Vivre l’hiver des Inuit au Nunavik
Des forfaits d’hiver pour s’aventurer au Nunavik, dans le Grand Nord
Bonjour tout le monde, je suis très content de vous retrouver pour ce nouvel épisode Prendre le large du podcast de Québec Le Mag.
Alors on poursuit aujourd’hui notre série consacrée au tourisme autochtone.
On vous a déjà emmené dans les épisodes précédents à Gespeg et à Wendake, des épisodes que vous pouvez évidemment écouter ou réécouter sur notre chaîne de podcast Québec Le Mag.
Et là, on repart au nord du fleuve Saint-Laurent.
Alors pour le coup, bien plus au nord, dans le Grand Nord, comme on dit, dans la région du Nunavik.
C’est là que nous attend notre invitée du jour, Isabelle Dubois.
Bonjour Isabelle.
Ullukkut, bonjour.
Oh, j’ai été surpris par le bonjour.
C’est un bonjour en langue inuite, c’est ça ?
Exactement, en inuktitut, oui.
D’accord.
Écoute, Isabelle, bienvenue dans ce podcast Prendre la large.
Merci d’avoir accepté notre invitation.
Ça me fait plaisir.
Isabelle, tu es coordonnatrice marketing et communication pour Tourisme Nunavik.
Autant dire que tu connais la région comme ta poche.
Est-ce que tu peux, pour commencer, nous la situer géographiquement et dans sa dimension ?
Oui, en fait, je ne la connais pas aussi bien que les Inuits, mais effectivement, après 22 ans, je commence à la connaître.
Donc le Nunavik, pour situer, c’est à peu près à 1400-1500 km à vol d’oiseau depuis Montréal.
Et quand je dis à vol d’oiseaux, c’est exactement ça, parce que le Nunavik n’est pas relié au réseau routier du reste de la province du Québec.
Donc la seule façon de s’y rendre, c’est en avion.
Donc on est loin de toutes les grandes villes.
C’est un territoire très très très très grand, qui fait 507 000 km², donc qui est à peu près la taille de la France en gros, mais qui est habité par à peine 13 000 habitants, qui se partagent 14 communautés inuites le long des côtes de la baie d’Hudson, du détroit d’Hudson et de la baie d’Ungava.
Un territoire encore vierge, si on veut, majoritairement vierge, parce qu’il y a plein d’endroits encore à découvrir où peut-être personne n’a jamais foulé le sol.
Ça pose le décor, ça s’annonce plutôt grandiose.
On va revenir évidemment sur tout ce territoire, sur les communautés surtout, et sur tout ce qu’il y a à y découvrir.
Je voudrais quand même qu’on parle un petit peu de toi.
Tu vis et tu travailles au Nunavik, tu l’as dit depuis 22 ans, ça veut dire que tu n’es pas originaire de la région. Alors, qu’est-ce qui t’a amenée dans ces grands espaces du Nunavik ?
Non, effectivement, je ne suis pas originaire de la région.
Mais j’y suis venue la première fois en l’an 2000, en fait un 1er avril.
Je suis arrivée sur un voyage de presse comme journaliste, comme pigiste, journaliste et photographe.
J’ai été invitée par Tourisme Québec à l’époque pour venir faire la promotion d’un opérateur d’aventure qui était tout nouveau et qui offrait des forfaits, des balades en traîneau à chien, des excursions d’une semaine en traîneau à chien à l’époque.
Donc je devais être ici pour une semaine, mais méchant poisson d’avril, 22 ans plus tard, je suis encore.
Et d’ailleurs, les deux propriétaires de la compagnie à l’époque sont devenus de très bons amis à moi.
Donc c’est comme ça que j’y suis venue la toute première fois.
Et qu’est-ce qui t’a fait y rester?
En gros, j’avais toujours eu une attirance vers le nord.
En fait, au début de ma vingtaine, j’ai commencé à faire du traîneau à chien avec un ami qui avait des chiens de traîneau dans les Cantons de l’Est, d’où je suis originaire.
Et cette activité-là m’a amenée un peu vers une curiosité envers les origines de l’activité du traîneau à chiens.
Bon, c’est sûr que j’ai découvert que c’était des Autochtones qui se servaient des chiens de traîneau à la base. Bon, il y a aussi les coureurs des bois.
Mais la partie qui m’intéressait le plus, c’était chez les Inuits, qui étaient en fait complètement dépendants des chiens de traîneau pour leur déplacement, étant nomades.
Et ça m’a vraiment intéressée à la culture de ce peuple incroyable que j’ai la chance de côtoyer aujourd’hui.
Et j’ai voulu en savoir plus, donc j’ai toujours voulu aller dans le Nord.
Et ça a fait qu’une fois que j’y suis arrivée, j’ai eu le coup de foudre.
En fait, ça a été comme si j’étais destinée à vivre ici.
J’avais grandi dans une famille qui faisaient beaucoup de chasse et de pêche, et les Inuits vivent encore beaucoup de chasse et de pêche.
Quand je dis qu’ils vivent de ça, ils n’en vivent pas nécessairement à temps plein, mais c’est encore leur nourriture traditionnelle, c’est les animaux qu’ils vont chasser et les poissons qu’ils vont pêcher.
Et j’avais appris à faire de la couture quand j’étais J’étais jeune avec ma grand-mère et ici, tout le monde fabrique leurs parkas, leurs pantalons d’hiver et tout.
Ils sont très, très talentueux, en fait, les couturières Inuit, c’est incroyable.
C’est digne de grands designers, leur création.
Et donc, je me suis sentie comme à ma place, comme si j’avais un peu, en quelque sorte, retrouvé mes racines ici.
Donc, ça m’a donné envie de rester et de trouver du travail qui, en fait, finalement, m’a trouvé après mon voyage de presse qui a finalement duré un mois au lieu d’une semaine.
J’ai dû retourner chez moi.
Et sur l’avion de retour, j’avais un billet pour un mois pour voir si j’allais pouvoir vivre ici, trouver du travail, et j’allais habiter justement chez un couple de Français qui avaient des chiens de traîneau ici.
Ah oui, c’est marrant!
Et finalement, dans l’avion de retour, bon, il faut que je dise aussi que je m’étais fait un copain ici, qui était sur l’avion avec moi, dans l’avion de retour vers Kuujjuaq, qui est la communauté où j’habite au Nunavik.
Il parlait avec un de ses amis qui se trouvait être le frère du rédacteur en chef du magazine de la Société Makivik, qui est en fait un magazine qui parle des activités que Makivik fait, aussi très communautaire, avec toutes les activités qui se passent dans les communautés dans la région.
Et bon, son frère s’en allait faire une maîtrise.
Donc, il prenait deux années sabbatiques et il cherchait quelqu’un pour le remplacer.
Et ça se trouvait que le patron de Makivik était dans l’avion aussi.
Donc, quelques minutes plus tard, je me suis fait taper sur l’épaule et je me suis fait offrir un job comme rédactrice en chef du magazine pour deux ans du moins.
C’est ça. J’avais maintenant une raison, je suis restée.
J’imagine qu’en 22 ans, tu as eu l’occasion de vivre pas mal d’expériences, de participer à énormément d’activités, beaucoup de balades en traîneau à chien, on l’a compris, mais qu’est-ce qui t’a marqué parmi toutes les choses que tu as pu découvrir dans ce Grand Nord ?
Ouf!
J’en aurais des tonnes d’anecdotes, et j’ai fait énormément de rencontres dans mon parcours ici, parce que, bon, en travaillant comme rédactrice en chef pour le magazine de Makivik, je me suis promenée pas mal dans les communautés.
Ensuite, j’ai commencé à organiser une course de traîneau à chiens pour les Inuits, pour raviver l’activité, mais aussi redonner un peu un souffle de vie à la race pure des chiens qui a été pratiquement exterminée dans les années… fin des années 50 au début 70 par le gouvernement et les officiers qui étaient ici à l’époque, qui tentaient de sédentariser les gens.
Donc je me suis promenée sur la toundra avec les gens, donc c’est sûr que ça a été…
des moments incroyables à partager avec eux, d’être moi, la petite blanche, toute seule avec ce groupe d’hommes Inuits qui voyageaient en traîneau à chien d’une communauté à l’autre dans le cadre de cette course-là, qui était au départ très conviviale.
C’était comme la première course, en fait, ça a été…
Comment dire? Une aventure, finalement, qu’on vivait tous ensemble.
Par la suite, les années suivantes, c’est devenu plus compétitif.
Cette première aventure-là, ça a été une très, très, très belle expérience.
Est-ce que tu as une anecdote, une rencontre, une expérience à partager que tu aurais vécue durant ton parcours sur place, juste après ton arrivée peut-être?
Au Nunavik, j’ai fait énormément de rencontres. J’aurais plusieurs anecdotes à raconter.
Je pourrais en faire un livre, en fait. Mais la rencontre qui m’a le plus marquée et qui a aussi fait que je me suis sentie la bienvenue ici et qui m’a donné envie de rester, c’est lors de mon premier voyage, finalement.
Après la semaine passée à faire du traîneau à chien avec les gens qui m’avaient invité pour le voyage de presse, j’ai extensionné mon séjour pour aller dans les monts Torngat faire du ski extrême, en fait, avec des skieurs qui faisaient des films à l’époque de ski extrême.
que je connaissais parce que je les avais rencontrés, je les avais invités en fait.
Quand j’étais à l’université, on avait fait une activité pour amasser des fonds pour notre équipe de ski.
Comme par hasard, ils se sont retrouvés ici au Nunavik et je les ai rencontrés.
Ils m’ont invitée à partir avec eux dans les Torngat.
Et après une semaine dans les Torngat avec eux, je devais retourner au village le plus près, qui était Kangiqsualujjuaq, et reprendre l’avion pour Kuujjuak.
Mais la journée où on retournait vers le village, il y a une tempête de neige qui a commencé et donc on s’est dépêchés de rentrer au village et l’oncle d’un des guides qui voulait s’assurer que tout allait bien à cause des conditions météo est venu nous rejoindre sur le sentier.
Et finalement, on est allé comme chez lui pour finalement que je me rende compte que mon avion était annulé dû à la température, dû à la météo en fait, à cause de la tempête de neige qui devenait un blizzard en fait, on voyait plus grand chose.
Et toutes les chambres au seul hôtel du village, étaient toutes prises, donc j’avais aucun endroit où aller.
Je connaissais personne dans le village, mis à part les guides qui m’avaient ramené au village, mais qui étaient des jeunes de 17-18 ans à l’époque.
Donc l’oncle de celui-ci fait une blague en disant « je peux te construire un igloo à côté de ma maison et tu pourras rester là ».
Cet oncle-là, en fait, c’est Daniel Annanack, qui est un gars super sympathique.
et aussi un artiste incroyable.
Sa femme était témoin de la scène et l’a pris au sérieux.
Elle s’est fâchée contre lui et elle lui a dit non, non, non, tu vas pas laisser cette pauvre fille rester dehors comme ça.
Et elle dit moi j’ai adopté beaucoup d’enfants dans ma vie.
Elle dit « Je vais en adopter une autre ».
Elle fait que là elle me dit viens Panik, Panik ça veut dire « ma fille ».
Ça fait qu’elle m’invite à rentrer chez elle, puis du coup, je suis devenue sa fille adoptive.
Et quand je dis je suis devenue sa fille adoptive, c’est un lien qui perdure encore.
22 ans plus tard, elle m’appelle toujours Panik, qui veut dire ma fille.
Et tous ces enfants qui étaient nés à l’époque, qui étaient soit ces enfants biologiques ou adoptifs, m’appellent toujours grande sœur.
Et son père qui, malheureusement, il n’est plus des nôtres maintenant, mais son père qui habitait avec eux à l’époque, m’a pris sous son aile, et malgré le fait qu’il ne parlait pas un mot d’anglais avec moi, je ne parlais pas un mot d’Inuktitut, il s’est pris d’affection pour moi, puis il voulait tellement que je reste qu’il s’est mis à m’apprendre des phrases en Inuktitut pour que je me trouve un chum ici, que je reste au Nunavik!
C’était vraiment drôle!
Tu as vraiment été au sens propre, quasiment, adopté par cette communauté, par les autochtones. Tu les connais maintenant extrêmement bien.
On a parfois des idées un peu préconçues, nous ici en Europe.
Tu parlais des Igloos tout à l’heure. C’est un peu l’image d’épinal qu’on en a, nous, quand on parle des Inuits, finalement, au Canada.
Juste, si tu peux remettre un peu les choses en place et nous expliquer comment aujourd’hui vit cette communauté, comment vit ce peuple au Nunavik.
Effectivement, c’est certain que les Inuits n’habitent plus dans des igloos.
En fait, je pourrais dire qu’ils habitent encore dans des igloos parce que le mot « igloo » à la base veut dire « maison ». Donc, ils habitent dans des maisons!
Ils habitent dans des maisons comme vous et moi, finalement, avec des murs, avec la télé, l’Internet, qui fonctionne pas toujours très bien, mais bon, quand même.
Et il y a beaucoup de traditions qui perdurent, effectivement.
Comme là, on est vendredi aujourd’hui. Et le vendredi après-midi, souvent, tu vas voir tout le monde partir, selon la saison, soit en motoneige ou en bateau pour aller à la pêche ou à la chasse. Donc ça, cet appel de la nature est encore très très très présent.
Et effectivement, quand ils sont sur le terrain, sur la toundra ou sur la banquise, ça va leur arriver de bâtir un igloo pour dormir, pour passer la nuit, ou de monter la tente traditionnelle, qui est un Tupiq en fait.
Par temps très, très froid, ils vont avoir certains vêtements encore faits de fourrure.
J’ai déjà vu… Le grand-père de ma fille, en fait, a des pantalons en peau d’ours polaire.
Et j’ai vu des parkas en peau de caribou. Il y en a en peau de phoque encore.
Mais en général, ils vont s’habiller comme vous et moi, des vêtements appropriés!
Donc c’est sûr qu’il faut pas s’attendre à débarquer de l’avion dans le Grand Nord et voir tout le monde habillé en peau avec juste une petite communauté d’igloos, là!
On est pas dans les bandes dessinées!
Ça donne quand même très envie de visiter ce fameux Nunavik.
Est-ce que tu peux juste nous parler des expériences qu’on peut y vivre en tant que visiteur, vraiment en tant que touriste, nous, Européens, si on décide d’aller visiter ce Nunavik ? Alors, on a compris qu’il va falloir prendre l’avion deux fois, il va falloir aller jusqu’à Montréal ou jusqu’à Québec et puis repartir là-bas.
Justement, quels sont les trajets qui existent ?
Quelles sont les facilités qui sont données pour pouvoir aller visiter cette région ?
Ok, bien en fait, le Kuujjuaq, la communauté où j’habite, c’est un peu comme la porte d’entrée, si on veut, du Nunavik, du côté de l’Ungava, du moins.
Du côté de l’Hudson, on a aussi Puvurnituq, qui sert de porte d’entrée.
Et donc souvent, les voyageurs vont partir de Montréal ou de Québec, et ils vont venir par Kuujjuak ou par Puvurnituq, mais surtout par Kuujjuak.
Dans la Kuujjuak, on est sur la ceinture des aurores boréales, en fait, des aurores.
Donc c’est un endroit où on peut venir visiter le village dans la journée et le soir venu, on s’éloigne un peu du village et des lumières du village pour aller observer les aurores boréales, à condition bien sûr que le ciel soit dégagé.
Il y a des opérateurs d’aventure qui offrent des activités comme ça, comme Aventures Inuit, qui vont aussi offrir les aurores boréales, ça serait de septembre à mars la meilleure période, vu que la nuit est plus longue, donc on a une période plus longue pour les observer.
Il y a aussi des expériences d’observation de la faune. Donc on peut partir avec les Inuits.
Encore une fois, en fait, il y a quelques opérateurs qui offrent des activités d’observation de la faune. Donc on peut aller observer les ours polaires.
Plutôt partir à la recherche des ours polaires parce qu’ils sont dans leur habitat naturel côtier, donc il faut les trouver, c’est jamais certain.
Mais c’est encore plus grandiose quand on arrive à les voir parce qu’ils sont dans leur milieu, dans leur élément, si on veut, donc on va pouvoir les observer en train de pêcher, voire même de chasser.
On peut aussi aller observer, être témoin, en fait, de la grande migration des caribous.
impressionnante ici, parce qu’on a un des plus grands troupeaux au monde.
Donc on peut aller les regarder, par exemple, traverser une grande rivière, comme la rivière Payne, où ils passent à chaque année en juillet ou août.
C’est assez impressionnant.
Et on peut aussi aller voir le boeuf musqué, qui est un animal carrément tiré de la préhistoire ou de l’ère de glace, si on veut. C’est un animal qui existait à l’époque glaciaire justement, qui se promenait aux côtés des mammouths.
Donc ça, c’est en fait un de mes animaux préférés. C’est très majestueux à voir avec leur grande robe laineuse dans le vent puis leurs cornes arrondies.
Et souvent l’été, ils sont prisonniers sur des îles, donc on peut aller les observer assez facilement si on s’approche tranquillement d’eux.
Et bon, on a aussi des parcs nationaux qui peuvent être visités justement à partir…
Il y en a quelques-uns, on va partir de Kuujjuak, on va prendre un autre avion pour s’y rendre. Et pour se rendre au village d’accueil, l’hiver, on va y aller aussi en motoneige.
Donc les parcs nationaux qui abritent, il y en a un, le parc national des Pingualuit, qui abrite le fameux cratère du même nom, qui était anciennement connu sous le nom du cratère du Nouveau-Québec.
On a aussi le parc national Kuururjuaq qui abrite les MontsTorngat, qui est la chaîne de montagne la plus haute au Québec, mais aussi en Amérique du Nord, à l’est des Rocheuses, bien sûr, et qui comporte aussi le sommet du Québec, le Mont d’Iberville, dont on peut faire l’ascension.
Et on a aussi du côté, on a un nouveau parc, qui est le parc Ulittaniujalik, qui, lui, se situe près de la fameuse rivière George et qui offre des belles opportunités de canot-camping.
Et du côté de l’Hudson, on a le parc national Tursujuq, qui est en fait le plus grand parc national du Québec, qui fait au-dessus de 26 000 km² – C’est presque la taille d’un petit pays! – et qui lui a des mers intérieures, des très très très grands lacs, dont un qui est seulement, qui est relié justement à la baie d’Hudson par un goulet.
Donc les parcs nationaux, qu’on les visite en été ou en hiver, font vraiment l’unanimité au niveau des amateurs de plein air, qu’on veuille aller faire de la randonnée l’été, du fat bike ou du ski de randonnée ou de la raquette l’hiver ou d’autres activités.
Et si on veut aller à rencontre de la culture, des traditions, peut-être des coutumes finalement des peuples autochtones, est-ce qu’il y a une possibilité, est-ce qu’il y a des activités, des circuits, des festivals ou des choses qui nous permettent d’aller découvrir tout ça?
Oui, en fait, j’allais y venir, justement.
En fait, toutes les activités dans les parcs nationaux, les gardiens de parcs et les guides sont tous des Inuits, des communautés d’accueil des parcs.
Donc, quand on part dans les parcs avec eux, on partage leur quotidien.
Donc, on va vraiment vivre… Non seulement on va voir un paysage spectaculaire, mais l’expérience va être d’autant plus authentique qu’on partage le mode de vie des Inuits pendant tout ce temps-là.
Même chose quand on va partir à la découverte des animaux, l’observation de la fonte va se faire avec des guides Inuits qui connaissent justement, qui vont savoir à peu près où les trouver et qui connaissent les animaux très, très bien aussi.
Donc on va vraiment partager leur mode de vie, mais vraiment pour vivre l’expérience la plus authentique que moi je trouve, c’est l’expérience hivernale, parce qu’on s’entend que Le Nunavik, c’est le Grand Nord du Québec, la saison principale, c’est l’hiver.
C’est ça qui fait aussi la beauté de la survie des Inuits qui ont réussi à survivre à un climat aussi rigoureux l’hiver. Donc l’expérience que moi je trouve la plus authentique, c’est vraiment de partir avec eux en hiver et il y a Aventures Inuit justement qui offre un forfait à Puvurnituq.
Donc on arrive à Puvurnituq, on visite la communauté, on apprend à connaître la communauté et ensuite on part à l’aventure sur la banquise en traîneau à chiens.
avec des guides inuits et on va apprendre à construire des igloos.
Donc, on peut participer à la construction des igloos avec les maîtres dans l’art qui vont partager leur savoir ancestral.
Et on peut dormir sous cet igloo, sous un millier d’étoiles et des aurores boréales.
Donc, ça, c’est pour moi l’expérience la plus authentique, je trouve, à vivre au Nunavik pour vraiment découvrir la culture des Inuits.
Mais comme je disais, Tous les forfaits offerts souvent sont accompagnés par, bien souvent, majoritairement, ils sont accompagnés de guides inuits, donc on est toujours en train de partager leur quotidien vraiment avec eux.
Donc si on est par exemple dans les parcs, c’est eux qui sont les gardiens de parcs, ils ont quand même gardé des droits de chasse et de pêche ancestraux.
Donc on va pouvoir être témoins de ça.
Ils vont être heureux de partager aussi leur butin avec nous et de nous faire goûter.
Donc ça, c’est une expérience qu’on ne peut pas vivre ailleurs, c’est vraiment…
Et tu parlais de festival, tantôt, il y a un festival qui a lieu à toutes les deux ans à Puvurnituq, justement, qui est le festival des neiges, qui est parti à la base avec une compétition de sculptures sur neige et sur glace un peu inspirée du carnaval de Québec où des sculpteurs, des artistes inuits avaient remporté les honneurs pendant quelques années de suite.
Et ce festival-là, c’est encore plus que ça.
Maintenant, c’est une célébration de la culture inuit parce qu’il va y avoir aussi des compétitions de plusieurs habiletés traditionnelles, que ce soit la construction d’igloos, le traîneau à chien, la pêche sur la glace.
Ils vont faire des compétitions, donc ça nous permet vraiment de les voir à l’œuvre.
Pour quelqu’un qui aime moins l’aventure, qui s’aventurait sur la banquise ou quoi que ce soit, qui voudrait juste avoir une chance, de découvrir la culture, ça pourrait être une belle occasion.
Voilà, ça peut être toutes des belles expériences à vivre pour découvrir la culture incroyable des Inuits.
J’imagine qu’on peut retrouver toutes ces informations, toutes ces dates, tous ces forfaits possibles sur le site de Tourisme Nunavik, si jamais on veut avoir plus d’informations.
Oui, tout à fait. Il y a des liens vers le site de Parc Nunavik pour ce qui est des informations dans les parcs nationaux. Il y a des liens vers le site d’Aventures Inuit.
Il y a aussi des liens vers un site pour des pourvoiries de pêche.
Il y a plusieurs liens que vous pouvez alez voir, il y a aussi le site de Tourisme autochtone Québec, la section sur la région du Nunavik dans laquelle vous allez trouver beaucoup d’informations.
On n’y manquera pas.
On va se dire à bientôt pour poursuivre, notre découverte du tourisme autochtone à travers toutes les régions du Québec. Isabelle, je te dis à bientôt, j’espère, au Nunavik.
À bientôt.
Au revoir.
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Les parcs nationaux du Nunavik : votre sésame pour vivre une terre d’aventures h
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