Pâtisserie Alati-Caserta

La taille de la boutique est inversement proportionnelle au bonheur que les produits inspirent – et procurent : qu’on se le dise, Alati-Caserta est au gâteau ce que la Fiat 500 est à l’auto. Une sorte de référence inaliénable et sacré de la culture populaire italienne à Montréal.

On s’y arrête généralement après avoir terminé ses courses au marché Jean-Talon tout proche, comme une récompense et une excuse, pour tous les bons fruits et légumes que l’on a achetés. On y entre dans un concert de voix dont Rome-même serait jalouse, pour être mieux happé par les parfums, les couleurs et les formes : biscotti, cannoli, baba au rhum (sans doute l’un de nos préférés), cassata vert, zuppa inglese ou encore biscuits Amaretti. Biscuits et crèmes sont frais du jour et préparés sur place – et oui, on attend le dernier moment pour mettre la crème dans le cannolo, pour lui conserver tout son croustillant.

C’est aussi là que l’on vient commander gâteaux et pièces montées dignes de ce nom, que ce soit pour une occasion spéciale (ou non, pourquoi le serait-elle nécessairement ?) ou encore un goûter d’anniversaire.

Notre avis

Si l’intrigue du film Le Parrain (1972) s’était déroulée à Montréal, nul doute que c’est d’ici que seraient venues les fameux cannoli qui ont popularisé cette désormais célèbre pâtisserie sicilienne. À la sortie du chef-d’oeuvre de Coppola, Alati-Caserta avait 4 ans et déjà faisait la fierté de la Petite-Italie. La devanture est si petite et d’un autre temps qu’on peut passer 1 000 fois à côté sans la remarquer. Jusqu’au jour où on vous en parle « Ah, tu connais cette pâtisserie italienne… Ah bon ? C’est une pâtisserie… ». Et vous mettez le doigt dans l’engrenage et c’en est terminé de vos bonnes résolutions. Alati, à la mort.