Centre de l’émeu de Charlevoix & Chez Gertrude
Installé à Saint-Urbain, le Centre de l’Émeu de Charlevoix n’est pas simplement
Dans le riche répertoire de Terroir & Saveurs du Québec, il est une catégorie de destinations agrotouristiques qui séduit de plus en plus. Phénomène relativement jeune au Québec, l’hébergement à la ferme s’entoure d’une multitude de découvertes et d’activités, en particulier savoureuses. C’est aussi l’occasion de ralentir le rythme et de profiter d’un Québec rural plein de charmes et de ressources. Sans oublier de rencontrer ces artisans du terroir qui savent si bien nous régaler et nous accueillir…
En Europe, les séjours à la ferme font depuis longtemps partie de ces manières alternatives de découvrir en douceur et en profondeur un coin de pays et ses habitants. Plus tendance que jamais, le terme de « slow tourism » évoque bien ce besoin de lever le pied pour donner plus de sens et d’authenticité aux vacances. Qu’en est-il au Québec ?
Pour être plus récent dans les habitudes des visiteurs – et donc un peu moins sous les projecteurs – le phénomène n’en est pas moins présent dans la plupart des régions de la province. Au Québec, l’agrotourisme a connu des débuts modestes dans les années 1970, avec seulement une poignée de fermes, en particulier au Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui ont commencé à recevoir et héberger des citadins en quête d’évasion à la campagne et de rencontre authentique avec le monde paysan. Les années 1980 et 1990 voient se développer et se diversifier l’offre de ces entreprises, surtout en matière d’activités à vivre à la ferme et de « Tables Champêtres du Québec ». Née officiellement en 1981, cette nouvelle classification désigne des lieux de restauration où les producteurs mettent en valeur leurs propres produits.
Il y a une vingtaine d’années, dans le sillon du boum des produits du terroir québécois, on assiste au véritable essor de l’agrotourisme. La toute première route gourmande officielle du Québec voit d’ailleurs le jour en 2004, il s’agit de la Route des Saveurs de Charlevoix. Depuis les années 2010, de nouvelles générations d’artisans, producteurs et transformateurs, viennent enrichir le paysage agricole québécois – il n’y a qu’à penser à la multiplication des microbrasseries et des distilleries –, tandis que les chefs cuisiniers, y compris en ville dans les restaurants gastronomiques, mettent de plus en plus à l’honneur les produits régionaux, leur caractère, leur fraîcheur et leur saisonnalité. Ce grand élan vers un retour aux sources et une (re)découverte du territoire et du terroir québécois s’est renforcé de plus belle durant la pandémie, entouré de valeurs telles que la solidarité envers les travailleurs de la terre, le soutien à l’économie québécoise, l’écoresponsabilité, la santé… Aujourd’hui, le tourisme gourmand et l’agrotourisme ont le vent en poupe dans toutes les villes et régions du Québec, partout où les paysages ont de l’ampleur, mais aussi du goût, en plus d’être habités par des femmes et des hommes pétris de savoir-faire et d’idées !
Tout d’abord, pour celles et ceux qui vous reçoivent à même leur exploitation, sachez que les séjours à la ferme ne sont pas seulement une façon de diversifier leur activité et leurs revenus. Au Québec, les artisans du terroir qui vous ouvrent leurs portes sont avant tout des passionnés qui adorent partager leurs secrets de fabrication, faire découvrir le territoire sur lequel ils vivent et travaillent, et s’enrichir humainement au fil des rencontres… tout comme vous ! C’est une belle manière de donner du sens et de la valeur au travail souvent exigeant qu’ils abattent à longueur d’année. Pour l’épicurien en goguette, quoi de mieux, quand on apprécie un produit, une région, un savoir-faire, que de vivre une immersion in situ ? Au plus près du terroir, nos papilles sont tout simplement aux premières loges ! On s’imprègne de la beauté d’une destination, d’un village, d’une maison, d’un paysage, le tout à bonne distance de la frénésie urbaine et des autoroutes touristiques. On profite d’un accueil chaleureux, souvent familial, tout en découvrant le mode de vie de celles et ceux qui nous nourrissent. Et on pourra même, dans certains cas, mettre la main à la pâte en participant aux activités quotidiennes de la ferme. Prendre soin des animaux, les nourrir, contribuer aux récoltes, devenir vendangeur d’un jour ou d’une semaine… Imaginez que vous soyez admiratif d’un peintre et que ce dernier vous convie dans son atelier pour l’aider à réaliser une œuvre ! Enfin, de la simple escale pour faire de l’autocueillette et pique-niquer dans les champs jusqu’à la semaine complète à la ferme, il existe des formules pour tous les goûts et surtout tous les budgets. Ces agro-séjours seront toujours moins onéreux – et tellement plus enrichissants ! – qu’une semaine de vacances dans un resort standardisé. N’oubliez pas non plus l’impact vertueux que ce tourisme plus doux, plus respectueux de la nature et des humains, peut avoir sur un territoire et une communauté, d’autant plus en milieu rural. Tout le monde y gagne !
Autrefois, on parlait simplement de gîte à la ferme. C’est en 1981 que l’association Terroir et Saveurs du Québec a commencé à authentifier officiellement ce type d’hébergements sous la marque déposée de Gîtes du Passant™. Leurs particularités ? Ils sont naturellement exploités par leur propriétaire ou locataire-résident et ne comptent pas plus de cinq chambres – jusqu’à quarante chambres pour une Auberge du Passant™. Pour le plus grand plaisir de leurs invités, ils doivent également proposer un petit-déjeuner préparé sur place et mettant en valeur en majorité des produits locaux et du terroir québécois : exit le déjeuner continental muffins-croissants-café !
Parmi les exploitations agricoles qui vous ouvrent leurs portes au Québec, vous trouverez également des établissements abritant une Table Champêtre™ ou encore une Table aux Savoirs du Terroir™. Là encore, c’est le local qui est privilégié dans l’assiette, avec l’assurance de déguster des produits, plats et spécialités reflétant les terroirs et les savoir-faire régionaux. Si ces labels décernés par Terroir et Saveurs du Québec sont la garantie d’une expérience qualitative dans la plus pure tradition, ils n’empêchent pas de se laisser surprendre au détour d’un chemin de campagne : de plus en plus de tables champêtres innovent ou réinterprètent des plats québécois traditionnels dans une approche gastronomique contemporaine, à l’image de certains repas de cabanes à sucre au printemps. Miam !
On passe de la théorie aux bonnes pistes ? En parlant de se laisser surprendre, que diriez-vous de séjourner dans un vrai petit morceau d’Australie au beau milieu des magnifiques paysages montagneux de Charlevoix ? Mettez le cap sur Saint-Urbain où se trouve le Centre de l’Émeu de Charlevoix. Outre la découverte du plus grand élevage d’émeus au Canada et des produits exceptionnels – alimentaires comme corporels – concoctés ici, vous pourrez déguster cette viande savamment associée aux délices du terroir charlevoisien au bistro Austravoix. Et dormir sur place ? Oui, au gîte Chez Gerturde, qui met à la disposition de ses hôtes quatre chambres aussi spacieuses que chaleureuses.
Dans Charlevoix encore, l’originalité est également au menu de la toute jeune Ferme Ambrosia, fondée en 2021 à Saint-Hilarion par deux amoureux d’agriculture responsable et de bien-être animal. Leur spécialité ? L’élevage de canards de Barbarie – au naturel et sans gavage –, dont les cuisses, les gésiers, les poitrines et bien d’autres douceurs trônent en bonne place dans la boutique de la ferme. Pour se couper de la frénésie et séjourner en prise directe avec le paysage, leur gîte est une option de choix.
Plus près de Montréal, en Montérégie, La Rabouillère fait figure de référence et d’incontournable. Cette ferme de Saint-Valérie-de-Milton offrant à la fois le gîte et le couvert abrite une Table Champêtre™ tirant le meilleur des nombreuses productions de viandes et de légumes de la maison. Mais aussi des beaux produits de la région, dont les excellents fromages, les cidres et les bières de Montérégie. Côté dodo, vous craquerez pour leurs deux hébergements à même la ferme – l’idéal pour une escapade en famille ou entre amis puisque Le Loft et La Maison peuvent accueillir respectivement jusqu’à 6 et 12 personnes.
Enfin, on a un « crush » pour Le Mangeoir installé à Saint-Anicet, toujours en Montérégie. Ici aussi, c’est un coup de cœur double voir triple, car cette ferme agrotouristique fondée en 2020 par un jeune couple venu de Montréal se démarque à la fois par sa production agricole écoresponsable très diversifiée (légumes et viandes), par sa Table Champêtre™ qui met cette dernière divinement en valeur (85 % des ingrédients utilisés en cuisine proviennent directement des champs et pâturages de la ferme), et par les quatre chambres de son accueillant gîte de type bed & breakfast.
Bien manger, bien dormir, se mettre vraiment au vert et prendre le temps rencontrer vos hôtes en toute authenticité, voilà tout ce qu’on aime avec les séjours à la ferme. Pour démultiplier les sources d’inspiration et trouver le séjour agrotouristique de vos rêves à travers la belle campagne québécoise, foncez visiter le répertoire de Terroir et Saveurs du Québec !
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