10 bonnes raisons de passer ses vacances dans les Laurentides

Il y a tant de bonnes raisons de choisir les Laurentides pour ses vacances d’été et ses escapades d’automne…

Atteindre des sommets d’évasion sans s’éloigner plus que de raison ? Les Laurentides restent imbattables au Québec ! Depuis Montréal, il suffit de 45 minutes de route vers le nord pour rejoindre ce vaste territoire vibrant de nature intacte où se ressourcer et bouger par tous les moyens. Et que dire de sa campagne délicieusement gourmande, de ses villes et villages animés, de son patrimoine bavard et de ses habitants accueillants… Si les reliefs des Laurentides les ont propulsées au rang de star des sports d’hiver, découvrir la région au summum de ses couleurs, dans ses quartiers d’été ou d’automne, c’est la promesse d’une multitude de découvertes, d’aventures et d’expériences écotouristiques qui laisseront des souvenirs durables. On vous présente dix d’entre elles.

Vivre la grande nature en immersion au parc national du Mont-Tremblant

Parc national du Mont-Tremblant – Photo Steve Deschênes

Il est le plus ancien, l’un des plus grands et des plus célèbres des parcs nationaux du Québec. C’est en 1895 que le parc national du Mont-Tremblant a été créé en plein cœur des Laurentides. Ses 1 510 km² de superficie abritent un véritable inventaire à la Prévert d’attraits naturels préservés : les reliefs du massif du mont Tremblant bien sûr, et ses collines boisées aux essences variées (festival de couleurs garanti en automne !), mais également six grandes rivières, près de quatre cents lacs et ruisseaux, une quarantaine d’espèces de mammifères, dont l’ours et plusieurs meutes de loups, ce qui témoigne de la grandeur du territoire et de son caractère sauvage. Ouverte à l’année, cette destination certifiée écoresponsable devient le théâtre, de la mi-mai jusqu’aux premières neiges, de fantastiques randonnées pédestres sur plus de 80 km de sentiers (dont une grande section du Sentier national au Québec) et d’infinies réjouissances sur l’eau : canot-camping, kayak et canot, rabaska, stand-up paddle, pêche, baignade ou encore farniente sur les rives sablonneuses… On vous recommande le secteur de La Diable, du nom de la rivière que vous pourrez descendre en canot ou en kayak. Des randonnées pour tous les niveaux vous y attendent avec de superbes points de vue à la clé, à l’image des sentiers de La Corniche (3,4 km aller-retour) et de la Chute-du-Diable (1,6 km aller-retour), ou, plus sportifs, de celui du Toit-des-Laurentides (14,6 km aller-retour).

Parc national du Mont-Tremblant – Chute de la Diable – Photo Tourisme Laurentides

Vous prendrez aussi du plaisir à vous lancer, accompagné d’un guide professionnel, sur la vertigineuse via ferrata du Diable, un parcours sécurisé à même la paroi rocheuse qui surplombe la rivière, à 200 mètres de hauteur. Les hébergements développés par la Sépaq permettent de vivre le parc national du Mont-Tremblant en totale immersion et de s’adonner à de longues randonnées, que l’on songe aux refuges et aux chalets, aux emplacements de prêt-à-camper Étoile pouvant accueillir jusqu’à 6 personnes, ou encore aux chalets EXP qui combinent architecture originale et confort pour loger deux personnes dans les bras de dame Nature. Quelques bons plans pour optimiser votre expérience au parc ? L’entreprise D-Tour à Mont-Tremblant propose une belle carte d’activités guidées, du tour découverte du parc aux sorties en E-bike (vélo à assistance électrique) en passant par la via ferrata ou la descente de rivière en canot. De son côté, la compagnie Locapaq offre à la location de l’équipement de plein air et de literie, tandis qu’à l’entrée du parc, Farouche Tremblant est la nouvelle bonne adresse pour séjourner et bouger dans la vallée de la Diable (glamping en refuges éco-luxueux, ferme nordique, paddle de rivière et buvette sur place). À découvrir également : l’Hôtel UNIQ – Domaine Saint-Bernard, Le Grand Lodge Mont-Tremblant, l’Hôtel de montagne Cap Tremblant, la Station Mont-Tremblant et son offre d’hébergement, l’Hôtel Quintessence, le AX Hôtel, Les Refuges perchés du parc Eco Laurentides ainsi que le Selenia Lodge.

Explorer les parcs régionaux des Laurentides : trois écrins à croquer au naturel !

Parc régional du Poisson Blanc – Photo Steve Deschênes

La beauté et la générosité de la grande nature des Laurentides s’expriment également dans les parcs régionaux de la région. Lové dans les Hautes-Laurentides, au nord-est du parc national de Mont-Tremblant – et toutefois à moins de 200 km de Montréal ! –, le parc régional Kiamika déploie sur 184 km² un fascinant territoire où la forêt et l’eau douce de l’immense réservoir Kiamika s’entrelacent, laissant poindre une quarantaine d’îles et d’îlots ourlés de plages de sable doré. Au cœur de l’été, ce paradis de paysages vierges et de biodiversité est une destination de rêve pour la pratique du canot-camping, pour la randonnée pédestre (six sentiers de difficultés variées) ou encore la pêche. Votre sésame pour répondre à l’appel de ce site enchanteur se nomme Aventures Kiamika. Cet écolodge engagé pour l’environnement et pour un plein air actif durable propose toute une gamme d’expériences nautiques et terrestres, de même que l’observation de la faune et de la flore du parc, en plus de vous héberger dans des chalets écologiques, des tentes de prospecteur tout confort ainsi qu’une minimaison dotée de toutes les commodités… à moins que vous préfériez camper.

Parc régional Kiamika – Photo Tourisme Laurentides

Un cran plus à l’est, le parc régional Montagne du Diable se plie littéralement en trois pour vous faire vivre ce somptueux territoire partagé entre la montagne, le lac et la spectaculaire chute Windigo. Point d’entrée du parc et hôte du principal pavillon d’accueil, le secteur « Village des Bâtisseurs » vous donnera accès aux sentiers de randonnée, aux activités nautiques à vivre sur le lac de la montagne et à la location de tout le nécessaire pour jouer dehors (canots, kayaks, avirons, planches à pagaies, vélos de montagne…), en plus de huit chalets nature (jusqu’à dix convives) et autant de sites de camping aux abords du lac.
De son côté, le secteur « Montagne » vous fera prendre de la hauteur et collectionner les panoramas, sans oublier de vous faire crapahuter sur des sentiers de toutes difficultés avant de trouver le repos entre les murs de bois d’un chalet rustique aux allures de refuge de montagne.

Parc régional Montagne du Diable – Chute du Windigo – Photo Tourisme Laurentides

Enfin, le tout nouveau secteur du parc, « Lac et Chute Windigo », vous convie dans son propre pavillon d’accueil avant de profiter de ses atours : les eaux cristallines du lac Windigo, qui n’attendent que vos pagaies, et ses rives de sable fin ; la spectaculaire chute Windigo, haute de 55 mètres et large de plus de 18 mètres ; un parcours d’arbre en arbre très apprécié des enfants et de quoi loger toute la famille dans des minimaisons disposées au cœur de la forêt, des abris en bois au bord du lac et une multitude de sites de camping avec ou sans services.

Parc régional de la Montagne du Diable – Photo Nicolas Aubry

Notre troisième coup de cœur nous conduit au sud-ouest de Mont-Laurier à la découverte d’un autre trésor de nature protégée et d’évasion, le parc régional du Poisson Blanc. Comment ne pas craquer pour cet univers d’îles boisées qui émergent du réservoir du Poisson Blanc ? À vous la vie de Robinson boréal en séjournant en mode canot-camping sauvage sur les îles ou, pour un brin de confort supplémentaire, dans l’un des magnifiques microrefuges installés sur le territoire du parc. Randonnée, location d’embarcations pour explorer les îles et s’adonner aux plaisirs nautiques, interprétation de la faune et de la flore, pêche ou encore escalade : les journées d’été se remplissent vite au Poisson Blanc !

Laurentides – Parc régional du Poisson Blanc – Photo Anne Moy

Mieux connaître la faune et la flore des Laurentides à travers la rencontre avec des personnalités passionnées

Les parcs de la région vous ont donné un alléchant aperçu… Vous voilà prêts à approfondir le sujet des grands espaces et de leurs premiers habitants ! La chance est avec vous dans les Laurentides, car on y trouve les meilleurs guides et ambassadeurs de la vie sauvage qui soient : des experts passionnés qui, de plus, adorent partager leur connaissance de la forêt et des animaux. C’est le cas de Carl Blondin, alias Carl le Trappeur. Installé du côté de Saint-Colomban, ce sympathique Québécois tombé tout petit en amour avec la nature sauvage a fait de la trappe traditionnelle son métier. Le piégeage, les techniques de pêche et de chasse, mais aussi le tannage des peaux et la taxidermie : non seulement Carl partage avec le sourire son précieux savoir-faire, mais il vous sensibilisera comme personne à la façon dont l’homme peut gérer de façon responsable et durable un territoire et ses hôtes à plumes, à poils et à écailles.

Une vision tout aussi écoresponsable, avec une touche d’inspiration autochtone en plus, prévaut chez Stéphane Denis, au Centre d’activités nature Kanatha-Aki. Laurentien d’adoption et de passion, ce Français d’origine vous initiera aux habitudes des animaux qui évoluent sur son magnifique domaine de Val-des-Lacs, que cela soit les chiens, lesquels attendent patiemment l’hiver pour vous emmener en traîneau, les chevaux, le temps d’une balade, ou les… bisons. Car Kanatha-Aki abrite un grand cheptel de ces animaux tout droit sortis de la Préhistoire. C’est même la première et unique réserve de bisons des bois au Québec. Notez que le centre de Stéphane propose également des stages de survie et de trappe en forêt, histoire de pousser encore plus loin votre immersion 100 % « wildlife ».
Durant ces aventures dans les bois, votre guide vous montrera à coup sûr les plantes, baies, épices et champignons sauvages à cueillir pour se nourrir, et même se régaler. La gastronomie boréale, c’est justement la vocation de Gourmet Sauvage, l’entreprise d’Ariane Paré-Le Gal et de Pascal Benaksas-Couture. Ces deux amoureux de la forêt nourricière ont ouvert la boutique idéale pour le cueilleur – tout le matériel ad hoc ! –comme pour l’épicurien, à grand renfort de confitures, gelées, sirops, marinades et autres condiments tirés de la forêt et transformés par des producteurs locaux, sans oublier les bonnes recettes rassemblées par Ariane. Pour les rencontrer et savourer vraiment les grands espaces, rendez-vous à Mont-Blanc, sur le site du fabuleux Sentier des cimes Laurentides, le tout nouvel attrait qui fait sensation dans la région.

Kanatha-Aki – Photo Tourisme Laurentides

Répondre à l’appel des pourvoiries et des auberges de la forêt dans les Hautes-Laurentides

Elles ont fait des séjours au vert, qu’ils soient familiaux ou sportifs, leur spécialité, en plus de s’inscrire dans une tradition d’hospitalité 100 % québécoise. L’art de vivre dans la chaleur du bois rond avec vue sur un joli lac, bonne bouffe en prime… Elles ? Les pourvoiries et les auberges de la forêt. Dans le nord des Laurentides, où la nature est souveraine, ces anciens clubs privés de chasse et de pêche reconvertis en lieux de villégiature et d’activités au grand air épousent des territoires sculptés pour l’aventure. Pour vous donner une idée, on ne dénombre pas moins de 4 500 lacs et rivières dans les seules Hautes-Laurentides. Inutile de préciser que les pêcheurs sont ici au paradis, de même que tous les fanatiques d’activités nautiques, d’évasion en forêt ou sur les reliefs à la force des mollets (en mode randonnée ou vélo de montagne) ou encore à bord d’un quad ou d’un côte-à-côte. Ces aventures estivales qui savent tenir la routine à bonne distance, vous pouvez toutes les vivre, et d’autres encore, sans avoir à rouler plus de 3 heures depuis Montréal. Par exemple à la Pourvoirie Meekos, auberge de la forêt familiale au cœur d’un terrain de jeux hors norme (346 km² !), serti de 135 lacs et sillonné par quelque 500 km de sentiers… Au programme, pêche (truites grises ou mouchetées, dorés jaunes et brochets), canot, kayak, randonnée, quad, observation de l’ours noir à la nuit tombée, initiation à la trappe, farniente et baignade, détente au spa, plaisir au bar ou à la table du restaurant et… douces nuits dans le confort d’un chalet ou d’une chambre de la chaleureuse auberge de la famille Dumoulin.

Pourvoirie Mekoos – Photo Tourisme Laurentides

Une autre tranche de dolce vita tendance boréale vous attend du côté de Ferme-Neuve, dans le paradis de Dominique Coquel et son époux Martin Gamache, le Rabaska Lodge. Cette grande pourvoirie a pour voisin direct un véritable géant d’eau douce, le réservoir Baskatong et ses 400 km². L’immense plan d’eau rythmera vos journées, que vous décidiez de partir sur sa surface en chaloupe motorisée, kayak ou planche à pagaie, que vous y pêchiez ou qu’il soit simplement le décor onirique de votre semaine, puisque les chalets du domaine, entièrement équipés et dotés de leur spa extérieur, sont tous situés au bord de l’eau, tout comme les emplacements de camping et, bien entendu, le lodge lui-même, le quartier général de la convivialité, flanqué d’une grande terrasse où se régaler de saveurs régionales avec vue.

Rabaska Lodge – Photo One Day One Travel

On prend la tangente nordique pour visiter une dernière adresse des Hautes-Laurentides, une pourvoirie dont le territoire défie l’imaginaire : il s’étend sur plus de 400 km et s’habille de 56 000 hectares de forêt. Bienvenue à la Pourvoirie des 100 Lacs ! Un nom tout en humilité, car ce sont en réalité 140 lacs (et deux rivières) qui vous attendent ici. L’art d’alterner fun et réconfort peut prendre de nombreuses formes selon les envies : ski nautique, pédalo, descente de rivière en canot, excursion en forêt, cueillette de champignons ou de fruits sauvages, observation du ciel étoilé, vélo de montagne, virées en véhicules tout-terrain, survols en hydravion… Pour se remettre de nos émotions, on peut compter sur le confort de l’auberge (ou de notre chalet) et sur le talent de la cheffe qui officie en cuisine. Le séjour en pourvoirie, c’est tout un art de vivre, surtout dans les Laurentides !

Faire le plein d’aventures estivales insolites et de sensations fortes dans les Laurentides

Si vous pensiez que l’adrénaline était une chasse gardée de l’hiver, c’est que vous n’avez pas encore rendu visite à ces hauts lieux de fun dans les Laurentides. En forêt, sur les sentiers, dans l’air, sur l’eau, il y en a pour tous les âges, tous les goûts, et les « wow » résonnent aux quatre coins de la région. Devinette : je suis une activité qui décoiffe même quand on porte un casque et pour laquelle les Laurentides sont particulièrement réputées ? Je suis… la tyrolienne bien sûr ! La région compte plusieurs options pour se lancer dans le vide et survoler la cime des arbres, à commencer par la plus haute mégatyrolienne du Québec – et même de l’est de l’Amérique, avec ses 900 mètres de longueur à 115 mètres au-dessus du sol ! Vous la trouverez, ainsi que trois autres tyroliennes géantes et un fabuleux parcours de via ferrata, chez Tyroparc, le parc d’aventures en montagne de Sainte-Agathe-des-Monts.

Via Ferrata à Tyroparc – Photo Tyroparc

De son côté, Tremblant aussi a de quoi vous faire… trembler ! Ziptrek Écotours y exploite un parcours de tyroliennes parmi les plus spectaculaires jamais vu, comprenant cinq tyroliennes qui s’étendent sur près de 4 km depuis le sommet de la montagne jusqu’au village piétonnier de Tremblant. L’émotion panoramique démarre dès le trajet en télécabine pour rejoindre la plateforme de départ, avant de s’envoler pour de bon et de reprendre son souffle sur d’autres plateformes d’observation. Un spectacle aérien particulièrement flamboyant en automne…

Méga-tyrolienne de Ziptrek Écotours – Photo Association de Villégiature Tremblant

On vous parlait précédemment de Kanatha-Aki pour ses bisons et ses randonnées équestres. Le centre d’activités nature de Val-des-Lacs est lui aussi une destination hors pair pour s’envoyer en l’air, bien arrimé à son baudrier. Demandez l’Aéroline et son parcours de dix-huit tyroliennes au cœur de la forêt ! Pour ne rien gâcher, cette nouvelle activité est cumulable avec les forfaits pêche à la main et visite de la réserve des bisons des bois en compagnie de Stéphane Denis.
Si vous préférez les éclaboussures au vertige ou si vous êtes tout simplement branché sports en eaux vives, les Laurentides n’ont pas fini de vous gâter. L’expérience ultime en la matière se déroule sur la tumultueuse rivière Rouge, avec pour camp de base le village de Grenville-sur-la-Rouge où est installée l’équipe de Rafting Nouveau Monde. Vous l’aurez compris, c’est à bord d’une de ces grosses embarcations pneumatiques, pagaie bien en main, que vous vous mesurerez en groupe à une rivière de réputation mondiale pour la pratique du rafting. Descente en famille (une dizaine de kilomètres en 4 heures), demi-journée, journée complète ou week-end 100 % rafting… vous opterez pour un forfait à votre mesure, en plus de passer de très bons moments collectifs (pique-nique sur la plage et souper complet selon le forfait choisi, piscine, restaurant et bars animés sur place). Encore et toujours plus de fun dans la nature des Laurentides !
Sachez enfin que d’excellents prestataires de la région se sont spécialisés dans la location d’équipements de plein air pour bouger en toute autonomie et dans l’organisation d’excursions guidées sur mesure en mode multi-activités. La compagnie Outdoor Logistik, basée à L’Ascension, fait partie de ces précieux « facilitateurs d’aventures » tous azimuts. Elle propose notamment à la location toutes sortes d’embarcations nautiques, du kayak au bateau à moteur, mais aussi des véhicules tout-terrain pour les mordus de sensations motorisées en quête d’alternatives estivales aux sensations de la motoneige. On vous en a déjà dit un mot en évoquant l’offre des pourvoiries : soyez certains que les Laurentides sont un terrain de jeux rêvé pour les sorties en quad et en côte-à-côte.

Nouveau Monde Rafting – Photo Tourisme Laurentides

Partir à la rencontre du patrimoine et de l’histoire des Laurentides en mode road trip

Après tant d’émotions au grand air dans les décors naturels des Laurentides, on aspire à un peu de calme pour faire plus ample connaissance avec la région. Vous aimez la route ? Et les belles histoires ? Alors la Route des Belles-Histoires, l’une des routes touristiques officielles du Québec, ne peut pas mieux tomber. Ce parcours à saveur patrimoniale et historique relie Saint-Jérôme à Mont-Laurier, soit plus de 284 km ponctués d’une soixantaine d’attraits dans les pas des pionniers qui ont contribué à la colonisation de la région et à son développement, qu’il soit forestier, agricole ou touristique. Une épopée en forme de conquête du Nord qui a, bien entendu, ses héros, tel le curé Antoine Labelle qui officiait à Saint-Jérôme il y a près de 150 ans. Surnommé « le Roi du Nord », ce dernier appuya de toutes ses forces la construction du chemin de fer desservant les Laurentides depuis Montréal. La Route des Belles-Histoires se déploie justement dans l’axe de l’ancienne emprise ferroviaire devenue le parc linéaire Le P’tit Train du Nord (lire aussi plus loin), une voie cyclable au gré de laquelle on visite de charmantes gares patrimoniales qui accueillent à présent des services touristiques et des expositions dévoilant le passé des Laurentides.

C’est aussi l’occasion d’emprunter de captivants circuits patrimoniaux, comme celui de Val-David, qui met entre autres l’art public à l’honneur, ou celui, charmant, de Sainte-Agathe-des-Monts. Vous croiserez de magnifiques ponts couverts, tel le pont Prud’homme de Brébeuf ou celui de La Mazaca, qui date de 1904 et s’avère le dernier toujours debout dans la vallée de la Rouge.

On vous conseille vivement deux incontournables absolus à glaner sur la Route des Belles-Histoires. À Saint-Sauveur, le Musée du ski des Laurentides raconte en détail, via sa riche collection d’objets, de photos d’époque et de vidéos, comment la région s’est imposée sur la planète des sports d’hiver dès le début du XXe siècle. Une odyssée passionnante avec ses anecdotes historiques – saviez-vous que les Laurentides avaient inauguré la première remontée mécanique en Amérique du Nord ? – et ses personnages clés comme Jack Rabbit, le pionnier de la glisse laurentienne, ou Émile Cochant, fondateur de la toute première école de ski en 1911. Enfin, ne manquez pas l’arrêt au site patrimonial de l’ancienne pisciculture de Saint-Faustin–Lac-Carré. Non seulement il est superbe, lové au cœur de l’opulente forêt laurentienne, mais surtout, il accueille depuis l’été 2022 le fabuleux Sentier des cimes Laurentides.

Sentier des cimes Laurentides – Photo Sentier des cimes Laurentides

Cet étonnant parcours écotouristique invite les visiteurs de tous âges et de toute condition physique à crapahuter en hauteur, sur une passerelle de bois longue de 1,35 km, pour admirer la nature d’un point de vue jusqu’ici inédit. Ponctué de stations éducatives dédiées à la nature environnante, le sentier débouche en effet sur une tour panoramique s’élevant à 40 mètres au-dessus du sol. Une expérience magistrale et unique en son genre en Amérique du Nord !

Encore d’autres aventures douces sur Le P’tit Train du Nord et dans les alentours…

Revenons un instant sur les possibilités offertes par Le P’tit Train du Nord, car le patrimoine et l’histoire des Laurentides ne sont pas les seules bonnes raisons de passer du bon temps le long de ce parc linéaire unique en Amérique du Nord. Sur 234 km, le sentier accueille des activités tout au long de l’année, de même qu’il donne accès à de nombreux lieux d’intérêt, boutiques, galeries d’art, repaires gourmands et hébergements. En mode été-automne, on randonne, on enfourche le vélo ou on chausse les patins à roulettes pour avancer à son rythme de village en village et voir défiler les paysages en toute sérénité. Entre Labelle et Mont-Laurier, la section la plus nordique du parcours est particulièrement intéressante : le décor se fait plus sauvage et la piste, entièrement asphaltée, s’est récemment refait une beauté (en hiver, ce sont les motoneigistes qui prennent ici le relais). Si vous souhaitez intégrer le parc linéaire à votre prochaine escapade dans les Laurentides, que vous soyez seul, en couple ou en groupe, notez que la compagnie D-Tour a des forfaits spécialement adaptés et peut aussi construire votre séjour sur mesure, incluant la location de vélo (classique, hybride, VTT et même E-Bike selon votre préférence) et un service de navette au départ de Mont-Tremblant (au kilomètre 92 du parc linéaire) en direction du sud (la gare de Val-David au km 42) ou du nord (la gare de Rivière-Rouge au km 129). Et si on alternait les coups de pédale et les coups de pagaie ? Adressez-vous sans hésiter à la compagnie À L’Abordage, qui propose de combiner les plaisirs avec une descente en canot ou en kayak sur la rivière du Nord (7 km) avant de rejoindre à vélo le camp de base de Val-David en empruntant sur 4 km la fameuse piste multifonctionnelle.

Parc linéaire Le P’tit Train du Nord – Photo Tourisme Laurentides

Terroir, agrotourisme, gastronomie : le grand festival des saveurs régionales dans les Laurentides

Gourmandes, nos belles Laurentides ? Et comment ! D’une pourvoirie à un attrait patrimonial, nos précédentes échappées vous ont déjà donné un petit aperçu du potentiel épicurien de la région. Du sud au nord, des fertiles basses-terres jusqu’au royaume de la forêt boréale, les Laurentides regorgent de produits savoureux, de producteurs surdoués et de chefs talentueux. Pour céder à ces infinies tentations, la route touristique dédiée saura vous inspirer. Le Chemin du Terroir sillonne la campagne laurentienne sur 226 km. Il relie des adresses plus délicieuses les unes que les autres et traverse des décors champêtres aussi bucoliques en été qu’ils sont envoûtants dans les couleurs de l’automne… Pour une première destination qui coche un maximum de cases – paysages, patrimoine, culture, expérience agrotouristique, saveurs et produits originaux –, direction l’Abbaye d’Oka. Le fameux fromage Oka fabriqué jadis par les moines a bien sûr la vedette dans la boutique de l’Abbaye. Vous constaterez qu’il est entouré d’une large sélection de produits régionaux et de douceurs maison, dont les glaces de la crèmerie L’Abbé Glacé jouxtant le magasin. Divin !

Vignoble Rivière du Chêne – Chemin du terroir – Photo Tourisme Laurentides

Quelques bons plans pour une virée sucrée, qu’elle soit fruitée, boisée ou florale ? Si vous fondez pour la pomme sous toutes ses formes et, bien entendu, pour le très bon cidre, Labonté de la Pomme verger et miellerie à Oka avec sa Cabane à pommes propose dans son menu un étagé gaufré et une soupe à l’oignon au fromage d’Oka. À Saint-Joseph-du-Lac, Le Verger Richard Legault, nous invite à sa table champêtre de même que la Cidrerie Lacroix où on peut faire de l’autocueillette, visiter, se régaler et s’offrir un lunch gourmand dans une ambiance hautement conviviale. Pour ce qui est du sirop d’érable, des douceurs dérivées de l’emblématique arbre à sucre et de l’ambiance inimitable de la cabane à sucre québécoise, rendez-vous à la P’tite Cabane d’la Côte, située à Mirabel et désormais pourvue de sa Microbrasserie Uncle Broue à même le site. Quant au miel et aux merveilleux produits 100 % santé tirés du travail des abeilles, on ne saura trop vous conseiller d’arrêter chez Intermiel à Mirabel ou d’aller rendre visite aux Miels d’Anicet, à Ferme-Neuve.

Miel d’Anicet – Photo Tourisme Laurentides

Vous vous rendrez vite compte du niveau de passion et de savoir-faire qui anime les artisans du terroir des Laurentides. Cela se vérifie à merveille à La Maison Lavande, culture et parfumerie, véritable enclave provençale à Saint-Eustache, avec ses champs parfumés, sa boutique aux mille produits pour la cuisine, la maison, la beauté ou la santé, et bien sûr sa parfumerie. Œnophiles avertis ou simplement curieux de voir comment on produit du (bon) vin au Québec, et ce dans toutes les couleurs, pour en découvrir on vous recommande la visite du Vignoble Rivière du Chêne, toujours à Saint-Eustache avec sa panoplie de produits incluant le vin de glace. Vous nous en donnerez des nouvelles après dégustation ! Quant à l’adresse ultime pour prendre des étiquettes de grands crus plein les mirettes et des merveilles de vinification plein les papilles, c’est une cave à vin mythique au Québec – riche de plus de 20 000 bouteilles, dont plus de 3500 références ! –, celle du Bistro à Champlain, que vous dénicherez à L’Estérel Resort.
Et puis, il y a ces endroits, fort nombreux dans les Laurentides, où mettre les pieds sous la table et le nez dans le menu, avant d’aller féliciter le chef… ou le maître brasseur ! Car on mange très bien aussi, dans les microbrasseries des Laurentides, en plus de découvrir des créations brassicoles par dizaines, souvent très inspirées par le terroir local. La preuve à Prévost, entre les murs de la Microbrasserie Shawbridge, où l’on produit des bières, certes, mais également de la charcuterie. La boutique est d’autant plus garnie que d’autres produits artisanaux du coin s’y font une place. Prévoyez donc un large panier ! Enfin, trois suggestions de bonnes tables parmi tant d’autres pour s’initier au visage gourmet des Laurentides : le restaurant gastronomique du Stonehaven Le Manoir | Relais & Châteaux, dirigé par l’impeccable chef québécois Marc-Antoine Lacasse, grand amoureux des produits du terroir régional ; Choux Gras Brasserie Culinaire au Fairmont Tremblant, une table qui déborde de fraîcheur grâce aux produits locaux et de saison. Du côté de Saint-Joseph-du-Lac, c’est la Table Gourmande du Verger Lacroix qui vous propose son menu de la ferme à la table. Bon appétit !

La villégiature en majesté pour tous les goûts, ou l’art de se mettre dans de beaux draps dans les Laurentides

Destination d’évasion toute naturelle depuis la métropole montréalaise, on ne s’étonne pas que les Laurentides aient développé une grande tradition d’accueil et une offre pléthorique en matière de villégiature. À lui seul, le Centre de Villégiature Tremblant concentre pas moins de treize hôtels à même le village piétonnier, dont le Fairmont Tremblant, le Homewood suites par Hilton, l’Hôtel Marriott Residence Inn Mont-Tremblant, Le Westin Resort & Spa,Tremblant. Juste à côté, il ne faut pas oublier le superbe Hôtel Quintessence, un hôtel boutique luxueux comprenant 30 suites, sur le bord du lac Tremblant où rien ne manque pour un séjour de volupté totale. Tout près de là, bordant le lac Ouimet, le Grand Lodge Mont-Tremblant est une autre option qui se distingue par ses chambres et suites spacieuses et son restaurant Chez Bovirage où se délecter de gastronomie québécoise entre ses murs de bois rond. Encore plus proche de Montréal, près de Saint-Sauveur, à Saint-Hyppolite, l’Auberge du Lac Morency au bord du lac Morency, combine dans un cadre enchanteur, confort, détente, gastronomie, animation et activités, ainsi qu’un vaste choix d’aventures avec Aventures plein-air St-Hippolyte. Lové en plein cœur de Saint-Sauveur, le Manoir Saint-Sauveur risque fort de vous plaire également, d’autant que cet hôtel et spa, particulièrement agréable en été avec ses installations extérieures (piscine, circuit thermal et superbe terrasse), a rénové de fond en comble ses chambres et suites. Un cran plus au sud, à Mille-Isles, le rustique et le chic file le parfait amour au Fiddler Lake Resort, avec ses six types de chalets différents pouvant accueillir jusqu’à 18 convives et son accès direct à un somptueux environnement forestier et lacustre où respirer, randonner, nager, pagayer…

Grand Lodge Mont-Tremblant – Photo Tourisme Laurentides

Certaines adresses jouent d’ailleurs à fond la carte du pas de côté en pleine nature tout en rivalisant de charme et de confort. C’est le cas de l’Auberge Val Carroll, cachée au cœur de la forêt dans l’ouest des Laurentides et qu’on aime pour son art de ralentir le temps, ses sentiers naturels (14 km) et ses menus gastronomiques de saison. Pour encore plus d’options, l’entreprise Platinum Gestion immobilière vous propose une douzaine de chalets rustiques et luxueux un peu partout en région. Enfin, parmi les destinations qu’on a déjà croisées dans ce top 10, n’oubliez pas ces deux coups de cœur situés respectivement au sud et au nord de la région : l’Auberge de l’Abbaye d’Oka vous invite à séjourner au cœur du domaine boisé, dans les anciens appartements des moines en toute simplicité dans le confort de ses 49 chambres privées et le service de son restaurant le Sacré Bistro. Pour les amateurs de quiétude, de marche et de vélo de montagne, l’auberge est située à quelques minutes du parc national d’Oka. Dans les Hautes-Laurentides, notre auberge de la forêt préférée, la Pourvoirie Mekoos, vous laisse le choix entre les 5 chambres de son auberge et ses 11 chalets (2 à 16 personnes) équipés de toutes les commodités pour un séjour royal en pleine nature. On vous a prévenu, les Laurentides savent accueillir et le plus dur sera de choisir !

Les Laurentides côté spas, une destination d’excellence pour le bien-être et la relaxation

Toutes ces recommandations pour vivre les Laurentides en été et en automne vous donnent le tournis ? Alors, terminons ce fastueux tour d’horizon en mode détente, pour un moment d’extrême sérénité où il suffira de fermer les yeux et se laisser dorloter. C’est l’invitation lancée par les nombreux spas de la région. Tout d’abord, chaque lieu de villégiature évoqué ici – et bien d’autres encore – dispose naturellement d’installations dédiées au bien-être de leurs hôtes. Certains hôtels des Laurentides ont en même fait leur signature, à l’image du fabuleux Amerispa de l’Estérel Resort, un centre de santé et de beauté où profiter de mains expertes avant (ou après) de goûter aux bienfaits du Lido Thermal (bains à remous avec feu central, saunas secs, hammam…). Dans le même esprit, vous craquerez pour le Spa Sans Sabot de l’hôtel Quintessence, où alterner également des soins et massages d’exception avec l’expérience des bains scandinaves. À Tremblant, l’adresse ultime pour se relaxer est le Moment Spa Fairmont Tremblant, qui se distingue entre autres par sa carte de massages signatures, tandis que le spa du Manoir Saint-Sauveur délasse les corps et les esprits grâce à son parcours thermal et à ses soins innovants (thérapie LED et enveloppement régénérateur au magnésium, entre autres).

Scandinave Spa Mont-Tremblant – Photo Tourisme Laurentides

Vraiment, on ne badine pas avec la relaxation dans les Laurentides. En dehors des hôtels, la région compte de véritables temples de bien-être où mettre à profit les vertus des bains nordiques, à savoir l’alternance du chaud et du froid pour atteindre des sommets de détente. Deux adresses où vivre le rituel de la thermothérapie à son meilleur ? Le Scandinave Spa Mont-Tremblant est imparable. Son parcours thermal aménagé en pleine nature, au corps à corps avec la rivière du Diable, en fait l’un des plus beaux et des plus réputés spas nordiques du Québec. Au cœur de la vallée de Saint-Sauveur, le décor du Polar Bear’s Club ne devrait pas non plus vous laisser indifférent… C’est de plus le pionnier de l’expérience scandinave au Québec, délassant des générations d’adeptes depuis 1964 sur les rives et dans les eaux de la rivière à Simon. La nature, l’évasion, le ressourcement, l’expertise… du bonheur à l’état brut à moins de 45 minutes de Montréal : bienvenue dans les Laurentides !