
Boréalis
Musée unique en son genre, Boréalis raconte la grande saga de l’industrie papeti
Boréalis – Photo Etienne Boisvert
Comment le bois des forêts de la Haute-Mauricie était-il transformé en papier journal ? De quelle façon cette activité a-t-elle transformé le visage de Trois-Rivières au XXe siècle ? Pourquoi est-elle appelée à se transformer aujourd’hui ? Transformations est le titre de la nouvelle exposition permanente présentée à Trois-Rivières par le musée Boréalis depuis l’été 2024.
Transformations – Boréalis – Photo Etienne Boisvert
Conçu comme un voyage immersif au cœur de l’industrie papetière, ce parcours libre invite tout d’abord les visiteurs à remonter le temps pour se familiariser avec le quotidien des travailleuses et travailleurs qui œuvraient au cours du siècle dernier à l’industrie des pâtes et papiers. Grâce aux témoignages authentiques des bûcherons qui récoltaient le bois et des draveurs qui acheminaient les billes, jusqu’aux ouvriers de l’usine de la Canadian International Paper (CIP), les métiers et les conditions de travail souvent rudes prennent forme humaine. Dans une scénographie inédite, des artéfacts, des installations et des défis interactifs enrichissent l’expérience. Se voulant dynamique, le parcours temporel nous amène ensuite aux questions d’aujourd’hui : on passe des souvenirs de l’usine aux réalités actuelles, celles de la forêt, celles des enjeux technologiques et environnementaux d’une industrie en constante mutation…
Pour le visiteur, la promenade commence dans un sas présentant le paysage d’une coupe forestière brute avant de déboucher dans un vaste espace, lui aussi inspiré par la forêt, où une murale de photographies décrit la façon dont l’écosystème forestier se régénère après la coupe. Devant cette installation visuelle, trois structures sphériques abordent successivement trois thématiques : les enjeux environnementaux qui marquent les forêts aujourd’hui, dont l’impact des changements climatiques, et les pistes avancées par l’aménagement écosystémique pour y répondre (« Notre forêt en équilibre » est le nom de cette première zone) ; les différents acteurs engagés dans la gestion intégrée des forêts publiques au Québec, ainsi qu’une capsule vidéo sur la Nation autochtone atikamekw et son rapport à la forêt (« Notre forêt en partage ») ; enfin, « Notre forêt vive » présente plusieurs initiatives régionales sur la manière dont on explore la forêt comme milieu de vie, de découverte et d’apprentissage. On s’y inspire notamment du témoignage vidéo de deux experts en mycologie et d’une spécialiste en pédagogie forestière.
À découvrir aussi à Boréalis jusqu’à 1er septembre 2025, « Fou d’Forêt » est une balado-expo rassemblant des témoignages, confidences et regards de gens d’ici sur leur rapport intime à l’environnement forestier. Cette installation sonore immersive s’appuie sur le superbe travail d’artistes photographes, au fil de portraits grands formats.
Boréalis – Photo Etienne Boisvert
Entre mémoire vivante et perspectives d’avenir, l’expérience Boréalis doit aussi sa force au précieux patrimoine que le musée investit. L’ancienne usine de filtration de la Canadian International Paper, avec sa prise d’eau spectaculaire et ses fascinantes voûtes souterraines, est l’unique bâtiment resté intact après l’arrêt définitif de l’activité en 2000. Les visiteurs explorent donc le témoin bâti d’un véritable âge d’or industriel. À son apogée, au milieu du XXe siècle, Trois-Rivières était en effet considérée comme la capitale mondiale des pâtes et papiers, le moulin de la CIP produisant quotidiennement près de 1 000 tonnes de papier journal.
Transformations – Boréalis – Photo Etienne Boisvert
Par son architecture et son authenticité, le site de Boréalis est en soi un vecteur de savoirs et d’émotions. Les activités imaginées par le musée renforcent encore cette alchimie, que cela soit à l’intérieur du bâtiment avec l’atelier de fabrication de papier, des défis interactifs, le jeu d’évasion, ou à l’extérieur où, en plus du parcours urbain audio-guidé « Premier Shift » permettant de se glisser dans la peau d’un employé de la CIP, une croisière estivale immersive vous attend. Intitulée « Histoire sur l’eau », cette activité est désormais proposée à même la rivière Saint-Maurice à bord d’embarcations électriques, et ce durant toute la saison estivale.
Jusqu’au 31 août 2025, les visiteurs sont de plus invités à repousser les limites de l’immersion avec l’activité « Ma Belle Saint-Maurice ». Ce court-métrage en réalité virtuelle leur fait rencontrer, en trois dimensions, un draveur et son épouse au bord de la rivière, avant de leur faire faire un tour à bord d’un canot autochtone.
Boréalis – Photo Etienne Boisvert
Enfin, posté à la croisée de la rivière et du fleuve Saint-Laurent, Boréalis est un enchantement panoramique pour le regard. Le temps de boire un verre et de grignoter un morceau dans une ambiance agréable, la terrasse vous en convaincra !
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