avec du cube à mijoter. Donc, on a toutes les découpes, comme je disais, que ce soit les rôtis, les steaks, les cubes. Vraiment, tout est là.
Et vous Jean-Philippe, vous êtes tombé dans le bison tout jeune, est-ce que c’était une passion, un animal qui vous fascinait spécialement ?
En fait, il y a eu d’autres personnes avant moi, donc mes parents qui ont démarré l’entreprise ici en 92. Mes parents viennent de Montréal, ils ne viennent pas du milieu agricole, et puis ils s’étaient installés à quelques kilomètres de la ferme dans les années 80.
Et puis en 92, la ferme était à vendre. Une ancienne ferme laitière qui était abandonnée. Et mes parents, qui avaient pour but de protéger un peu le territoire agricole, protéger Le milieu ici, on a décidé d’acheter.
Et puis les premiers bisons sont arrivés en 1994. Donc ça fait déjà un petit bout. Il faut dire qu’on est dans un endroit qui est vraiment très beau, c’est verdoyant, on a la forêt autour.
Ça fait partie de l’expérience du visiteur de se balader.
Vous avez un sentier de découverte pour découvrir le domaine?
Oui, c’est ça. Donc la ferme est une superficie quand même de 160 hectares, une partie en champs puis en pâturage.
On produit le foin pour les animaux, mais on a aussi une partie en forêt et puis on a développé un petit réseau de sentiers permettant de voir les animaux avec des panneaux d’information.
Donc ça, c’est ce que le visiteur peut aller découvrir, partir à la découverte des sentiers.
Quatre saisons, donc autant l’été que l’hiver, on a des sentiers de raquettes disponibles sur place.
Des bisons et des wapitis, donc tu as pu découvrir et tu as pu goûter tout ça, ton retour d’expérience ?
Écoute, c’est un sans faute, tout est passionnant, la terre des bisons, la balade à l’extérieur, vous avez un petit sentier d’interprétation, vous allez pouvoir observer ces animaux ainsi que les wapitis, le centre d’interprétation est vraiment très riche, très moderne.
Captivant aussi, parce qu’il va vous apprendre beaucoup de choses sur à la fois cet animal, mais aussi toute la culture qu’il y a autour du bison en Amérique du Nord.
Et puis les produits, écoute, moi j’ai adoré. J’ai eu la chance sur cette tournée de remplir un peu mon panier à pique-nique. Ça m’a été bien utile pour certains hébergements, par exemple en pleine nature, où il faut venir avec son repas. Là, je peux te dire que les terrines, les pâtés au bison et au wapiti, je les ai trouvés excellents.
On passe à la digestion maintenant. On est toujours à Rawdon avec ce que tu nous as présenté comme un des plus beaux spas du Québec.
Oui, la Source Bain Nordique. Si vous aimez les expériences bien-être, le spa en général, les bains scandinaves en particulier, là vous êtes vraiment dans une des plus belles adresses qu’on puisse imaginer. J’ai envie de dire au Québec, peut-être même dans tout le Canada, Il y a tout. Il y a une infrastructure qui est vraiment très complète, très moderne, de haute qualité, parfaitement intégrée dans la nature. C’est d’ailleurs le point fort de La Source Bain Nordique. C’est qu’on se fond littéralement dans la forêt, dans la montagne de Lanaudière.
L’accueil est chaleureux, ultra pro. On va de plus merveilleusement manger. Et puis vraiment, c’est un des très grands coups de cœur qui mériterait à lui seul de figurer dans une de nos capsules Essentiel.
On y pensera. En attendant, on va écouter Patrick Lalancette… Patrice Lalancette, pardon, le directeur général du spa La Source Bain Nordique.
Bonjour Patrice!
Bonjour!
Alors, on est vraiment dans le plus beau spa du Québec?
En tout cas, le plus… en immersion à nature du Québec, ça c’est clair.
Nous, on a fait des choix vraiment pour que l’expérience soit vraiment au milieu de la forêt, donc c’est ce qu’on offre et c’est ce que les gens découvrent ici.
En tout cas, c’est le plus beau. Il y a plusieurs aussi beaux spas, mais on est très fiers de notre place, ça c’est clair. On se sent vraiment enrobé de nature dès qu’on arrive, dès le parking finalement, dès le stationnement.
On va prendre un escalier de bois, on va monter dans les installations du spa et on est vraiment au milieu de la forêt. Alors tout à l’heure, on va vivre l’expérience de ce que sont ces bains nordiques.
Ici, Patrice, vous avez un projet d’agrandissement.
Oui, à la source, on est un jeune couple.
Bien, jeune couple, non, on n’est pas jeune couple par le fait, on est quand même étudiants, on arrive à 50 ans, mais c’est un projet de couple qu’on a débuté à la fin vingtaine, début trentaine et qu’on montre en étapes.
Et là, il y a une belle phase d’agrandissement qu’on travaille depuis quelques années et qu’on est en train de mettre la touche finale qui va permettre vraiment d’offrir encore plus ce qu’on veut aux gens.
Donc, l’immersion nature, mais au-delà de l’immersion nature., diluer un peu plus notre clientèle en plus grand. C’est vraiment l’objectif pour que peu importe qu’on vienne une belle journée d’automne, en plein coeur de l’été, en plein coeur de l’hiver, dans les vacances scolaires, etc. qu’on ait toujours de l’espace pour relaxer, parce que c’est sur le but.
Nous, on est vraiment un espace de détente, c’est un espace silencieux.
La majorité, le cœur de notre établissement est dans le silence, donc ça nous permet, en agrandissant, de pouvoir offrir aux gens plus d’espace silencieux, plus d’espace de relaxation, d’inspiration et de réparation.
On vient vraiment pour décrocher, pour se laisser porter par cette ambiance qui calme la sérénité.
Les bienfaits des bains nordiques sont avérés. C’est vraiment ce parcours thermal. On va alterner le chaud et le froid, c’est ça.
C’est là que la clé vient se faire. Avec la chaleur, premièrement, on va monter la température du corps, on va ouvrir nos pores de la peau, on va stimuler les fonctions cardiaques, etc.
Et quand on sort et qu’on va dans le froid, c’est le contraire, on ferme les pores de peau, c’est l’endorphine qui arrive, donc vraiment le bien-être va être là.
Et ensuite de ça, la détente pour permettre au corps de reprendre son rythme.
En plein été, en période estivale, en automne, Le corps est capable d’en prendre, donc je sais qu’on va pouvoir le refaire et le refaire et le refaire.
En hiver, c’est beaucoup plus exotique grâce à la neige, on se baigne dehors, etc. Mais c’est beaucoup plus demandant pour le corps. Donc il faut prévoir en hiver peut-être plus une détente qui va durer quelques heures que la journée complète parce que le corps sera plus calme.
Mais en été, on peut vraiment utiliser les installations sans dormir dans un hamac plusieurs heures, emmener un roman et lire couverture à couverture sans problème.
Ça donne bien envie. Vous avez eu une saison préférée, vous Patrice?
Ils sont tous très différents. L’hiver, il y a un côté défi et bien d’être vraiment incroyable. Le bonheur de sortir d’un sauna et qu’il tombe une petite neige sur le corps, c’est quand même difficilement égalable. Même chose au niveau des bains chauds, bains de vapeur. Ce côté-là est vraiment, vraiment agréable et excessivement exotique.
L’été, bien là, c’est vraiment… C’est vraiment une petite bulle de protection sociale, donc pas de cellulaire, pas rien. Comme je mentionnais, c’est vraiment une façon de remplir ses batteries, de se concentrer sur soi, son bien-être, puis c’est là que c’est le fun.
Donc, je dirais que toutes les saisons sont agréables.
Le bonheur de l’automne et des magnifiques couleurs.
Le bonheur du printemps qui revit les premiers 5 degrés, que tu as l’impression qui en fait 40, etc.
Donc, oui, vraiment.
Alors, on m’a dit, donc, détente plaisir du corps. On m’a dit aussi qu’on prenait beaucoup de plaisir au niveau des papilles au Spa La Source. Vous avez une offre gastronomique.
Tout à fait.
Dès le départ, quand on a conçu La Source, on a voulu vraiment avoir un espace de restauration parce que ça ouvre l’appétit.
En même temps, ce n’est pas un restaurant étoilé, c’est vraiment un bistrot où on va retrouver des produits du terroir lanaudois, bien entendu, terroir québécois, donc des des plateaux de charcuterie, panini, tartare, etc.
Et en saison hivernale, bien là, on a une fondue au fromage qui fait beaucoup venir les gens qui l’adorent, avec des fromages du Québec, cible de glace et tout.
Donc, c’est vraiment… Oui, notre bistrot est bien apprécié et c’est un bon complément à une bonne détente. Tout à fait. En dégustant un bon verre de vin ou une bière de microbrasserie, on complète vraiment… On fait un bel appréciement.
Voilà, encore une adresse qui fait évidemment très, très, très envie.
On va malgré tout reprendre la route parce qu’il le faut bien David.
On va passer dans ce que tu appelles le côté mauricien de la force du côté de Trois-Rivières, en Mauricie donc, où tu as rencontré la Valérie Néron, qui n’est autre que la fille de Dany Néron, le fameux Dany Néron, celui qui a créé la non moins fameuse cabane à sucre chez Dany.
Mais oui, Karim, encore une adresse mythique. Alors, la cabane à sucre chez Dany, C’est l’endroit, c’est la taverne, j’ose dire, de Dany Néron. C’est un lieu où on peut vivre la magie, la gourmandise, la tradition du temps des sucres toute l’année.
Alors quand on parle de plaisir du terroir dans Lanaudière-Mauricie et de tradition québécoise, Je peux te dire qu’on est au bon endroit. On a été reçu par Valérie, qui est tout aussi passionnée que son père. Elle va nous parler de la cabane, de la production du sirop d’érable sur place et puis de toutes ces figures typiques du temps des sucres.
Vous allez entendre l’ambiance du restaurant, le son du violon, les cuillères en bois. Et puis, bien sûr, la gourmandise des deux côtés du micro.
Qu’on soit en hiver, au printemps, à l’été, on est ici pour vraiment partager notre tradition, échanger avec les gens.
Puis ça va faire déjà 30 ans que mon père s’établit ici, puis je suis vraiment contente de pouvoir être ici avec vous pour la relève.
C’est génial, c’est une grande histoire de passion, j’imagine, depuis 30 ans. C’est un endroit qui a grandi, que beaucoup de voyageurs connaissent en réalité, parce que déjà c’est très spacieux, vous pouvez recevoir jusqu’à combien de convives ?
On peut recevoir jusqu’à environ 300 personnes par le lunch, pour le midi.
Mais oui, c’est un projet de passion pour mon père, puis je suis chanceuse d’avoir la même passion que lui. Mais vraiment, de pouvoir échanger avec tout le monde qui vient d’un peu partout dans le monde, c’est vraiment notre coup de cœur.
D’abord, vous attirez les gourmands, évidemment, ceux qui aiment cet esprit de cabane à sucre. C’est quoi les incontournables du repas de la cabane à sucre?
Ah! Je pense qu’on va plaire à tout le monde.
Les gens qui aiment le salé, les gens qui aiment le sucré ou bien nous, ce qu’on encourage, c’est le salé-sucré. Donc on débute vraiment avec les oreilles de crisse.
Mais qu’est-ce que c’est, ces fameuses oreilles de crisse-là? Souvent, ça fait peur quand on entend ça, mais c’est du lard salé qu’on fait griller. Souvent, c’est vraiment très populaire.
Moi, ce que j’aime beaucoup, c’est de dire aux gens qu’avec le repas principal, il faut ajouter le sirop d’érable. Donc avec les pâtés à la viande, le jambon, les fèves au lard, Puis bien évidemment, ce qu’on préfère à la fin, les bonnes crêpes et la tire sur la neige.
La tire sur la neige, on va pouvoir vivre ça ici?
Absolument, toute l’année.
Même en été?
Absolument, même avec la chaleur, on trouve une façon, mais c’est un incontournable, on ne peut pas s’empêcher d’avoir la tire, effectivement.
Alors les gourmands sont aux anges évidemment, mais la tradition du temps des sucres, c’est plus que de la gourmandise, c’est aussi toute une culture, une ambiance ici qu’on a à la cabane à sucre chez Dany.
On entend d’ailleurs le violon qui commence à jouer.
Absolument, et ce qui est bien, c’est qu’on aime encourager les gens à venir essayer la cuillère de bois aussi. Souvent on se demande c’est quoi, mais c’est un instrument traditionnel pour nous, on peut l’entendre à l’instant.
Mais oui, c’est pas juste de venir manger, c’est une expérience complète. Puis on prend le temps aussi avec vous de vous expliquer comment on fait le sirop d’érable.
On est super bien accueillis. On rencontre toute une tradition de la culture populaire québécoise.
Et je crois bien qu’on va se régaler. Merci beaucoup Valérie.
Merci à vous.
On est donc passé du calme et du silence de la source bain nordique à l’ambiance plutôt festive, on l’a entendu, de la cabane à sucre chez Dany.
Toi David, on peut dire que tu aimes bien les contrastes.
J’imagine aussi que chez Dany, tu ne t’es pas contenté de discuter avec Valérie et de profiter de la bonne ambiance.
J’imagine bien Karim. C’est une question de conscience professionnelle finalement.
Bien sûr.
Voilà, j’ai repris deux fois des oreilles de crisse et j’ai eu beaucoup de mal à marcher en sortant de la cabane à sucre chez Dany.
Oui, te connaissant, je me suis douté que tu n’étais pas arrêté à deux crêpes.
David, on va passer déjà à la sixième et à la dernière étape de cet épisode.
Tu nous emmènes pour ça à Saint-Stanislas de Champlain, dans une microbrasserie, la microbrasserie du Presbytère.
Oui, ça faisait très longtemps que je voulais découvrir ce lieu et ses propriétaires, précédés par leur réputation. Très belle microbrasserie, superbes bières artisanales, mais aussi très, très bonne table de la région.
Alors Isabelle Dupuis et Francis Boisvert, ils sont passionnants, ils sont passionnés et on va les écouter.
On est au Presbytère à Saint-Stanislas de Champlain en compagnie d’Isabelle Dupuis. Le lieu est incroyable, magnifique. Il date de quelle époque ce bâtiment ?
Dans le fond, il a été construit en 1872. C’était vraiment la résidence des religieuses et du curé. Ils recevaient aussi toute la royauté chrétienne, les monseigneurs et compagnie.
Au fil des années, il y a eu plusieurs transformations.
Mais le cachet est fou, le lieu est encore bien dans son jus, on est juste à côté de l’église évidemment de Saint-Stanislas, on a la rivière juste devant nous, la rivière Batiscan. Alors vous avez créé cet endroit, la microbrasserie, à quel moment ?
On a fait l’acquisition en 2015. On a eu pris une bonne année pour faire les améliorations en vue de la restauration. On a mis notre talent. Nous, on est issus du domaine des arts.
J’ai rencontré mon conjoint lorsque j’étais à l’université. On a fait les beaux-arts. C’est vraiment notre cœur et notre travail de nos mains qu’on a mis, avec plusieurs bénévoles, parce que la communauté nous a vraiment aidés. On a eu près de 70-75 amis bénévoles qui nous ont donné un coup de main pour la peinture et toutes ces choses-là.
La peinture, la décoration, il y a plein de petits détails partout, c’est foisonnant.
Oui, d’artefacts de bière surtout. Sur les murs, c’est une collection de bières que j’ai débutée.
J’avais 18 ans, donc ça fait quand même assez longtemps. C’est près de 5000 bouteilles et plus, je dirais, dans les alentours de 5000 bouteilles qu’on a.
Québec ou du monde entier?
Non, il y en a du monde entier, mais il y en a quand même, il y a des beaux trésors du Québec. On a la chance d’avoir des bières comme la Porte-Neuvoise, qui est un des joyaux de la région, de la région de Porte-Neuf.
La Mona Lisa, et la Croco, ça fait que c’est des choses qu’on retrouve de moins en moins.
On en a jusqu’au plafond, là, on a, je ne sais pas, 5 mètres, 6 mètres de hauteur.
Oui, c’est d’ici jusqu’en haut, c’est 11 pieds, puis après ça, c’est jusqu’à l’autre.
On est dans une microbrasserie, donc c’est normal qu’on se parle de bière. Vous produisez donc ici, vous fabriquez votre bière?
Oui, c’est mon conjoint qui est brasseur, donc il brasse dans du 250 litres, donc ça nous donne l’équivalent d’un 500 pintes de bière, principalement des produits faits avec des comestibles forestiers de la Mauricie.
Donc lui, c’est vraiment son terrain de jeu.
Rien ne se perd. Tout se crée.
Surtout des bonnes bières. Au tableau, on a 14 bières différentes. On en a aussi des cuvées spéciales, des brassins qui vont être embouteillés qu’on les garde un petit peu plus prolongés.
Puis au niveau des autres alcools, bien nous, on est aliment, on est certifié aliment du Québec au menu.
Puis dans le fond, 90… 100 % de notre carte, c’est des vins canadiens. Le deux tiers de ça est de provenance québécoise. Donc on met en valeur les produits du Québec.
Puis tous nos alcools, les liqueurs, les gin, les rhums, tout, 100 % de nos alcools sont strictement québécois.
Excellent. Alors, une des particularités du Presbytère, on ne va pas se contenter de voir un coup, on va aussi manger.
Oui, bien oui, certainement.
Et vous Isabelle, vous officiez comme chef ici?
Oui, avec ma fille qui est mon sous-chef, mais au niveau de développement des recettes, c’est le fardeau qui me revient, mais c’est un petit fardeau parce que c’est avant tout un plaisir et une passion.
Là aussi, vous mettez en valeur le plus possible les produits du terroir régional de la Mauricie?
Oui, le plus possible de la Mauricie. Mais justement, les comestibles, beaucoup de comestibles, c’est mon conjoint qui s’occupe des cueillettes des plantes sauvages.
Mais sinon, je fais affaire avec des cueilleurs de la région pour les champignons de la Mauricie.
On trouve des champignons dans les assiettes.
Oui, des choses que des fois même qu’on ne retrouve pas ailleurs. Des champignons un petit peu plus flayés.
Alors, au presbytère, on peut donc boire un coup, on peut manger, et bien manger, et puis il paraît qu’on peut aussi dormir, on peut poser des chambres.
Oui, on a une chambre dans le fond avec notre fille depuis 2019. On a fait l’acquisition juste de l’autre côté de la rue principale. C’est une petite auberge de cinq chambres de style victorien, donc avec un beau décor chaleureux.
C’est notre relève qui s’occupe de ça, notre fille et son mari.
Donc un petit nid et une escale qu’on vous recommande ici en Mauricie, vraiment au cœur de la Mauricie. C’est magnifique. On va faire une petite visite et puis on va surtout vous recommander à nos auditeurs.
Tu sais, une fois que tu as commencé ta journée, c’est important que ta recette et toutes tes choses soient à déterminer en avance.
Mais on peut faire tant que le grain n’a pas moulu, tu peux changer d’idée. Donc là, je suis en train de me préparer pour ça, des petites de brassage.
C’est un petit kit qu’on a, d’un grosseur, dans le jargon de brasserie, on va dire que c’est un 2BBL. Donc 2BBL, ça équivaut à 250 litres. On est pas mal dans les petits micros au Québec. On peut dire même qu’on est une nano-brasserie.
Une nano-micro-brasserie.
Donc une nano-brasserie souvent va être en bas de 500 litres de production à la fois.
On a quatre fermenteurs ici. Puis c’est le projet initial et par la suite, on a décidé de mettre d’autres fermenteurs. Ce qui fait qu’au total, on en a 8.
Ce qui fait qu’on est capable d’avoir 15 bières de lignes en fût disponibles. Pour la clientèle, oui, c’est quand même bien.
Puis le fait qu’on est en campagne aussi, on a un petit équipement, on a quand même un super roulement, mais on n’est pas toujours à la course à brasser et à brasser. Nos bières sortent quand même assez bien, ce qui fait qu’elles sont toujours fraîches.
Je ne suis pas pogné avec des 700, 800, 900 litres de bière et que ça prend 4-5 mois à sortir.
Ce n’est pas ton rêve, ce ne serait pas ton projet d’avoir une énorme usine à bière?
Non, non, non, du tout, du tout. Le fait d’être micro, ça nous avantage. On peut s’éclater à faire toutes sortes de trucs un peu spécial.
Comme Isabelle, on est reconnus dans sa cuisine, elle est reconnue pour travailler les comestibles forestiers, les plantes et tout ça. Dans nos bières, c’est un peu ça aussi. on leur donne tôt une petite twist forestière au style… au style un peu plus… régulier, comme une bière belge, une saison, une bière anglaise, ben… c’est pas dans toutes les bières, mais il y en a qu’on leur donne une petite twist pis ça c’est… c’est ben cool.
Ça goûte un peu le bois sur. Des bières qu’on connaît plus. Ouais, pis les plantes, surtout les plantes aussi, les plantes sauvages, là, elles ont beaucoup… tu sais, il y en a beaucoup qui sont aromatiques. Donc ça c’est nice là, on peut faire des choses ben, ben, ben le fun.
Puis ce format de production, toi, te permet justement d’avoir la souplesse pour ce que disait Isabelle tout à l’heure?
Ben oui, ben c’est ça. Pour faire des grands essais.
On peut s’amuser, pis ben souvent y’en a qui me disent « Hey, t’essayes-tu avant les shows ou quoi? Non, non, à la grosseur de kit que j’ai là, Je me teste tout de suite.
Regarde, si tu veux, maintenant, je vais te faire goûter. Ça, t’aimes la bière?
Oui, j’aime la bière.
Mais dans le fond, c’est une saison. Là, elle est plus température pièce, parce qu’elle est à veille d’avoir fini de fermenter, peut-être une journée ou deux.
C’est pas gaséifié, donc.
Non, c’est pas gaséifié. Mais après ça, on va l’emmener à basse température pour la faire maturer. Et c’est une saison à la Tanaisie.
La Tanaisie.
Celle-là, je parlais tantôt, la thanacétone. C’est puissant, comme arôme.
Moi, je trouve ça super bon. Alors là, on déguste comme au pis de la vache, hein?
Vraiment! Ah! Vraiment?
Oui, oui! Oui, et puis pour l’avoir déjà faite, on s’entend que…
C’est prometteur.
Oui. Donc vraiment, ce qui est de belge, saison, les saisons, là, amènent un côté levuré belge, mais le côté épice, le côté floral, le foin, Donc quand tu travailles avec des plans de serrage, c’est un perfect match.
Alors là, on a compris, quand on parle de personnes et d’acteurs qui permettent de découvrir toute l’authenticité du Québec, avec Isabelle et Francie, on est servis.
C’est certain, Isabelle et Francis, c’est vraiment un couple de passionnés, d’amoureux de leur région, cette belle Mauricie, d’amoureux des produits du terroir, de la nature. Il faut savoir que les comestibles forestiers, par exemple, sont très largement au menu et dans la boutique.
Il y a une vraie tendance lourde autour de la mycologie, par exemple, en Mauricie.
Ce sont aussi des passionnés d’art et de culture. Vous êtes dans un endroit qui respire l’art. Il y a beaucoup d’oeuvres. C’est très beau et très foisonnant.
Ils font vraiment partie de cette très belle rencontre qu’on a vécue pendant ce road trip au Québec et qui ont inspiré cette série de podcasts.
Une série qu’on poursuivra dans l’épisode numéro 2, dans lequel on partira explorer la grande nature de Lanaudière et de Mauricie. On va y vivre des aventures et on va dormir dans des lieux hors du commun.
Si vous voulez ne pas rater cet épisode, abonnez-vous au podcast de Québec Le Mag.
Si ce n’est pas encore le cas, vous pouvez faire ça sur votre plateforme d’écoute préférée, que ce soit Deezer, Spotify, Apple Podcasts ou d’autres que j’ai sûrement oubliés.
Vous pourrez y réécouter nos autres capsules, les découvertes des coups de cœur de David, nos autres séries spéciales sur des régions et sur d’autres thématiques.
Et puis nos récits de roadtrip, nos interviews.
Bref, c’est une autre façon de voyager au Québec que vous propose l’équipe de Québec Le Mag.
Merci David pour ces premières très jolies rencontres dans Lanaudière-Mauricie !
Avec grand plaisir Karim, merci à toi et à très bientôt !
A bientôt tout le monde !
Lanaudière, Le Québec authentique, Mauricie
Escapade gourmande d’automne au Québec, en Lanaudière et Mauricie À croque
Entre Montréal et Québec, la voie royale des couleurs et des plaisirs du Québec
Lanaudière, Le Québec authentique, Mauricie
La meilleure façon de voyager entre la métropole du Québec et sa capitale est… d
60 destinations et expériences à découvrir à travers tout le Canada, pour étancher sa soif de grands espaces, de rencontres et d’aventures.
Inscrivez-vous à notre infolettre pour le recevoir gratuitement en version numérique !
Copyright 2018-2025 Québec le Mag – Mentions légales – CGU – Crédits – Politique de Cookies