Sucrerie de la Montagne
On vient à la Sucrerie de la Montagne, implantée à Rigaud, en Montérégie, pour
Au Québec, impossible de dissocier le printemps de l’indéboulonnable cabane à sucre, qui ne connaît pas la disette. À vivre entre amis ou en famille, comme à La p’tite cabane d’la côte dans les Laurentides.
Ça remonte au mois d’avril 2008. Moi qui cherchais du rustique, de l’authentique, j’avais été servi. La patrie de Gilles Vigneault dévoilait au nouvel arrivant que j’étais une de ses traditions les plus chaleureuses et consistantes, avec des affluences à faire pâlir d’envie les églises de la province, désertées par les fidèles. Je revois les grandes tablées, les chansonniers, et ce menu typique dont certains plats arboraient des noms étranges, comme le « grand-père au sirop d’érable ». J’imaginais alors, sourire aux coins des lèvres, un aïeul en train de mijoter dans les cuisines. L’épaisseur des omelettes, servies directement dans leur poêle en fonte, avait aussi attiré mon attention. Rien qu’à les regarder, on avait l’estomac rassasié.
Onze ans après cette savoureuse expérience, je suis retourné avec des amis à La p’tite cabane d’la côte, blottie en lisière de forêt à Mirabel dans les Laurentides.
Samedi 16 mars, vers 19h45, nous prenions place dans la verrière pour le dernier service de la journée. Nous étions une centaine de personnes rassemblées dans un décor champêtre où la lumière tamisée accentuait la chaleur ambiante, avec vue sur les cuisines, où l’équipe en place réglait les derniers détails avant le top départ. Les jours de grosse affluence, comme les fins de semaine ou le congé pascal, l’établissement bordant la route Arthur-Sauvé peut accueillir jusqu’à 350 personnes environ. Inutile de préciser que ça carbure derrière les fourneaux. Nombreuses sont les familles à profiter de la saison des sucres pour se réunir et célébrer ensemble – et la panse pleine – l’arrivée du printemps au Québec.
C’est cette résurrection des beaux jours qui donne cet arrière-goût si plaisant à ce pèlerinage à cheval sur mars et avril qui laisse un goût sucré sur la langue. « Un retour aux traditions qui touche presque au sacré », selon François Fauteux, qui gère cet endroit depuis peu. « Un rendez-vous festif, rassembleur et réconfortant » pour Nathalie, en charge de l’accueil de la clientèle.
Une fois les convives installés, les serveurs entrent en action, veillant à ce qu’il ne manque rien aux tables qui leur ont été assignées. La soupe aux trois pois ouvre le bal, accompagnée de petits pains faits maison que d’aucuns agrémentent avec un peu de beurre. Cette mise en bouche terminée, on entre dans le vif du sujet. Le cortège des grands classiques de la table québécoise se met en branle. Les plats arrivent les uns derrière les autres, remplissant très vite les quelques espaces encore vacants sur les tablées. Fèves au lard, patates rôties, omelette aux fines herbes, jambon, oreille de crisse [des croustilles de lard salé grillées dans une poêle ou frites dans l’huile], galettes de sarrasin, mini-tourtières au veau : ils sont tous là, fidèles au rendez-vous. Rien que du traditionnel, le Québec bien campé sur ses bases. Et tout cela à volonté, excepté pour les tourtières et l’omelette, toujours aussi dodue que dans mon souvenir.
Avant de passer au dessert, un petit intermède musical se répand dans l’atmosphère. Des notes de violon entremêlées de guitare. Catherine et André dans leurs œuvres, du folklore québécois bien trempé qu’ils distribuent avec un entrain contagieux.
Le repas se ponctue avec l’incontournable grand-père au sirop d’érable, qui se présente sous forme de boules difformes. Une recette à base d’œufs, de farine et de beurre qui achève de vous caler l’estomac, si ce n’est pas déjà fait.
Quand le banquet est terminé, les invités sont invités à prendre la direction d’un bâtiment à l’extérieur, où un autre rituel se met en branle. Celui de la tire d’érable. Pas de cabane à sucre sans elle. Le liquide épais est versé sur une rangée de neige, où il se contracte au contact du froid, avant de finir enroulé autour d’un bâtonnet. La sucette n’a plus qu’à être dégustée. Après ça, certains regagnent leurs pénates, d’autres vont reprendre une gorgée de musique folklorique. La tradition des notes après celle des saveurs.
La p’tite cabane d’la côte comprend également une mini-ferme, entretenue avec beaucoup d’amour par François Bernard, fondateur de cette entreprise familiale aujourd’hui à la retraite, qui a transmis le flambeau à son fils Simon. Des balades en forêt, sur une carriole tirée par des chevaux, font aussi partie des activités offertes sur place, de même que la visite de la salle de fabrication de sirop d’érable, qui vous dira tout sur son processus de fabrication artisanale. Il est également possible d’aller goûter à l’eau sucrée qui s’écoule des arbres entaillés dans l’érablière du domaine. L’or jaune à sa source.
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