Road-trip d’été dans les Laurentides | Podcast Prendre le Large


En route pour un road-trip d'été dans les Laurentides : un nouveau voyage au Québec plein de saveurs, de rencontres et de découvertes

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C’est une région qui se trouve aux portes de Montréal et qui tire son nom d’une chaîne de montagnes qui s’étire depuis l’Outaouais jusqu’au Labrador. On y trouve des hauts lieux du tourisme du Québec, comme Saint-Sauveur et bien sûr, Mont-Tremblant. Je m’appelle Karim Binon, je suis votre hôte pour ce podcast Prendre le large et, vous l’aurez compris, je vous emmène aujourd’hui explorer la magnifique région des Laurentides.

Pour cette très très belle visite. J’ai le plaisir d’être accompagné de 2 amoureux des Laurentides. Tout d’abord, Fabienne Hervé qui est représentante à la commercialisation internationale pour Tourisme Laurentides. Bonjour Fabienne, bienvenue !

Bonjour Karim, merci de me recevoir sur ce beau podcast.

Et puis l’autre amoureux des Laurentides, mais qui, en vérité, est amoureux de toutes les régions du Québec, c’est le rédacteur en chef de Québec le Mag, c’est David Lang. Bonjour David.

Bonjour Karim, salut Fabienne, ça fait plaisir de vous de vous entendre aujourd’hui. Et puis plaisir comme d’habitude, de parler du Québec, et en particulier des Laurentides qui, je pense, est une des premières régions que j’ai découvertes, moi, au Québec.

Il y a 1001 choses à dire et à partager sur les Laurentides. Donc il a fallu faire des choix sur ce qu’on allait aborder dans cet épisode de podcast.
Et David, une fois n’est pas coutume, tu as décidé de nous emmener en road trip. Donc, si j’ai bien compris, on va partir du sud de la région – donc au sortir de Laval – dans les bien-nommées Basses-Laurentides et on va remonter progressivement vers le nord.

C’est bien correct Karim. Les Laurentides, c’est vraiment une destination idéale justement pour vivre ce type de de voyage. D’abord, l’accès est simple comme bonjour. On sort de Montréal et en quelques dizaines de kilomètres, on est déjà dans la belle, la grande nature des Laurentides. Vous avez en quelque sorte 3 strates qui sont effectivement les Basses-Laurentides, donc vraiment le sud de la région; le cœur des Laurentides, là on va trouver le parc national du de Mont-Tremblant par exemple; et puis les Hautes-Laurentides, où là c’est vraiment la grande nature, la forêt boréale, les grands espaces illimités et beaucoup d’aventures qui nous attendent. Donc, tout ça est vraiment parfait à à explorer en mode road-trip. Moi, si, j’ai un conseil à vous donner, c’est de le programmer dès cet été. Il y a beaucoup de choses à faire et à voir dans les Laurentides.

Parfait ! Avant de prendre la route, Fabienne, je me tourne vers toi, alors en audio, c’est toujours un peu bizarre de dire cette expression, mais bon je me tourne vers toi. Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots, plus longuement que ce que j’ai fait juste avant ?

Tout à fait. Mon titre est un long titre : Représentante à la commercialisation internationale pour les relations de presse et  Tour & Travel pour les voyagistes. Donc j’ai 2 mandats qui sont les relations de presse et la promotion auprès des Tour opérateurs, des réceptifs, pour tout ce qui est hors Québec.

Merci Fabienne. Et puis c’est parti alors pour ce périple à travers les Laurentides.
La première étape ne me surprend pas, elle ne surprendra pas non plus beaucoup les personnes qui écoutent régulièrement cette chaîne de podcast parce qu’on connaît le penchant de David pour la bonne bouffe québécoise. Et on démarre par le très épicurien Chemin du terroir.

Exactement Karim ! C’est ce qui nous attend vraiment à l’entrée de la région. C’est une belle campagne qui est très généreuse en paysages et en savoir-faire et en produits du terroir.
Le Chemin du terroir des Laurentides, c’est vraiment une belle initiation à ces saveurs québécoises. Il y a beaucoup à déguster, à voir, à faire sur le Chemin du terroir. C’est un circuit touristique qui vous permet de relier différents attraits gourmands. On va trouver une multitude de produits régionaux. On va trouver des microbrasseries, on va trouver des restaurants, des chefs bien sûr, et il y a largement de quoi remplir un bon gros panier.

Fabienne, un mot peut-être sur ces initiatives gourmandes ?

Oui, exactement. Mais aussi j’aimerais faire un point parce que quand on part sur le chemin du terroir, c’est les Basses-Laurentides et souvent on s’enligne vers Oka : le village qui est peut-être le plus au sud. Oka, Saint-Eustache… Et ça permet aussi d’éviter de partir de Montréal par exemple, et de monter sur la 15 Nord qui est notre autoroute. Donc on passe vraiment par les petites routes, donc c’est vraiment à recommander de quitter Montréal et de s’enligner vers ce Chemin du terroir.
Puis en effet, c’est une route touristique signalisée, comme tu disais un beau parcours. On a pas loin de 29 entreprises qui sont regroupées sur ce Chemin du terroir qui sillonne à travers un territoire rural de pas loin de 226 km au total.
Alors c’est sûr que moi, j’aime beaucoup commencer par le secteur de Oka. Là, on a un joli parc national et quelques belles entreprises qui se sont développées autour de du monastère de l’abbaye d’Oka, sur ces terres agricoles que les moines cisterciens ont développées à l’époque. Donc il y a aussi un bagage quand même patrimonial, historique et culturel dans cette région.

Et c’est sûr que c’est le paradis des pommes. Surtout en septembre : c’est la belle période pour la cueillette, on va dire. Les québécois, les locaux, on va avec notre panier dans les champs, dans les vergers, ramasser les pommes à l’automne. Moi, j’aime beaucoup commencer dans le coin de Saint-Eustache. Il y a la cidrerie Lacroix, le verger Richard Legault… Toutes des entreprises, comme le domaine de Lafrance aussi, qui cultivent la pomme et à certaines périodes de l’année aussi d’autres fruits, et qui ont leur boutiques, les tables à piques-nique. Ce qui fait que c’est vraiment convivial. Souvent on a accès à un petit restaurant avec les produits du terroir.
Ce qui est attachant aussi, c’est que ce sont souvent des familles qui ont hérité du grand-père ou de l’arrière grand-père. Donc, c’est des familles qui s’appellent Richard Legault, Lacroix, Lalande… Et on va avoir aussi le verger La Bonté de la Pomme qui est dans mes petits coups de cœur par son originalité, je pourrais dire à Oka. Après avoir visité l’abbaye ou fait un petit tour de vélo de montagne, là, dans la forêt, j’aime bien m’arrêter, moi à La Bonté de la Pomme pour déguster la cabane à pommes à l’érable, ça c’est le thème. Mais on déguste vraiment quelque chose d’unique : c’est l’Étager gaufré à l’érable, au fromage d’Oka, avec le petit jambon de la région. Le propriétaire s’appelle Sylvain Mercier – Sylvain et Nathalie, donc c’est un couple. Mais Sylvain, c’est un chef qui adore mettre sa touche, différentes saveurs. Ils ont les fruits et les légumes de leur terroir, le miel qu’ils produisent eux-mêmes, ils ont même une petite érablière, donc ça c’est vraiment comme un waouh ! Et avant ça on part dans les champs avec le tracteur, on fait un petit tour…

Ben ça donne ça, c’est comme l’entrée là dans les Basses-Laurentides, dans le secteur peut être le plus au sud, si on parle donc de quelques vergers. Je ne les citerai pas tous, il y en a beaucoup.

Voilà pour la gourmandise. Fabienne, tu l’as dit, tu as parlé du patrimoine, de l’histoire de la région, ça nous amène à cette 2e étape justement de ce road-trip sur un itinéraire dont alors le nom en lui-même suffit déjà à éveiller la curiosité et l’imagination. C’est ce qu’on appelle La Route des Belles Histoires. Tu nous en dis un peu plus sur cette route ?

C’est sûr que La Route des Belles Histoires, c’est notre 2e route touristique signalisée, balisée, qui part de Saint-Jérôme jusqu’à Mont-Laurier. C’est un gros projet, je dirais, de notre association touristique régionale de développer cette route qui fait honneur au patrimoine hein de la région. On y retrouve beaucoup d’attraits touristiques, culturels, patrimoniaux. On commence à Saint-Jérôme par, bien sûr, l’histoire. On va parler du curé Labelle. LE curé du nord en fait : on retrouve son nom dans la région également et donc on y retrouve son musée, son histoire, parce que lui, on le surnommait le roi du Nord. Il va avoir pour mandat de développer la région des Laurentides, les villages, pour plusieurs raisons. Et c’est lui aussi qui va lancer le chemin de fer qui partira à l’époque de Saint-Jérôme vers Mont-Laurier pour toute l’industrie forestière. Et par la suite, on on abordera le sujet d’une extension de ce chemin de fer vers le Petit Train du Nord. Mais si je reviens donc à cette Route des Belles Histoires, ce qui est très intéressant, c’est qu’on a lancé notre balado. Donc on a un balado qui permet aux personnes en road trip de se connecter sur l’application et de découvrir toutes les capsules de village en village. C’est à dire aussi que plutôt que rester sur la 15 Nord qui est notre autoroute principale, on va partir de Saint-Jérôme, on va s’en aller peut-être vers Prevost, le secteur de Shawbridge, Sainte-Adèle… On va retrouver donc des parcours patrimoniaux puisque chaque ville village a développé des petits parcours patrimoniaux qui invitent les touristes à se déplacer à pied.
Je prends l’exemple de Saint Adèle qui a beaucoup de peintures murales, une douzaine, qui retracent plusieurs périodes de l’histoire de Sainte-Adèle.

David, est-ce que tu peux nous partager ton expérience de cette Route des Belles Histoires aussi ? La manière dont toi tu l’as découverte et ce que tu as pu apprendre, ressentir sur ces trajets ?

Elle est pleine de pépites cette route. D’abord, on découvre quelque chose qui est assez méconnu. C’est comment cette région, qu’on appelle tout simplement à Montréal “Le Nord” –
Quand les montréalais partent au chalet, en week-end, où ils vont-ils vont skier, où ils vont se mettre un petit peu dans la nature, ils disent qu’ils vont au nord tout simplement. Donc on apprend au fil de cette route comment cette région s’est développée, a retenu ses habitants au 19e siècle, grâce à la volonté de ce Curé Labelle. Et puis on va dénicher plein de petites pépites de patrimoine. Je pense aux ponts couverts par exemple, qui sont vraiment très très jolis, ça c’est typiquement québécois.

David, je me permets de t’interrompre parce que ça me tente d’en parler de ces points couverts qui pourraient être un de mes coups de coeur. Je regardais le film “Sur la route de Madison”, qui était plus lié aux ponts couverts en Amérique du Nord Hein ? Un film du réalisateur Clint Eastwood. Je ne peux pas m’empêcher quand je vois les ponts couverts de repenser à ce film. Donc je pense aussi  que c’est un beau bagage, un beau patrimoine qu’on a conservé.

Complètement. C’est l’histoire de cette emprise ferroviaire, de cette ligne de chemin de fer également qu’on va découvrir au musée qui raconte la vie du curé Labelle, c’est super intéressant. Et puis ces petits circuits patrimoniaux, dans les villages. Et là tu parlais de celui de Sainte-Adèle par exemple, c’est assez fascinant. Et puis, les Laurentides, c’est la grande région de ski au Québec et là, il y a une vraie épopée à raconter.
Vous allez à Saint-Sauveur qui est sur la Route des Belles Histoires et vous allez au musée du ski des Laurentides et là on va vous raconter comment cette région est devenue vraiment LA région du ski au Québec. C’est ici qu’on a eu la première école de ski en 1911 et la première remontée mécanique en Amérique du Nord. Ce n’est pas rien donc ça c’est aussi intéressant à découvrir.

C’est intéressant que t’en parles parce qu’il y a des personnages aussi dont on entend parler.
Jackrabbit Herman Smith-Johanssen : c’est quelqu’un qui m’épate, qui était super centenaire, norvégien-canadien, qui a été le premier à introduire le ski de randonnée en Amérique du Nord. Donc il a vraiment un un statut légendaire. Alors c’est ça donc ce musée nous amène à découvrir des personnages jusqu’à aujourd’hui. Puisqu’aujourd’hui, la région des Laurentides a 12 stations de ski – dont bien sûr la station Tremblant qui est reconnue internationalement – mais elle a développé aussi le sport et donc l’apprentissage du ski avec des techniques très très spécialisées par exemple, comme à l’école de ski de Saint-Sauveur où on forme des petits champions qui se retrouvent finalement au musée du ski des Laurentides aussi, par leurs exploits, que ce soit en compétition de bosses ou slalom géant.

Et ainsi on boucle la boucle.
Vous l’avez teasé un petit peu tous les 2. Vous avez évoqué le chemin de fer et cette fameuse extension qui amène vers le P’tit train du Nord, et c’est notre étape suivante sur ce road-trip David. Pourquoi ?

Ah mais le P’tit Train du Nord, c’est absolument incontournable dans les Laurentides.
Finalement, la Route des Belles Histoires dont on parlait, elle se déploie dans l’axe de cette ancienne emprise ferroviaire, de cet ancien chemin de fer. Et le prolongement par le PP’titetit Train du Nord, c’est ce chemin de fer qui a été reconverti en sentier linéaire. C’est ça, Fabienne ? On l’appelle comme ça ?

Son nom, c’est le parc linéaire le P’tit Train du Nord, on y tient beaucoup.

C’est ça. Donc on parle d’une voie cyclable finalement. Enfin, multi usage : on peut y aller à vélo, on peut faire du patin, marcher, etc, mais qui s’étend sur… j’ai peur de dire une bêtise…

232 km ! On dit souvent qu’on part de Saint-Jérôme Mont-Laurier, mais elle part aussi de Bois-Des-Filion, un petit peu plus au sud, donc des fois on a une petite variante dans le kilométrage. Et puis, si je peux ajouter, c’est que c’est un chemin qui a conservé ses gares, donc ça nous rejoint avec la Route des Belles Histoires. Chaque gare a un patrimoine, une histoire, chaque gare s’est reconvertie. La gare de Sainte-Adèle a son petit café, sa boutique expresso, sport pour les locations de vélos. On va parler de la gare de Mont-Tremblant au vieux village qui s’est reconvertie en atelier d’artistes l’été. Alors elles ont toutes une vocation comme ça jusqu’à Mont-Laurier et c’est devenu donc un parcours reconnu par National Geographic comme le plus long parc linéaire au Canada, un tronçon de la route verte en vélo et du sentier transcanadien.
Et ce qui est super intéressant pour les amateurs de vélos, c’est de partir de Saint-Jérôme, alors soit tout de suite avec une location de vélo ou leur propre vélo et ils partent sur quelques journées. Ou alors on a une petite compagnie d’autobus le P’tit Train du Nord qui offre ses services de navettes, location de vélos, logistique pour les petits hébergements qu’on va réserver sur la route… Et là on vous monte à Mont-Laurier et on va dire que vous redescendez. Mais pour l’avoir fait, je dis : attention, il y a des faux plats, c’est pas vrai qu’on descend tout le temps. Par contre, c’est un petit peu plus facile.
Cependant aussi, peu importe où on est dans les Laurentides . Comme moi, j’habite à Saint-Hippolyte, je m’en vais à la gare de Prévost, puis je pédale jusqu’à Val-David, c’est un des petits coins que j’aime bien. Puis j’aime beaucoup aussi le secteur de Mont-Tremblant, entre Labelle, Mont-Tremblant et le Sentier des cimes, qui est une de nos nouvelles activités, on peut donc vraiment redécouvrir les Laurentides autrement, en vélo. Alors c’est sûr que tu mentionnais le patin à roues alignées, ça c’est que sur certains petits secteurs qui sont asphaltés comme à Val-David ou à Mont-Tremblant. On peut aussi ajouter le fat bike, le fat bike électrique. Car maintenant, attention, on se fait dépasser par des cyclistes en vélo électrique quand on est en vélo régulier. C’est spécial mais ça ouvre le P’tit Train du Nord à tout le monde.

Ce trajet nous emmène dans les Hautes-Laurentides, pratiquement au bout de ce road-trip. Et David, qu’est-ce qu’on va pouvoir explorer ? Qu’est ce que tu nous invites à découvrir dans ces Hautes-Laurentides ?

Ouh là là, les Hautes-Laurentides ! Vaste programme Karim, vaste programme. Il y a beaucoup de choses à voir. Déjà, c’est un territoire vraiment où la nature domine. Territoire de lacs, de forêts. On va jusqu’à la forêt boréale, donc vraiment la taïga avec les grandes épinettes, tout ça.
Il y a une multitude d’activités évidemment possibles. On va faire de la randonnée, on va aller vivre toute une série d’aventures dans les pourvoiries du Québec. Ça, c’est encore un grand atout des Laurentides : son offre de pourvoiries. Les pourvoiries, ce sont ces anciens clubs privés de chasse et de pêche qui, petit à petit, se sont réinventés en lieu de villégiature et d’activités 4 saisons pour toute la famille. Donc on peut profiter de plein d’activités différentes.
On a toujours une multitude de lacs à portée de canot, de kayak, de rabaska. Donc il y a beaucoup de de choses. On dort dans le bois rond ou en chalet, et puis on peut évidemment pêcher. Là, ça reste un peu le cœur d’activité des pourvoiries. Mais le territoire des Hautes-Laurentides compte vraiment de très, très, très belles pourvoiries. Moi, j’ai, j’ai un coup de cœur dont je peux vous dire un mot, c’est le Rabaska Lodge, qui est vraiment fabuleuse.
Là, vous êtes au bord d’un immense, immense, immense réservoir d’eau douce, le réservoir Baskatong. 400 km². C’est un un plan d’eau vraiment assez géant. Et puis ici, Dominique et Martin, les propriétaires du Rabaska, ont créé et développé cette grande pourvoirie au bord de l’eau où vous allez pouvoir faire une foule d’activités nautiques en chaloupe motorisée, en kayak, planche à pagaie etc. Partir pêcher. Vous avez des petits chalets qui sont vraiment craquants avec leurs petits spa extérieurs, une super belle terrasse, un bon resto. Les pourvoiries sont des endroits aussi d’art de vivre à la québécoise, où c’est la bonne bouffe québécoise, c’est partager une bière de de microbrasserie. Voilà, et tout ça en prise directe avec la grande nature. Donc c’est un des incontournables à vivre dans les Hautes-Laurentides, bien sûr.

Tout à fait. Je veux juste préciser, qu’on est au nord de Mont-Tremblant, là, juste pour situer un petit peu. Et oui, Rabaska Lodge… C’est des coups de cœur, mais c’est toute l’authenticité aussi qu’ont ces propriétaires passionnés. Là tu nous parles de Martin et Dominique. Moi c’est vraiment des coups de cœur, des amours, je les aime. On est reçu comme à la maison. Et puis on a aussi la pourvoirie Mekoos, avec la famille Dumoulin, donc Sébastien, sa conjointe, la famille, ils ont toujours été très impliqués.
Et puis c’est important de mentionner que la pourvoirie, qu’on assimile souvent à la chasse, ce sont d’abord des aubergeries en forêt. Et comme tu le disais, c’est de la villégiature nature, ça devient 90% de ce qu’ils offrent en multi activité, été comme hiver, parce que c’est aussi des spécialistes de l’hiver. Et puis ils ont donc tout un tas d’activités.
Et la chasse est un créneau que certaines ont et qui est très très peu exploitée et qui est contrôlée, gérée par les institutions.

On peut avoir des activités vraiment originales par ailleurs. Je trouve qu’ils ont développé toute une série d’activités. Je pense à la pourvoirie des 100 lacs, par exemple. C’est immense. Il y a, je crois, 140 lacs et rivières. Et là, il y a toutes les activités nautiques qui vont faire la joie de toute la famille en été, mais on vous emmène aussi à la cueillette aux champignons, aux fruits sauvages dans la forêt, vous allez observer le ciel étoilé. Il y a comme ça des activités d’interprétation de la nature. Dans d’autres pourvoiries, on va vous faire observer l’ours noir par exemple, la nuit.

Exactement. La descente de la rivière de la lièvre, qu’on peut faire aussi en paddle ou en canot. Je fais une petite connexion avec ces pourvoirires du nord. On en a cité quelques-unes. Il y en a d’autres qui sont proches aussi du parc régional de la Montagne du diable et de Kiamika et de Poisson blanc. Donc ils se combinent et quand on séjourne chez eux, sion veut aller faire une belle rando aussi dans un des parcs, c’est possible.

Puisque tu parles de parcs justement, ce plein air, cette nature foisonnante dans les Laurentides, c’est un vrai art de vivre. Il y a des parcs régionaux et des parcs nationaux, il y a ces centaines de lacs, il y a des possibilités qui sont immenses, d’aventures, d’expériences, qu’elles soient pour tout le monde ou pour des personnes qui voudraient un peu plus de sensations fortes ?

Complètement. Alors on pense tout de suite au parc national du Mont-Tremblant parce que c’est le plus ancien du Québec. Ça a longtemps été le plus vaste. Et puis il est incontournable. Mais tu viens de citer Fabienne, les parcs régionaux, c’est vraiment des bijoux là, dans les Hautes-Laurentides. Le parc régional Kiamika est magnifique, c’est un territoire mêlant l’eau, la forêt, etc. On va y vivre plein plein d’activités différentes, des sentiers pour randonnée, vous allez pêcher. Il y a une entreprise, une compagnie qui s’appelle Aventure Kiamika, qui va vous permettre de vivre tout ça, y compris de dormir au vert puisque vous avez une offre d’écologie finalement sur place. Moi mon chouchou, c’est vraiment le parc régional de la Montagne du diable que je trouve fantastique. Vous allez découvrir sur place la montagne dite du diable. Il ne faut pas avoir peur du nom, même si c’est relié à des légendes autochtones assez terrifiantes. Mais le le parc  est vraiment fabuleux. La montagne, le lac, la chute Windigo qui est vraiment impressionnante à à voir. Et puis c’est un parc qui se développe, qui a ouvert un nouveau secteur : le secteur du Windigo. Une belle carte d’activité : canot, kayak, aviron, planche à pagaie, vélo de montagne. On peut-on s’éclater dehors, dormir en chalet ou en mode camping ou en mode glamping, qui est vraiment la grande tendance ? Vraiment un un endroit captivant.

Et David, si je peux me permettre. Quand tu parles de ce parc là aussi et de de nouveau secteur Windigo, ce qui est super est intéressant, c’est qu’ils ont aussi des mini maisons. Puis les mini maisons sont clés en main avec la salle de bain. C’est pratique pour les personnes qui ne sont pas équipées, puis c’est un peu plus de luxe et ils sont à 5 minutes d’un des lacs. C’est aussi le 2e plus haut sommet des Laurentides, avec le Mont Wilfried. Donc très beau et je dirais aussi qu’ils ont tous, de plus en plus, la vision écotouristique.
On a parlé d’Aventure Kiamika avec son éco-lodge. Les parcs régionaux ont vraiment cette mission, que ce soit de protéger l’environnement mais aussi d’engagement. Tu sais, les toilettes rustiques, la douche avec le petit 25 cts que tu mets pour économiser l’eau, tout est là. Je veux dire, ils sont prêts et c’est c’est vraiment très très intéressant de séjourner, de profiter de de espaces. Mais moi je vais parler de mon coup de cœur quand même avant qu’on quitte les parcs parce que je les aime tous, c’est difficile, mais le parc du Poisson blanc. Je suis une amatrice de kayak de mer. Et là on a 35 îles, on peut privatiser son île. Au Québec, c’est partout qu’on peut avoir une île à soi, privée. Tu mets ta tente de camping, puis moi, quand je me réveille le matin, je dis : “ça, c’est mon 5 étoiles !” Et il est très très bien organisé aussi. Ils ont développé cette année des nouveaux refuges pour quelqu’un qui veut séjourner en micro refuge et on peut combiner donc le canot, kayak, camping, paddle, camping avec de la randonnée pédestre. Donc c’est un secret….  qui n’est plus secret, mais c’est vraiment un coup de cœur pour beaucoup le parc du Poisson blanc.

On a bien compris qu’il y avait plein de choses à faire, à voir, à découvrir dans la nature laurentienne. Et pour les personnes qui souhaiteraient trouver un peu plus de confort, on sait que l’offre de bien-être dans les Laurentides est aussi foisonnante.

Mais c’est vrai que c’est une région qui est épatante, d’abord pour son offre de villégiature. Vous trouverez des hébergements finalement pour tous les goûts dans les Laurentides. C’est ça qui est vraiment spectaculaire entre des grands centres de villégiature internationaux, on pense bien sûr à Tremblant et Mont-Tremblant, jusque – on a parlé – des pourvoiries, des auberges dans la forêt, des hôtels… enfin toutes sortes de lieux de villégiature. La villégiature insolite inédite aussi en nature, on l’a évoqué un petit peu avec les parcs régionaux, il y en a beaucoup d’autres. Et puis l’offre en spas est assez épatante aussi. Vous savez, au Québec, on aime bien le spa nordique, c’est-à-dire les vertus de la thermothérapie. Là, vous avez de très très beaux spas à aller dénicher dans les Laurentides, ça, c’est certain.

C’est un art de vivre mais les Laurentides ont toujours été réputées aussi pour la qualité de l’air. Puis, dans les années 50/60, on a développé des sanatoriums et par la suite, sur le bord des rivières comme à Piedmont, on va ouvrir le premier spa qui sera le Polar Bear’s Club. Donc en l’état on en a une douzaine dont le Scandinave Spa Mont-Tremblant et je mettrai une petite attention sur lui. Moi je suis une grande amatrice de spa, en 4 saisons parce que les bienfaits sont énormes. Le chaud, le froid, le repos et le parcours thermal. Donc, ce qu’offre le Scandinave Spa est vraiment superbe. Et ils ont ajouté à l’expérience thermale des expériences guidées, donc on est guidé par un, je dirais que c’est comme un coach en respiration consciente, il va te guider dans le sauna, en méditation, puis ensuite rester dans l’eau froide. Souvent on fait quelques secondes là, puis on ressort. Mais là, il t’invite à rester plus longtemps, donc c’est vraiment un plus pour maîtriser ta respiration et je vous dis les bienfaits, les ressentis sur le corps sont sont vraiment extraordinaires. On peut ajouter à ça la massothérapie, éventuellement.
On amène aussi dans ce contexte zen dans les Laurentides, si je sors des spas, tout ce qui est yoga. La nature nous amène à se connecter vraiment avec l’environnement, que ce soit le yoga ou d’autres activités. Et on a donc plusieurs centres qui se sont développés dans les Laurentides, qui offrent en fait des séances, des retraites et j’aime bien parler du domaine Saint-Bernard et de Juna yoga. Une de mes bonnes amies, Nadia Bonenfant, qui est ma professeure de yoga, qui est une amoureuse de la nature des Laurentides et qui développe donc ces retraites combinées entre l’apprentissage du yoga et la connexion avec la nature. Donc on va même faire du snowga en hiver. C’est comme ça que je l’avais découvert, en faisant une retraite de snowga. C’est quoi ? C’est du yoga dans la neige. Mais tout ça, après, c’est juste une façon d’amener la zénitude, le bien-être, et on va le retrouver aussi dans tous nos centres de santé.
On peut dire enfin qu’on a une belle hôtellerie. Comme tu disais tantôt, on est la plus grande destination de villégiature 4 saisons au Québec et tous nos hôteliers offrent des centres de santé et des petits spas ou en tout cas, des bains et des services pour qu’on se sente bien et qu’on vienne donc se se ressourcer dans la région.

Ça tombe bien, Fabienne, que tu parles de cette personne qui est un mentor pour toi dans cette notion de bien-être, de yoga, parce que ça nous amène, c’est une transition assez facile, vers le dernier thème déjà de notre épisode de podcast, qui sont les personnes, les rencontres. David, tu as tenu à avoir ce thème dans cet épisode parce que, au travers de tes différents voyages dans les Laurentides, tu as pu rencontrer une foule de personnes très inspirantes.

Mais je crois que c’est vraiment les souvenirs les plus durables qu’on puisse se faire dans un voyage en général et dans un voyage au Québec en particulier, dans les Laurentides encore plus en particulier. C’est vraiment ces rencontres avec les habitants, avec les locaux. Et puis y a des personnages dans cette région, vraiment, à chaque chaque lieu que vous visiterez. La rencontre humaine, elle fait partie intégrante du voyage.
On n’a pas parlé encore du centre Nature de Kanata Aki mais voilà, là, vous découvrirez un vrai personnage qui s’appelle Stéphane Denis, qui a construit ce centre sur un vaste domaine naturel où il vous invite à faire du traîneau à chien en hiver, de la randonnée équestre, des stages de survie en forêt, plein de choses. Il a des tyroliennes dans sa forêt, il y a 1000 choses à faire à Kanata Aki. Il est très inspiré par la philosophie autochtone amérindienne. Il a notamment un troupeau de bisons forestiers, ça, c’est vraiment spectaculaire à découvrir. Et puis il va vous transmettre sa connaissance de ces animaux qui sont très, très impressionnants. Vous serez surpris, vous serez épatés et puis souvent, c’est le jour de rencontre où, voilà, on échange, et puis on se prend dans les bras pour se dire au revoir. Et Stéphane, ça fait partie de ces gens qui sont super chaleureux.
Voilà, et ce type de rencontre, on en fait beaucoup dans les Laurentides, je trouve.

Je parlais d’authenticité, mais c’est ça aussi la rencontre avec le Québec. Moi, je suis française d’origine, de Bretagne, mais c’est la rencontre avec le Québec, c’est ça. Puis ça fait déjà 30 ans que je suis ici et un de mes beaux souvenirs, c’est une rencontre dans les Laurentides et je le considère comme un pionnier aussi de amoureux des chiens de traîneaux. C’est Normand Casavant que, d’ailleurs, Stéphane Denis connaît bien en tant que passionné des animaux.
Normand il est entraîneur de chiens de course. Aujourd’hui, il est parti vivre au Yukon. Il est revenu, mais j’ai fait une première excursion avec lui et on est devenu amis pour la vie. Je veux dire, ça fait sûrement 25 ans et Normand, entre le Yukon et ses retours ici, on s’est toujours retrouvé. Et sa passion, c’est dans ses mots, c’est dans son cœur. C’est un homme de rivière aussi. L’été, c’est un guide de rafting. Le rafting, c’est l’adrénaline, mais c’est aussi des hommes de passion, je pense, les gens de rivière, donc on là ils sont vraiment connectés avec l’environnement les gens comme lui.
Et puis j’ajouterais une autre personne, ça me tente d’en parler – ça pourrait être contradictoire, parce que moi je suis passionnée des animaux, je suis très dans la protection – c’est Carl le Trappeur. C’est un personnage très authentique. On ne peut pas se cacher que oui, au Québec, il y a de la trappe qui est contrôlée, gérée, tant que ça n’est pas dans l’abus. Et Carl est un taxidermiste. Il est un jeune trappeur qui vit de sa passion et qui aime transmettre, éduquer les gens. Il connaît tellement bien les animaux que, en tout cas, il peut vous tenir de 1 heure à 3 heures en excursion, et peut-être partir la semaine avec lui sur un périple. Il est passionnant et, pour la petite anecdote, moi quand j’avais acheté ma maison, j’avais des ratons laveurs dans mon toit et un geste que j’ai bien aimé de lui, parce que je l’ai contacté tout de suite en disant “qu’est-ce que je fais ? Est-ce que tu viens les chercher avec tes cages pour les enlever ?”
On était au mois de mai, puis il m’a dit : “Fabienne donnent leur 3 ou 4 semaines, ils vont s’en aller”.
Puis tu sais, c’était un beau geste. Il a dit “Sinon je vais arriver, je vais les effrayer, ils vont s’en aller”. Puis ça, je trouve que c’est respectueux. Ça m’a donné vraiment aussi l’image de… enfin, pas juste l’image mais la conviction que Carl, il fait les choses comme il faut. Puis il y a des moments où, voilà, c’est pas le temps.
Et donc c’est vraiment un personnage et qu’on peut rencontrer quand on vient dans la région, on peut le contacter et il va vous rejoindre tu sais, peu importe où. Il est souvent basé chez Aventures Plein-air, qui est une belle compagnie à Saint-Hippolyte aussi, donc on peut profiter du site du du lac Morency, de l’Auberge lac Morency et d’Aventures Plein-air pour faire une activité avec Carl.

Un personnage passionnant. Vous l’êtes tous les 2 aussi? On pourrait vous écouter pendant des heures parler de Laurentides, parler de ces personnages, parler de ces routes, parler de ces parcs. Mais le temps file, il est déjà temps pour nous de clôturer cet épisode de podcast. Cet épisode-ci, parce qu’on en enregistrera un autre très bientôt qui viendra parler des plaisirs de l’hiver des Laurentides. Alors si vous voulez, en attendant, en savoir plus sur les Laurentides, vous pouvez évidemment vous connecter sur quebeclemag.com. Il y a une foule d’adresses d’hôtels, de parcs, de restaurants, d’autres points d’intérêt que David vient nous décrire très régulièrement. Il y a des récits de voyage aussi, comme l’article que tu as signé récemment David et qui nous évoque une liste de 10 bonnes raisons de passer ses vacances et Laurentides. Il est magnifique, il est très détaillé. On y évoque d’ailleurs certains points dont on a parlé aujourd’hui. Et puis sur notre chaîne de podcast, à laquelle vous pouvez évidemment vous abonner sur n’importe quelle plateforme d’écoute, on a enregistré aussi quelques capsules qui évoquent quelques points d’intérêt dans les Laurentides, notamment le très beau Sentier des cimes Laurentides qu’on a enregistré il n’y a pas très longtemps.

Cela veut dire qu’on se retrouve très bientôt pour reparler des Laurentides, pour reparler de l’hiver dans les Laurentides, ce sera aux alentours du mois de septembre.

Donc, Fabienne, à très, très bientôt, on te remercie beaucoup d’être venue nous parler.

Merci beaucoup.

Et puis David, on se retrouve très très bientôt pour un nouvel Essentiel ou pour un autre épisode de Prendre le Large.

Avec grand plaisir.
Bye bye Fabienne et Karim.

Merci à toutes et à tous pour votre écoute et à très très bientôt.

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